Articles et documents publiés par l'EPI concernant :
Recherche en Sciences de l'Éducation
et Innovation pédagogique
dans le domaine de l'Informatique et des TIC à l'École,
Didactique de l'informatique
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correspondant à cette rubrique,
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Dans le cadre d'une ouverture sur la francophonie, l'EPI à signé, en 1999, un accord de collaboration avec le Maroc.
Nous avons donc regroupé dans une rubrique particulière les communications issues de cette coopération franco-marocaine.
Année 1984
Rapport du CSN remis le 13 septembre 1984 à M. Claude Pair (Extraits)
Comité Scientifique National.
Ce rapport se situe dans la continuité des précédents dont la plupart des conclusions sont toujours d'actualité et, de ce fait, ne seront pas toutes reprises (voir les Bulletins EPI n° 27 et 29 à 34).
Il veut apporter un certain nombre d'observations, tantôt nouvelles parce qu'il y avait des situations nouvelles à observer, tantôt déjà formulées mais dont l'importance justifie un rappel.
Des actions à entreprendre rapidement ou à moyen terme sont suggérées.
Bulletin de l'EPI n° 35, septembre 1984, p. 23-32.
Enseigner autrement avec l'informatique
Pélisset Émilien.
Enseigner autrement avec l'informatique, cela n'a d'intérêt que si l'on enseigne mieux, qu'apporte donc l'outil informatique ?
Sa vaste mémoire infaillible et l'automaticité parfaite de l'ordinateur en font d'abord une machine à enseigner, pour tous les âges, d'une « infinie patience », idéale pour apprendre par cœur et rabâcher des exercices, c'est-à-dire que le premier apport de l'outil informatique c'est d'améliorer, de transformer l'enseignement programmé.
Grâce à la liberté du cheminement, le choix du rythme de travail, le droit à l'essai « pour voir », aux tâtonnements, cet enseignement contribue au progrès du travail autonome, du rattrapage et du soutien ; le ressort ludique a même redonné de l'attrait à des exercices abandonnés, car trop rébarbatifs. Mais ces facilités trouvent leurs limites : risques d'isolement dans le « faux dialogue » avec la machine et surtout enfermement dans des systèmes clos, sortes de labyrinthes où il est permis d'errer mais dont on ne sort que par l'issue imposée : cette rigueur peut conduire au conditionnement de l'enseigné. C'est le danger des logiciels dits « fermés ». Ces possibilités peuvent également conduire au remplacement de l'enseignant par la machine, ce qui n'est pas le cas dans l'Éducation nationale jusqu'à maintenant.
Bulletin de l'EPI n° 33, mars 1984, p. 56-59.
Informatique à l'école - Introduction & éléments d'histoire
François Boule.
Nous reproduisons ici un article du Dossier EPI n° 6, Informatique à l'école (supplément au Bulletin de septembre 1984). L'EPI proposait en mars 1984 un dossier « Informatique au Collège ». voici maintenant « Informatique à l'École » rassemblé par la commission « Écoles ». deux mises au point sont ici nécessaires :
Il ne faut pas voir dans la distinction écoles, collèges, lycées une partition à l'intérieur de l'EPI depuis bientôt quinze ans qu'existe l'association la micro-informatique s'est développée. les expériences se sont étendues et les conceptions relatives à l'informatique pédagogique ont mûri. l'EPI, dont les adhérents provenaient à l'origine surtout des lycées, a vu peu à peu ses rangs s'augmenter d'enseignants des collèges, des écoles, des écoles normales. les principes essentiels défendus par l'EPI demeurent les mêmes, quels que soient les niveaux d'enseignements : priorité nécessaire à la formation des maîtres, une expérimentation sérieuse et ouverte, une diffusion large et gratuite des résultats. mais les modalités d'application dépendent des orientations pédagogiques, de l'âge et des possibilités des enfants, des types d'organisation matérielle. c'est précisément pourquoi il est important qu'un lieu existe où soient échangés et débattus les essais et les projets concernant enfants et élèves de tous âges. là se reconnaîtront les différences nécessaires et s'affirmeront avec plus de poids les convergences.
Le présent dossier ne propose aucun modèle. il donne. au gré des témoignages et des réflexions de tous ceux qui ont bien voulu contribuer, un état provisoire. on a voulu que le panorama présenté soit le plus large possible. sans doute aurait-il pu l'être davantage encore. il importe surtout de ne fermer aucune perspective prématurément – à moins quelle ne se soit révélée infructueuse –. chacun selon ses goûts, le temps qu'il peut consacrer, les moyens dont il dispose trouvera un écho à ses interrogations et probablement une aide dans son action.
Dossier EPI n° 6, Informatique à l'école, supplèment au Bulletin de septembre 1984, p. 5-19.
Mis en ligne dans EpiNet 54 d'avril 2013.
L'informatique au collège. Introduction et éléments pour un historique
Émilien Pélisset, Michel Devaud.
L'histoire française de l'introduction de l'informatique dans l'enseignement a privilégié les lycées. Pourtant, dès les origines, la place tenue par les maîtres puis par les élèves des collèges a été importante ; elle est le plus souvent ignorée. Avant même toute décision administrative d'équipement ou de formation spécifiques, dans le cadre des « 58 lycées » comme en dehors, à la seule initiative de « volontaires motivés », un travail considérable a été effectué dans les collèges. Le faire connaître c'est leur rendre justice. Les conditions différentes d'enseignement, les effectifs globaux plus fournis ont conduit à un accroissement plus rapide de la demande informatique des élèves et des maîtres des collèges. La part croissante des enseignants de ces établissements se traduit dans les effectifs de l'EPI ; cela nécessitait un rééquilibrage. Enfin, depuis sa création en 1971, l'EPI agit pour la promotion et la démocratisation de l'enseignement public ; c'est son orientation fondamentale : refusant l'informatique de l'élite, elle demande notamment, le déploiement de l'informatique dans la scolarité obligatoire qui comprend les collèges.
L'informatique au collège. Dossier EPI n° 4, supplément au Bulletin de mars 1984, p. 5-26.
Dix ans d'informatique dans les lycées
Jacques Vétois.
L'introduction de l'informatique dans les lycées s'est faite en deux temps : d'abord « l'expérience dite des 58 lycées », puis la généralisation à partir de 1978 avec celle des « 10 000 micros ».
Introduction du Dossier « Les ordinateur à l'école » dans la revue Terminal n° 19, 1984.
EpiNet n° 52-53, février 2003.
Béquilles pédagogiques pour logo en CP et CE1. Un matériel en carton
D. Bertin.
Nous reproduisons ici un article du Dossier EPI n° 6, Informatique à l'école (supplément au Bulletin de septembre 1984). Le préambule de ce dossier « Éléments d'Histoire » comprend un tableau faisant état des diverses composantes que l'on pouvait envisager – il y a trente ans – pour les activités relatives à l'informatique dans le cadre de l'école élémentaire. Les trois premières parties réfèrent explicitement aux trois paragraphes de la circulaire ministérielle de mars 1984.
Dossier EPI n° 6, Informatique à l'école, supplèment au Bulletin de septembre 1984, p. 75-89.
Mis en ligne dans EpiNet 160 de décembre 2013.
Année 1983
Colloque « Informatique et enseignement »
Maurice Nivat.
Intervention de Maurice Nivat au cours de la table ronde n° 3 « Former les informaticiens » Il présente quelques idées forces et quelques conclusions du rapport « Savoir et savoir-faire en Informatique » qu'il vient de remettre à MM. les ministres de l'Éducation nationale et de l'Industrie et de la Recherche.
Tout ce que je voudrais faire aujourd'hui brièvement, c'est dégager quelques idées forces et quelques conclusions. Ce rapport vient de paraître à la Documentation Française, dans la collection des rapports officiels, sous le titre de Savoir et savoir-faire en Informatique.
EpiNet 170 de décembre 2015.
Rapport du CSN remis à Monsieur Claude Pair
Comité Scientifique National.
Le présent rapport a pour objectif de présenter quelques propositions concernant la continuation de l'expérience l'année prochaine. Il ne traite que d'aspects à relativement court terme, demandant une prise de décision rapide. Les aspects concernant les objectifs à plus long terme seront présentés dans un second rapport dont la publication est envisagée au mois de mai 1983.
Bulletin de l'EPI n° 27, juin 1983, p. 43-51.
L'informatique a-t-elle un avenir à l'école ?
François Boule.
Au moment où l'enseignement de l'informatique à l'école primaire revient au devant de la scène. Nous republions quelques articles trentenaires parus dans le Bulletin de l'EPI. Cet article de François Boule, à l'époque « Responsable École » au bureau national de l'association, trouve son prolongement dans « Informatique à l'école. Introduction et éléments d'histoire » (Dossier EPI n° 6, septembre 1984) se terminant par un tableau faisant état des diverses composantes que l'on peut envisager (en 1984) pour les activités relatives à l'informatique dans le cadre de l'école. Les trois premières parties réfèrent explicitement aux trois paragraphes de la circulaire officielle de mars 1983.
Oui, décidément, nous partons pas de rien !
Bulletin de l'EPI n° 27, juin 1983, p. 53-65.
L'option informatique au lycée St Sernin de Toulouse
Stella Goxe, Jean-Pierre Valade.
L'équipe de Toulouse – Remarques pédagogiques – L'organisation du travail.
Bulletin de l'EPI n° 27, mars 1983, p. 84-86.
Participation de l'INRP en vue de l'élaboration d'un schéma directeur pour l'informatique
INRP.
Pour répondre à la demande de la MITIF, l'INRP a organisé une réunion nationale des enseignants animateurs des équipes de recherche. Les débats ont porté sur les objectifs de l'introduction de l'informatique et les moyens mis en œuvre : équipement, formation, recherche, animation, logiciels etc. avec le souci d'avancer des propositions concrètes à partir des besoins ressentis sur le terrain.
À partir de là, deux textes ont été élaborés :
- une « contribution à la définition des objectifs généraux », qui est résumée ici ;
- des orientations de recherche, qui pourraient être présentées dans un prochain bulletin.
Bulletin de l'EPI n° 29, mars 1983, p. 103-106.
Année 1982
Participation EPI au « schéma directeur »
EPI.
Nous rappelons que l'EPI a participé aux concertations qui ont abouti au rapport Pair-Le Corre. Nous avons déjà déclaré à plusieurs reprises que nous étions globalement d'accord avec ce rapport (voir en particulier le Bulletin EPI n° 25). Nous renvoyons pour l'essentiel aux différentes déclarations et comptes-rendus des Assemblées Générales publiés dans les différents bulletins.
Bulletin de l'EPI n° 28, décembre 1982, p. 36-48.
Option informatique. Programme des classes de première et terminale
Direction des lycées.
Les objectifs de l'enseignement de l'informatique ont été rappelés dans le programme de la classe de seconde :
- permettre aux élèves de lire un texte pour en dégager une formulation précise du problème à résoudre, en trouver une méthode de résolution, la rédiger dans un langage de programmation et la faire exécuter par un ordinateur ;
- savoir ce qu'est l'informatique, quelles sont ses possibilités, ses limites, ses grandes applications, ses implications socio-économiques.
Plus qu'un programme, le texte qui suit précise en ensemble de thèmes et de concepts qui devraient être envisagés en première et terminale, de manière à atteindre ces objectifs. L'ordre adopté n'est en rien une indication sur l'ordre qu'adoptera le professeur dans la conduite de son enseignement. En fait, ces notions se dégageront plus ou moins simultanément de la résolution des problèmes. En particulier, il y a tout intérêt à lier l'étude des applications de l'informatique avec les exemples traités comme exercices de programmation et comme projets.
Bulletin de l'EPI n° 27, septembre 1982, p. 58-64.
Où en est la recherche à l'INRP ?
INRP.
Un projet global intitulé « Recherche et expérimentation en matière de logiciels d'enseignement » est en cours de réalisation depuis deux ans.Il regroupe 13 thèmes de travail disciplinaires et interdisciplinaires. Près de 200 enseignants y collaborent.
Bulletin de l'EPI n° 27, septembre 1982, p. 86-93.
Analyse EPI du Rapport de MM. Pair et Le Corre :
L'introduction de l'informatique dans l'Éducation nationale
EPI.
L'EPI apprécie la richesse de ce rapport y retrouvant l'essentiel des préoccupations qu'elle exprime depuis bien longtemps. Cette satisfaction ne va pas sans quelques réserves mais surtout, la mise en œuvre des mesures proposées lui paraît bien lente. Cinq mois se sont écoulés depuis la diffusion du rapport au Ministère, les réformes de structures conditionnent l'introduction de l'informatique dans les établissements ; faute d'une politique claire ment affirmée, la richesse de ce rapport peut en constituer la principale faiblesse. Sans choix prioritaires et « tout n'étant pas possible », des opérations de freinage sont à redouter. Quand on sait quelle est, dans les difficultés actuelles, la part de responsabilité du coup d'arrêt porté en 1976 par M. Haby, il faut s'inquiéter et rester vigilant.
Bulletin de l'EPI n° 25, mars 1982, p. 28-36.
Année 1981
L'introduction de l'informatique dans l'Éducation nationale
Rapport de MM. Pair et Le Corre.
À la demande de plusieurs collègues intéressés par l'Histoire du déploiement de l'informatique dans le système éducatif français, nous reproduisons ici le rapport de MM. Claude Pair et Yves Le Corre remis à Alain Savary, Ministre de l'Éducation nationale, le 15 octobre 1981.
Rappelons qu'à la suite du retour de la Gauche au pouvoir en mai 1981, le SGEN demande au nouveau Ministre de l'Éducation nationale, Alain Savary, le « gel » du plan informatique. Aussitôt, l'EPI soutenue par les syndicats de la FEN intervient directement auprès du ministre. La réaction de ce dernier est rapide : le 3 juillet 1981, une mission est confiée à Claude Pair et Yves Le Corre. Le 23 juillet, une note annonce pour la rentrée l'accroissement des formations et des équipements, la mise en place expérimentale de l'option informatique en classe de seconde et une importante phase de concertation. Le rapport Pair-Le Corre, va accélérer encore le processus.
Cité dans Historique des TICE en France, EpiNet n° 158, octobre 2013.
Option informatique : programme de seconde
Direction des lycées
La généralité et l'adaptabilité de l'outil informatique permettent aujourd'hui son introduction dans des domaines aussi variés que nombreux. Ainsi, il est peu de métiers dans lesquels l'homme ne sera pas demain conduit à utiliser des machines informatiques.
Cet enseignement n'est pas à considérer comme préparant à l'exercice d'une profession déterminée. C'est un enseignement de type général qui doit permettre aux élèves de préparer leurs choix en connaissance de cause et de pratiquer ultérieurement le dialogue avec les professionnels de l'informatique.
Cet enseignement doit concourir à promouvoir l'informatique dans toutes ses dimensions. Le cours sera l'occasion d'établir des liens nombreux et naturels avec les autres disciplines enseignées (tant par l'utilisation des connaissances acquises par les élèves dans ces disciplines, que par le choix des exemples et des réalisations). Il contribuera par là à souligner la portée de la démarche informatique.
Enfin, l'informatique étant une discipline vivante en prise directe sur l'activité humaine, on recherchera en permanence à marier acquisitions théoriques et approche pratique des problèmes.
Programme et commentaires.
Bulletin de l'EPI n° 23, septembre 1981, p. 35-41.
L'évaluation de l'expérience des 58 lycées
Synthèse du rapport de l'INRP.
Le rapport d'évaluation de l'expérience dite « des 58 lycées » est terminé depuis la fin du mois d'avril et a été remis le 15 mai au Directeur des lycées. Nous sommes heureux d'en présenter ici une synthèse en attendant une publication que nous espérons prochaine.
Bulletin de l'EPI n° 23, septembre 1981, p. 68-85.
Pourquoi la lecture rapide ?
Bertrant Hott.
Les professeurs ont souvent eu l'occasion de constater, chez leurs élèves, un défaut de lecture qui entraîne, dans leur culture, des lacunes qui s'agrandissent d'année en année. Ils se plaignent quelquefois de ce qui leur parait un ersatz de la lecture ou même pis : une espèce d'anti-lecture, à savoir la bande dessinée et la télévision. Dans ce cas, ils ont partiellement tort, car l'audiovisuel a sa valeur propre et il fait partie de la vie et de la culture de notre temps. Mais ils ont aussi raison, car l'audiovisuel ne peut pas se substituer à la lecture : il a sa place à côté d'elle et plutôt que de l'annihiler, il a tendance à la stimuler.
Première partie : le point de vu théorique
Bulletin de l'EPI n° 22, juin 1981, p. 37-43.
Deuxième partie partie : le déroulement d'une scéance
Bulletin de l'EPI n° 23, septembre 1981, p. 54-61.
Troisième partie partie : construire un cycle d'exercices et déterminé une stratégie.
Bulletin de l'EPI n° 24, décembre 1981, pages 55-85.
Dix ans après (Où en est l'INRP ?)
Georges-Louis Baron.
Depuis la création, en 1971, de la section Informatique et Enseignement de l'INRP (Institut national de recherche pédagogique), un bref aperçu de la grande variété de taches qui lui sont assignées et l'état des recherches engagée en 1981 avec l'apparition des premiers micro-ordinateurs.
Bulletin de l'EPI n° 21, mars 1981, p. 19-23.
Intervention de Jacques Hebenstreit au colloque « Le mariage du siècle : éducation et informatique »
Jacques Hebenstreit.
Cette intervention se place après que Jean Saurel, Directeur des lycées et collèges, ait déclaré) : « La grande question sous jacente derrière les interventions de M. Tebeka et de M. Arsac est la suivante : faut-il introduire l'informatique en tant que discipline ou non ? » Le débat est certainement d'importance. Pour essayer de résumer ce que je vais dire, je voudrais préciser la thèse que j'ai l'intention de défendre.
Extrait des actes du colloque « Le mariage du siècle : éducation et informatique » Institut International de Communication, Association TELEQUAL, et MEN février 1981 ; pages 27 à 31, EpiNet n° 170, décembre 2014.
1970-1980
Dix ans d'informatique dans les lycées
Jacques Hebenstreit.
Placé dans une situation où il faut prendre une décision, un individu, consciemment ou non, imagine un certain nombre d'actions possibles, fait appel à la représentation qu'il possède de la situation (le modèle) et procède à des simulations, c'est-à-dire cherche à imaginer les conséquences des diverses actions possibles. Ces simulations achevées, il exécute, parmi les différentes actions possibles, celle dont les conséquences (obtenues par simulation) lui paraissant les plus favorables quant au but qu'il s'est fixé. Naturellement, il arrive que le résultat de l'action entreprise soit plus ou moins différent de ce qui est attendu. Cela signifie soit que le modèle que possède l'individu est plus ou moins incorrect, c'est-à-dire ne traduit pas bien la réalité, soit encore qu'une erreur a été commise dans la simulation, c'est-à-dire dans la suite de raisonnements utilisés, appliqués au modèle pour en déduire les conséquences de l'action. Dans les deux cas, l'écart constaté entre les prévisions et la réalité permettra de corriger soit le modèle, soit les méthodes de simulation.
Éducation et informatique n° 3, septembre-octobre 1980.
Cité dans Historique des TICE en France, EpiNet n° 52-53, février 2003.
Simulation et enseignement des sciences naturelles
Jacques Baudé, Christian Bravard, Jean-Yves Dupont.
Nous livrons ici un ensemble de réflexions générales sur les apports de la simulation à la pédagogie des sciences naturelles, sans référence à un niveau d'enseignement particulier. Ces réflexions concernent néanmoins plus spécialement l'enseignement secondaire.
Nous voudrions montrer par quelques exemples empruntés à la bibliothèque de programmes de l'INRP que la simulation permet un certain nombre d'activités impossibles ou très difficiles à mettre en œuvre par d'autres méthodes et qu'elle apporte donc, de ce fait, quelque chose de plus.
Éducation et informatique n° 3, septembre-octobre 1980.
Cité dans Historique des TICE en France, EpiNet n° 52-53, février 2003.
L'éducation et l'informatisation de la société (extrait).
Jean-Claude Simon.
Un des premiers plaidoyer pour un enseignement de l'informatique pour tous « parce que l'informatique est un phénomène important dans l'ordre de la connaissance, que ses idées vont se diffuser dans les autres disciplines, qui ont besoin de ses méthodes et de son langage, et que ses conséquences seront essentielles pour nos sociétés. Il faut donc l'enseigner à tous les jeunes Français ».
Rapport remis au Président de la République le 31 août 1980.
EpiNet n° 52-53, février 2003.
Les ordinateurs à l'école pourquoi ?
Jacques Hebenstreit.
La décision récente d'installer 10 000 micro-ordinateurs dans les établissements secondaires à conduit à reprendre un débat vieux de plus de dix ans : Faut-il ou ne faut-il pas introduire l'informatique comme une discipline à part entière (cours, examens, Capes, agrégation et inspecteurs d'informatique) dans l'enseignement secondaire général ?
Paru en 1980 dans l'annexe 1 du rapport Simon : L'éducation et l'informatisation de la société, pages 166 à 174.
EpiNet n° 170, décembre 2014.
Pour étendre et diversifier l'introduction de l'informatique dans l'enseignement
Premier Manifeste EPI.
Certes, l'informatique est une discipline particulière qui nécessite une méthode de pensée et un certain nombre de connaissances précises. Mais elle est destinée avant tout à être appliquée à des sujets très variés et le problème le plus délicat consiste précisément dans la mise en contact de l'informatique et de ses domaines d'application.
Il ne faut donc pas destiner cet enseignement aux seuls futurs spécialistes ; il ne faut pas non plus en faire une matière à part et l'isoler des autres disciplines. Au contraire il faut montrer comment l'informatique peut s'appliquer à chacune de celles-ci, en soulignant chaque fois qu'on le pourra qu'elle n'est pas la panacée qui permet de résoudre tous les problèmes ; elle est aussi bien bénéfique lorsqu'elle permet de formaliser une démarche sans la dénaturer que nuisible lorsqu'elle oblige à couler la pensée dans un moule pré-établi.
Bulletin de l'EPI n° 18, mars 1979, p. 55-59.
Informatique et enseignement de la biologie : Introduction & Utilisation de l'informatique en sciences naturelles dans l'enseignement secondaire
Wladimir Mercouroff, Jacque Baudé.
Si l'expérience d'introduction de l'Informatique dans l'Enseignement secondaire remonte à 1970, ce n'est que depuis 3 ans que les recherches du groupe Informatique et Biologie de l'INRP commencent à prendre forme.
Nous avons publié (APBG, n° 217) un premier article qui a suscité une certaine curiosité chez nos collègues, ce qui nous conduit naturellement cette année à faire le point plus en détail sur nos travaux.
Un colloque international organisé en mars 1970 par le Centre pour l'Innovation et la Recherche en Enseignement, dépendant de l'OCDE est à l'origine de l'expérience d'introduction de l'Informatique dans l'Enseignement secondaire au niveau des différentes disciplines.
L'idée de départ était que l'ordinateur, dont l'importance ne pourra qu'augmenter dans l'avenir, peut apporter une aide efficace à l'enseignant. Nous sommes en effet un certain nombre à penser que l'Informatique peut être à l'origine du meilleur comme du pire ; ce n'est pas en voulant l'ignorer que l'on évitera le pire, par contre on risque de se priver du meilleur.
Paru dans le Bulletin de l'APBG n° 217 de juin 1978.
Cité dans « Modélisation et simulation », EpiNet n° 58, septembre 2003.
Clefs pour l'introduction de l'informatique
Jacques Arsac.
L'expérience de l'introduction de l'Informatique dans l'Enseignement du second degré est maintenant bien lancée. Débutée par la formation des professeurs de toutes disciplines, soutenue par l'installation d'ordinateurs dans plusieurs lycées, elle attend d'être jugée à ses fruits. Sa portée est d'ailleurs considérable, et les enseignants d'autres pays, les Etats-Unis notamment, la suivent avec le plus grand intérêt. Elle a été au centre des préoccupations du colloque international qui s'est tenu sous l'égide de l'IFIP (Fédération Internationale pour le traitement de l'information) à Marseille en septembre 1975. Aussi n'est-il pas vain de reposer la question : pourquoi l' informatique au lycée, et que peut-on en attendre, compte tenu notamment de ce que, dans l'état actuel de l'expérience, il n'est pas question de l'enseigner pour elle-même ? Je reprendrai ici les conclusions du colloque international de Sèvres, 1970, en les actualisant un peu.
Il est admis maintenant que l'informatique est une science, avec son objet spécifique : l'information et ses traitements, avec ses méthodes, ses outils (l'ordinateur étant le plus important, mais l'informatique n'est pas plus la science de l'ordinateur que l'astronomie n'est celle du télescope...). En tant que telle, elle fait partie du patrimoine culturel de la fin du 20e siècle.
Ce texte est paru dans le numéro spécial du Bulletin de liaison de la section « Informatique et enseignement » de l'INRDP, décembre 1976.
Cité dans Historique des TICE en France.
Apport spécifique de l'informatique et de l'ordinateur à l'enseignement secondaire
Jacques Hebenstreit.
On assiste depuis quelques années à des tentatives d'introduction de l'informatique dans l'enseignement secondaire et l'on peut distinguer deux approches possibles : La première consiste à mettre des ordinateurs dans les lycées et à essayer de les utiliser, voie explorée aux États Unis et dont on peut tenter aujourd'hui d'analyser les résultats. En effet si certaines expériences menées par les américains sont tout à fait remarquables (je pense au projet « Plato » par exemple), d'autres, par contre, se sont soldées par ce que les anglo-saxons appellent la formation de « Fortran-idiots », c'est-à-dire de gens qui apprennent à programmer et qui s'en tiennent là, ne sachant pas très bien que faire de cette technique qu'ils ont ainsi acquise.
La solution adoptée par l'Éducation nationale, qui part du principe que l'informatique est en train de se dégager en tant que méthodologie et que la solution la plus économique, au moins à moyen terme, consiste à former les enseignants d'abord et à installer des matériels ensuite.
Cette expérience est parfaitement originale puisque, à l'heure actuelle, dans aucun pays au monde on ne procède de cette manière.
Conférence de M. le Professeur J. Hebenstreit, Grenoble, Juin 1973. Texte rédigé d'après un enregistrement au magnétophone et publié dans le numéro spécial du Bulletin de liaison de la Section « Informatique et enseignement » de l'INRDP, décembre 1976.
Cité dans Historique des TICE en France.
L'expérience des « 58 lycées »
Jacques Baudé.
Il est des moments, dans ce long fleuve pas forcément tranquille qu'est le déploiement de « l'informatique pédagogique » au sein du système éducatif français, qui ont laissé des traces plus ou moins précises dans les mémoires. Dans ce n° 4 de 1024, je remonte aux années 70 pour évoquer l'expérience des 58 lycées, mal connue car ancienne mais qui a marqué durablement la suite des événements.
EpiNet n° 169, novembre 2014.
L'enseignement de l'informatique à l'école secondaire
Actes du Séminaire organisé par l'OCDE au Centre International d'Études Pédagogiques de Sèvres, du 9 au 14 mars 1970.
LES CONCLUSIONS DU SÉMINAIRE
L'introduction d'un enseignement de l'informatique dans l'enseignement du second degré est apparue comme indispensable aux participants et ce, quelles que soient les préoccupations qui peuvent justifier cette introduction : enseignement général du second degré, enseignement économique et commercial, formation des futurs techniciens de l'informatique. Toutefois, sans méconnaître l'intérêt des autres cycles de formation, le Séminaire s'est tout spécialement intéressé à ce qui constitue le premier niveau de cet enseignement, à savoir cette introduction à la fin du premier cycle de l'enseignement secondaire.
L'accord a été général parmi les participants au Séminaire pour affirmer que ce qui était important dans cette introduction était, non pas l'ordinateur, mais bien la démarche informatique que l'on peut caractériser comme algorithmique, opérationnelle, organisationnelle. À ce titre, on peut affirmer que l'informatique et son enseignement à ce niveau est un moyen et non une fin en soi. Elle est un langage permettant de décrire et de comprendre certains des aspects du monde qui nous entoure.
Les expériences présentées durant ce Séminaire par plusieurs pays Membres ont montré une similitude remarquable et des différences assez marquées pour ce qui concerne le contenu de cet enseignement d'introduction. Semblables, en ce que tous mettent l'accent sur l'impact social, culturel et économique de l'ordinateur dans notre société industrielle en le démythifiant et en montrant qu'il constitue un outil très précieux pour la résolution de problèmes, ces curricula diffèrent en ce que certains prévoient une initiation aux techniques de programmation et d'autres non. Mais, quelle que puisse être la décision prise quant à savoir s'il est nécessaire ou non d'introduire à ce stade de l'enseignement, un enseignement des langages de programmation, il semble bien que dans ce premier temps, il importe avant tout de faire prendre conscience aux élèves de l'intérêt qu'il y a à organiser la réalité de telle sorte que l'on puisse traiter rigoureusement les informations qui l'expriment. Envisagé comme enseignement ayant son propre statut, ou intégré dans une autre discipline d'enseignement, l'informatique est avant tout un langage, un système de signes qui permet de communiquer au même titre que d'autres langages, telles que les mathématiques ou les langues. Elle possède, atout majeur, mais aussi contrainte formatrice, la rigueur nécessaire à une approche scientifique.
Aussi, dans cette perspective, est-il important de ne pas considérer l'enseignement de l'informatique per se mais d'ores et déjà de prévoir les liens que cet enseignement pourrait avoir avec d'autres disciplines scolaires, fût-ce au niveau d'une introduction. C'est une des raisons majeures pour lesquelles cet enseignement d'introduction ne devrait pas être purement et simplement une illustration du cours de mathématiques, mais déjà esquisser ces liens. L'aspect premier de l'informatique est bien de traiter des informations, numériques ou non, (consultation de dossiers, mise au point de modèles non mathématiques, définition d'organigrammes, etc.) et les exemples illustrant cet enseignement devraient être pris dans l'ensemble des champs d'application de l'informatique, sous réserve bien entendu, qu'ils correspondent aux intérêts des élèves.
Il est communément admis que l'introduction de l'informatique dans l'enseignement général français trouve son origine dans ce séminaire. La circulaire ministérielle 70-232 du 21 mai 1970 (BOEN n° 22 du 28 mai) précisera les objectifs.
Cité par J. Baudé dans « L'option informatique des lycées dans les années 80 et 90 », EpiNet n°128 , octobre 2010.
En France :
1985 •
1990 •
1995 •
2000 •
2005 •
2010 •
2015 •
2020
À l'étranger –
Au Maroc
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