DOCUMENTS

Extraits du rapport remis le 13 septembre1984
à M. Claude Pair, directeur des lycées,
par le Comité Scientifique National

(Option Informatique)
 

   Ce rapport se situe dans la continuité des précédents dont la plupart des conclusions sont toujours d'actualité et, de ce fait, ne seront pas toutes reprises (voir Bulletins EPI 27, 29 à 34).

   Il veut apporter un certain nombre d'observations, tantôt nouvelles parce qu'il y avait des situations nouvelles à observer, tantôt déjà formulées mais dont l'importance justifie un rappel.

   « ... l'évolution des pratiques observées dans les établissements et les structures académiques font naître des inquiétudes qu'il importe de formuler dès aujourd'hui en pensant à la généralisation de cet enseignement. »

   Des actions à entreprendre rapidement ou à moyen terme sont suggérées.

   Les témoignages d'élèves, d'enseignants, les visites d'établissements confirment tous le fait que l'informatique est peu utilisée dans les différentes disciplines. Le CSN voit plusieurs causes possibles à cette situation ; des causes matérielles, salle pour ordinateurs non disponible, matériels et logiciels inexistants, pas adaptés ou pas assez nombreux ; des causes liées au manque de formation des enseignants et enfin des causes plus fondamentales ; sait-on vraiment ce que l'informatique peut apporter, la place que doit avoir cet outil nouveau dans chaque discipline en général et au niveau des lycées en particulier ?

   Le CSN a essayé d'oeuvrer pour que cette réflexion urgente soit menée dans les commissions verticales. Seule la COPREM (Mathématiques) a organisé une séance de travail sur ce sujet, un membre du CSN y a été invité. Des contacts ont été pris avec les commissions de français et de biologie, sans résultat tangible.

Observation du terrain expérimental

Les terminales

   On attendait des abandons, mois après mois, suite à l'absence d'épreuve au baccalauréat. Ils ne se sont pas produits ou alors seulement à l'extrême fin de l'année. Par contre, beau coup, plus de 50 %, ont abandonné l'option en fin de première. Ceux qui se sont inscrits étaient motivés et sont restés. Il avait été suggéré de concentrer l'enseignement sur deux trimestres pour libérer les élèves au moment du bac, il ne semble pas que cette possibilité ait été utilisée.

   Au sujet des programmes, les enseignants ont largement utilisé la liberté qu'on leur avait accordée lors du séminaire de Sèvres en juin 1983. La remarque générale est que le programme actuel est trop ambitieux ; il n'est pourtant pas remis fondamentalement en cause, on demande plutôt un libellé du type « le professeur traitera quelques questions parmi celles énoncées actuellement ».

   Ils ont apprécié la maturité des élèves et ont réalisé des travaux intéressants ; toutefois une année ne suffit pas pour créer des progressions pédagogiques diffusables, celles de cette année doivent être reprises et mûries. Enfin, alors que certains posaient et posent encore la question d'une option sur deux ans, les professeurs de terminales insistent sur ce cycle de trois ans qui leur a donné satisfaction.

   Reste le problème de la sanction de cet enseignement. Il faut constater que l'absence de sanction provoque des abandons en fin de seconde, puis en fin de première et réserve de fait cette option aux bons élèves de terminales C et D, bons parce qu'il leur reste du temps pour une matière complémentaire, C ou D parce que dans d'autres sections ils ont d'autres options obligatoires ou un horaire très chargé qui rendent les conflits d'emploi du temps insolubles. Des élèves des sections A, B et G ont pu cependant suivre l'option, leurs réactions seront à étudier de près.

   Les élèves réclament quasiment tous que cette option ait le même statut que les autres, peut-être et surtout si l'on n'y travaille pas comme dans les autres matières, parce que ce travail différent qu'ils aiment doit être valorisé au même titre que les exercices plus traditionnels. Les professeurs ont été surpris d'apprendre qu'une option technologie ouverte en même temps avait connu un sort différent à propos du baccalauréat. Ces remarques sont faites avec encore plus d'insistance dans les sections industrielles où l'horaire déjà lourd ne permet guère d'envisager une option en plus.

   Dans la région parisienne, une épreuve proposée par J. Arsac a été soumise à tous les élèves ; au-delà de l'aspect examen, cette épreuve donne une idée des capacités et des performances des élèves face au problème proposé. Une analyse détaillée des résultats faite par le correcteur sera publiée. À Rennes, les terminales ont passé la même épreuve que les étudiants de DEUG ayant suivi la même progression pédagogique qu'eux.

Des pratiques pédagogiques à diffuser

   Trois années de travail commencent à porter leurs fruits. Les communications faites aux journées de Sèvres présentent à l'état de prototype ce qu'il est possible de réaliser.

   À propos des applications de l'informatique, des expériences et des suggestions montrent comment ne pas réduire cette option à un simple cours d'analyse-programmation. Ce risque existe en effet, particulièrement dans les options « sauvages » avec des enseignants trop peu formés. La relation écrite de ces expériences est donc la bienvenue.

   À propos de l'ouverture vers des activités péri ou extrascolaires, des projets en vraie grandeur ont été réalisés : gestion de menus pour une entreprise de restauration, interrogation et mise à jour des résultats sportifs d'un lycée, démonstrations pour une foire-exposition, etc. Le souhait est de disposer à terme d'une banque de projets « faisables », d'un guide de la pédagogie de projets et d'études plus fines sur ce que les élèves retirent de leur participation à ces activités décloisonnées.

   Des travaux interdisciplinaires ont également été exposés. Il s'agit en général d'écrire en option informatique un logiciel qui servira dans une autre discipline ; ce type d'exercice présente un double intérêt : disposer d'un outil pendant un cours mais surtout approfondir au cours de la construction et de la mise au point de cet outil les notions qu'il met en jeu.

   Une attention particulière a été portée par certains établissements aux élèves présentant des difficultés, élèves « orientés » en G au Kremlin-Bicêtre, élèves faibles de seconde à Thiais. L'option semble pouvoir être un moyen de valoriser leurs capacités et de motiver leurs efforts.

   Le succès de ces expériences repose toujours sur une équipe éducative (y compris sa composante administrative) très motivée, des professeurs travaillant ensemble et ayant les mêmes élèves, parfois les mêmes élèves en informatique et dans l'autre discipline. Il faut absolument soutenir et encourager ces expériences qui pour l'instant vont à contre-courant des pratiques habituelles.

   Il faut enfin affirmer que ces pratiques n'enlèvent rien au contenu scientifique du cours d'Informatique. Dans le cadre de cette option, il s'agit bien d'une initiation aux méthodes, concepts et connaissances de la discipline informatique, il ne s'agit pas d'y renoncer mais de faire plus que cela en proposant une pédagogie moins cloisonnée en disciplines et donc mieux adaptée à la formation générale des lycées de notre temps. Le professeur d'informatique pourrait ne choisir que des applications internes du type « programmer un interprète pour un sous-ensemble du langage utilisé en programmation » ; il choisit en général des applications à l'extérieur et c'est une chance que toute l'équipe éducative doit saisir à condition de l'avoir compris ! Des réactions comme « j'ai choisi d'enseigner l'informatique comme une matière intéressante en elle-même et je n'ai pas envie de ma préoccuper de ce que font mes collègues » prouvent qu'un long travail d'explication reste encore à faire.

« Les informatiques » proposées aux élèves

   Que trouve-t-on actuellement dans les lycées qui ont été visités et à proximité d'eux ?

- une option informatique avec des programmes très récents, peu contraignants, élaborés par des universitaires dans une optique de formation générale et des enseignants ayant souvent fait le stage d'un an complété ces dernières années par un suivi scientifique et pédagogique efficace.

- un enseignement d'informatique dans les sections G, avec des programmes moins récents, plus contraignants, élaborés en partie avec des professionnels et des professeurs n'ayant bénéficié que de peu d'heures de formation.

- une section informatique (H) avec des programmes pas toujours actualisés, mais des enseignants spécialisés et des matériels différents.

- des initiations à la programmation en BASIC ou LSE pour permettre aux élèves des sections industrielles de réaliser les calculs et graphiques dont ils ont besoin ; du GRAFCET ensuite.

- l'utilisation de logiciels dans certaines disciplines.

- des clubs dont les activités sont évidemment liées à la personnalité et à la formation de leur animateur.

- sans compter les revues, l'ordinateur familial, etc.

   Les rapports entre les enseignants concernés semblent le plus souvent conflictuels. Les conflits naissent à propos des matériels, confiscation par les sections techniques, types de matériels différents, etc. ; ils aboutissent à une opposition entre la « belle » informatique et l'autre, entre les professeurs qui savent et ceux qui savent moins ou qui savent autre chose !

   Dans le meilleur des cas, on laisse les élèves opérer la synthèse. L'expérience des terminales G à option informatique est significative ; malgré des oppositions et contradictions (méthodologiques en particulier), les élèves déclarent avoir compris en option certaines notions introduites en gestion ; il peut donc y avoir complémentarité.

   Le CSN a souhaité sensibiliser tous les enseignants engagés dans l'option à ce problème. Les difficultés viennent évidemment du fait que ces divers enseignements ont été conçus sans aucune concertation à aucun niveau et qu'ensuite les professeurs sont formés séparément - un exemple criant en est la coexistence dans une même ville, Nancy, de deux stages longs, l'un, pour l'enseignement général, l'autre pour l'informatique industrielle, sans partie commune ! Le débat auquel participaient MM. Masson (filière électronique, direction des lycées) et Barreau (inspection générale de Sciences et Techniques industrielles) a laissé beaucoup d'inquiétudes.

   Les programmes proposés dans l'option semblent convenir à tous les élèves de seconde. Par contre, les professeurs de STI pensent qu'il faudra les aménager en première et terminale, surtout en proposant des applications adaptées aux programmes des sections industrielles. Il leur appartient d'innover dans ce secteur.

   Le CSN estime qu'il y a urgence de coordination à tous les niveaux et voudrait citer au niveau d'un établissement le projet de travail commun d'une heure hebdomadaire de tous les professeurs qui enseignent de l'informatique au lycée Rascol à Albi. Il s'agit d'abord de communiquer les pratiques de chacun, puis d'élaborer une démarche commune.

Vers la généralisation : interrogations, suggestions et perspectives

   L'extension de cette option à de nombreux établissements est un phénomène à la fois irréversible et positif. Les élèves le demandent et sont très motivés par les activités proposées ; l'enseignement dispensé est une composante intéressante de leur culture générale scientifique.

   Cependant, il y a de graves dangers à voir éclore des options n'allant pas dans le sens précédemment défini par manque d'explications, de formation et de moyens. Le comité suggère donc un certain nombre de mesures de nature à apaiser les inquiétudes les plus importantes.

La formation des enseignants de l'option

   La demande reste très forte, particulièrement pour travailler en classe terminale. Les enseignants actuels n'auront jamais fini d'apprendre ! Cela vaut sans doute pour beaucoup de disciplines, mais c'est vital pour un cours d'informatique qui n'est intéressant que s'il peut suivre le rythme de progression et d'évolution de la discipline informatique actuellement. Voilà une vérité sans doute difficile à faire admettre à des responsables financiers, mais c'est la réalité. De nouveaux professeurs arrivent. Les décharges pour formation sont très peu nombreuses, les établissements sont éloignés des centres universitaires de formation.

   Il faut donc recommander dans chaque académie des stages (d'une journée à une semaine) sur les sujets qui semblent les plus indispensables pour satisfaire les besoins locaux. En complément, il est souhaitable de proposer, en dehors du temps de travail, des documents d'auto-formation, des cours réguliers et des écoles d'été.

   Le problème d'une formation initiale pour ces professeurs reste ouvert.

La formation de tous les enseignants

   Les formations en 100 h. actuellement proposées ne sont pas toujours adaptées à la demande. Or la demande, souvent mal formulée, concerne à la fois une initiation à la discipline informatique et une formation à l'utilisation pédagogique des ordinateurs.

   Il faut probablement mieux centrer les formations de 100h sur un objectif, l'annoncer clairement et proposer d'autres sections en complément.

   Enfin, il faut passer très rapidement à la formation initiale, et pas seulement au niveau des CPR. C'est l'assurance pour les professeurs d'avoir au moment de leur entrée en exercice le recul qui leur manque tant aujourd'hui.

La décentralisation

   Il y a actuellement une évidente contradiction entre une expérience décidée et orientée nationalement et des décisions concernant les ouvertures de sections, les contenus de formation et les moyens donnés aux enseignants ramenés au niveau académique. À propos de l'option, d'importantes disparités existent entre les académies où elle fonctionne.

   Pour dépasser cette contradiction, il faut renforcer le rôle des coordonnateurs et universitaires responsables qui doivent non seulement animer les actions relatives au développe ment de l'option mais aussi faire connaître l'expérience acquise et convaincre leurs différents interlocuteurs possibles (recteur chef de mission académique à la formation, directeur de centre de stage ou de ressources, inspecteurs pédagogiques régionaux chargés des formateurs en informatique, responsables administratifs des cartes scolaires, chefs d'établissement...)

   En retour, ces différents responsables doivent être prêts à prendre en compte leur avis, leur expérience et à les intégrer dans les structures dont ils devraient se doter pour promouvoir l'usage de l'informatique dans les lycées. Cela est loin d'être vérifié partout actuellement, l'exemple de Créteil ignorant le suivi scientifique fait à Paris depuis 4 ans est significatif et pas unique.

   Pour s'acquitter de cette tâche nouvelle et difficile, les coordonnateurs et universitaires auront besoin de conserver des liens entre eux ; il faut donc leur donner les moyens de se rencontrer et fournir une aide logistique à la diffusion de l'information (texte d'orientation, cahier des charges, etc.).

Les informatiques

   Il est urgent de chercher à combler à tous les niveaux le fossé qui s'est creusé entre :

- l'utilisation de l'informatique dans les différentes disciplines et activités des élèves,

- l'enseignement de l'informatique comme composante d'une formation scientifique générale (option).

- une utilisation de l'informatique dans le cadre de formations professionnelles dans les sections industrielles ou de services (sections F et G).

- la formation de professionnels de l'informatique (section H).

   Au niveau de chaque établissement il faut une incitation forte à la rencontre et au travail commun des enseignants concernés, une plage libre commune dans l'emploi du temps est un minimum.

   Au niveau académique, il faut la même volonté de travail commun des IPR, IPET, coordonnateur de l'option, responsables universitaires de l'option, du centre de stage, chef de mission académique à la formation, formateurs, etc. Il faut également créer des temps de formation communs aux diverses catégories d'enseignants au lieu de les séparer.

   Au niveau national, tout ce qui touche à l'informatique dans les différents programmes destinés aux lycées d'enseignement général devrait être recensé et expliqué. Ensuite des convergences, devraient être recherchées sans préjugé de la part de quiconque ; enfin tout nouveau programme ne devrait plus être élaboré sans cette nécessaire concertation.

   On n'effacera pas d'un trait de plume des traditions et des sensibilités différentes, mais des directives en vue de la recherche de rapprochements à tous les niveaux peuvent et doivent être données rapidement.

   Enfin cette informatique de lycée ne doit pas ignorer les actions de types club, réseau X2000 de l'ADI, VFI, CATEN de Rennes, etc. Là encore la concertation est indispensable à tous les niveaux et doit être instaurée à l'initiative des autorités responsables si elle ne s'est pas faite spontanément.

La recherche

   Le comité scientifique essaie de diffuser des expériences qui semblent intéressantes. Mais cela ne suffit pas  si on veut donner du poids et de la crédibilité à ces expériences, il faut pouvoir les évaluer de façon sérieuse par des recherches approfondies et faire connaître les résultats de ces recherches. C'est une condition indispensable à leur prise en compte par de nombreux enseignants.

   Cela concerne à la fois l'enseignement optionnel d'informatique et l'utilisation de l'informatique dans l'enseignement.

Les problèmes matériels

   Le matériel en lui-même, saturé, pas assez performant (graphique, couleur, accès à des banques de données, à un réseau..) est souvent cité comme un obstacle à l'utilisation de l'informatique.

   Des logiciels existent, en particulier pour des séquences de cours ; il en manque pour des usages proches de ceux des professionnels, pour les élèves seuls (soutien, approfondissement).

   L'accroissement du parc des logiciels et matériels toujours mieux adaptés aux besoins des élèves et des enseignants doit être un souci constant.

   Enfin, le matériel est générateur d'autres problèmes : pannes, compléments d'équipements, à qui s'adresser pour trouver un financement, etc. On peut citer comme exemple actuel la recherche de lecteurs de disquettes ou de connexion à une ressource commune pour les T07 de l'option, le fonctionnement avec lecteur de cassettes étant tout à fait inadapté.

   Il faudrait dans ces domaines fournir aux enseignants l'aide dont ils ont besoin pour qu'ils concentrent leurs efforts sur les progrès pédagogiques au lieu de les disperser en démarches parallèles et stériles.

La validation de l'option

   Ce problème doit trouver une solution qui rapproche l'option d'autres enseignements. Des suggestions diverses peuvent être faites à condition qu'elles ne concernent pas que cette option : mention sur les livrets, contrôle continu, épreuve sur projet, etc.

   S'il n'en était pas ainsi, ce cycle de trois ans d'informatique serait de fait réservé à une élite.

   En conclusion, le développement et le succès de l'option informatique sont intimement liés à toute l'introduction de l'informatique dans l'enseignement et plus généralement à la transformation du système éducatif.

   Ils reposent donc avant tout sur une formation initiale et continue de qualité pour tous les éducateurs, c'est un ouvrage immense qu'il faudra sans cesse remettre sur le métier. Ils supposent aussi la diffusion de logiciels, matériels et guides pédagogiques nouveaux et nombreux. Ils demandent enfin un patient effort d'explication.

   Il ne suffit pas de proposer, il faut convaincre.

 

Les journées de Sèvres

Les 18 19 et 20 juin, ont été réunis au CIEP de Sèvres les professeurs représentant les établissements expérimentaux, les coordonnateurs académiques, les membres du CSN et les responsables de la Direction des Lycées. Plusieurs universitaires chargés du « suivi » de cet enseignement optionnel ont participé à ces journées. Un bilan a été dressé à l'issue des trois années d'expérimentation, dans l'optique d'une généralisation de l'option. Le Comité Scientifique National s'est appuyé sur ce travail collectif pour établir son rapport dont nous publions ci-dessus de larges extraits.

Jacques Baudé

En 1984-1985, cet enseignement optionnel concerne 74 établissements.

Paru dans le Bulletin de l'EPI  n° 35 de septembre 1984, pages 23-32.

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Association EPI
Octobre 2010

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