L'option informatique des lycées Troisième partie : Jacques Baudé La première partie « La naissance d'une option » a traité du contexte de la naissance de l'option, de son démarrage expérimental à la rentrée 1981 et de son prolongement, toujours expérimental, jusqu'en 1985. La deuxième partie « Le développement de l'option. Vers une généralisation ». À la rentrée 1985 l'option informatique est sur le chemin de la généralisation. En cinq ans cet enseignement optionnel passera de 74 lycées et 7 000 élèves à environ 550 lycées et 50 000 élèves dans le secteur public. Nous continuons cet historique à la lumière des éditoriaux, documents, informations et témoignages parus dans le Bulletin puis la Revue de l'EPI. Nous renvoyons, celles et ceux qui veulent approfondir le sujet, aux rubriques « Archives de l'EPI », « Historique » et « Enseignement de l'informatique et des TIC ». À la suite du premier rapport du CNP « sur l'évolution des lycées », l'EPI mesure les risques de suppression de l'option informatique. Nous reproduisons ci-dessous partie d'une note EPI à Didier Dacunha-Castelle, Président du CNP [1] : L'EPI s'est toujours montrée attachée à l'option informatique des lycées tout en essayant de la faire évoluer en vue de son amélioration. Aussi, il ne nous semble pas que sa suppression pure et simple constitue un progrès. Nous pensons fortement que cette option est améliorable et si une réelle volonté existait (l'option jusqu'à présent n'a reçu que bien peu de soutiens) ses défauts (que nous connaissons bien et que nous avons été longtemps les seuls à dénoncer) pourraient être facilement corrigés. La plupart des arguments avancés contre cette option nous paraissent très contestables. - informatique discipline pour les futurs informaticiens professionnels... si une discipline ne doit servir qu'aux futurs professionnels de cette branche, inutile d'enseigner les mathématiques car cette voie professionnelle est encore plus étroite que celle de l'informatique ! - le langage Pascal ne serait pas adapté à l'apprentissage de la programmation... cela mériterait pour le moins une argumentation. - un excès d'honneur, à propos de la réflexion sur les aspects sociaux, économiques et culturels... alors que cette démarche devrait servir de modèle aux autres disciplines. - le jugement porté sur l'épreuve d'examen nous semble brutal et peu fondé. Il y avait au contraire à dire sur l'opportunité d'autres formes de validation. L'EPI est opposée à la suppression de l'option des lycées. Nous proposons un développement, mais aussi une évolution (nous savons les insuffisances actuelles, dont la tendance élitiste qui est celle du système dans son ensemble), en même temps qu'une diversification (pour mieux répondre aux élèves non scientifiques) de l'option. Nous préconisons également une validation en cours de formation. Dans le livre de poche Quel lycée pour demain ? (1991) sont portées à la connaissance du grand public les propositions du Conseil National des Programmes (CNP) « organisme indépendant (?) du MEN et qui regroupe 22 personnalités autour de son président Didier Dacunha-Castelle » (4e de couverture) [2]. « Ce texte est la réponse du CSN à la saisine du ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (L. Jospin) ayant pour objet une réforme des filières d'enseignement général des lycées et de la filière G de l'enseignement technologique (voie tertiaire). Il s'inscrit dans l'esprit de la Loi d'orientation votée par l'Assemblée nationale le 10 juillet 1989. » On peut légitimement se demander si cette loi avait dans « l'esprit » l'idée de supprimer un enseignement de l'informatique en cette fin de 20e siècle ! Dans la 3e partie « Des disciplines transversales » on peut lire à propos de l'informatique au lycée : « ... il convient d'enseigner en priorité non pas l'informatique discipline, mais l'informatique outil ... Faut-il un module de détermination informatique ? Dans la mesure où l'informatique est utilisée dans toutes les disciplines, cela ne paraît plus nécessaire (...) Sur le plan socio-économique est-on dans un tel besoin d'informaticiens qu'il faille encourager le plus grand nombre de jeunes à s'engager très tôt dans cette voie ? ». Ce qui n'est ici qu'une question nous a été confirmé au cabinet du ministre cette fois sous la forme d'une affirmation : « La France n'a plus besoin d'informaticiens ». Notre interlocuteur n'étant pas forcément mal informé, nous nous sommes demandés (un moment) les raisons de cette vision prospective étonnante. Aurait-il été mal conseillé ou de façon partiale ? Une réaction particulièrement remarquée, dans ce même numéro, est celle de Christian Hudowicz « Baroud d'honneur ». L'humour décapant cache mal la blessure d'un enseignant, et il n'est pas le seul, ayant beaucoup investi en temps et en matière grise dans ce nouvel enseignement. Nous en reproduisons ici la chute et en proposons la relecture [4]. Je reconnais à tout maître le droit de noyer son chien si tel est son bon plaisir. Mais s'il l'accuse de la rage, alors je demande que le procès ne soit pas une parodie bâclée. Je sais qu'il n'est pas agréable d'être chargé d'une exécution, et je me souviens des paysannes de mon enfance qui s'exhortaient à décapiter le canard en l'accablant préalablement d'injures ; mais il me semble que les rapporteurs n'auraient rien perdu de leur dignité en se dispensant de rites propitiatoires de cet ordre. Il y a des moments où on ne comprend vraiment pas. Ce n'est pas faute d'essayer, mais l'exercice est trop difficile. Il y a quelque chose de biaisé quelque part, ou peut-être quelques données cachées. Prenons l'exemple de l'option informatique. Une large concertation a eu lieu. Le Conseil National des Programmes a rencontré beaucoup de responsables et pas des moindres... tout cela pour aboutir aux cinq pages du premier rapport « sur l'évolution des lycées » où personne ne reconnaît l'option telle qu'elle est réellement (cf. Tribune Libre du Bulletin n°61). Curieux. Ensuite, dans ses propositions (conférence de presse du 22-4-91), le Ministre d'État retient comme hypothèse ce que personne n'a demandé, à savoir, l'option informatique réservée aux élèves scientifiques et qui est totalement en contradiction avec le reproche d'élitisme. C'est-à-dire, qu'après avoir stigmatisé une dérive qui ne répondait à aucune volonté délibérée - comme les dérives en général - une décision élitiste est prise au plus haut niveau. Que ceux qui comprennent lèvent le doigt. ... Dans un tel contexte, il est navrant d'assister, après un très mauvais procès, à la disparition de l'option informatique des lycées. (...) Nous n'étions plus pourtant les seuls à plaider. Dans sa note de réflexion n° 3 (25 juin 91), le Groupe Technique Disciplinaire « Informatique » fait également des propositions pour que l'enseignement de l'informatique ait une place convenable au lycée. Dans une note, adressée le 17-04-91 au Directeur des Lycées et Collèges, le Comité Scientifique National se prononce également clairement pour un enseignement de culture générale informatique pour tous les élèves de seconde en même temps qu'il rappelle son attachement au développement de l'informatique dans l'enseignement des différentes disciplines. De très nombreuses réactions au projet de suppression de l'option informatique étaient parvenues au Ministre provenant d'associations, de syndicats, de sociétés savantes, de personnalités et d'élus. Ceci étant dit, la rénovation des lycées n'interviendra qu'à la rentrée 92. En tout état de cause l'enseignement de l'option informatique doit se poursuivre, pour les élèves qui s'y engageront cette année en seconde, jusqu'en 1994, année où ils devront pouvoir présenter l'épreuve informatique au baccalauréat. D'ici là... on a le temps de redécouvrir les vertus d'un enseignement de l'informatique, par exemple dans le cadre d'une informatique européenne capable de faire face aux géants japonais et américain. Dans la rubrique « Documents » de ce même numéro :
... Alors que les décisions qui se préparent engagent, pour des années, l'évolution de l'enseignement en France, l'Assemblée Générale de l'association Enseignement Public et Informatique (EPI) réunie à Paris le 19 octobre 1991 : constate que le décalage s'accroît entre les déclarations officielles, qui font de plus en plus de place à l'informatique, et les réalités. Il est significatif à cet égard qu'une des premières propositions avancées, en matière d'informatique, soit la suppression de l'option des lycées... Sur la suppression de l'option informatique confirmée récemment par la publication de la grille de seconde (BO n° 4 du 23 janvier 1992) tout a été dit et écrit dans les précédents Bulletins, nous n'y reviendrons pas. Il nous est maintenant proposé le cadre des Ateliers de pratique. L'EPI a fait des propositions précises à la Direction des Lycées et Collèges, elles sont publiées dans la rubrique « Documents ». Il s'agissait de contrebalancer des propositions minimalistes qui auraient inéluctablement transformé ces ateliers en clubs. Le Cabinet du Ministre a arbitré pour des APIC d'une durée de deux ans avec validation en cours de formation et note comptant pour le bac. Il y a là une possibilité intéressante d'un enseignement original qui mérite d'être prise en considération ; en attendant mieux. Dans une contribution à la réflexion sur les APTIC [13], l'EPI fait part de son scepticisme qui sera malheureusement confirmé : Il semble qu'actuellement – bien qu'aucun texte officiel ne soit paru – que les notions d'Atelier de Pratique et de module de 3 heures prévalent. Il ne nous paraît pas évident que ces dispositifs permettront d'atteindre l'objectif que nous préconisons : que tous les élèves à la fin du second cycle aient acquis une maîtrise suffisante de l'ordinateur qui leur permette de répondre aux besoins les plus courants et d'aborder la suite de leurs études dans les meilleures conditions... Le scepticisme est d'ailleurs général et il est facile de comprendre le désengagement des enseignants de l'option après le traitement qui vient de leur être infligé. Nous conseillons la (re)lecture de la lettre de J. Pinchinat, enseignant de l'OI, au ministre de l'éducation nationale [14]. En voici la chute : « La rénovation des lycées nous plaît dans son principe, il est encore temps d'en corriger quelques erreurs : la disparition de l'enseignement d'une informatique de culture générale en est une. » Ainsi, un doute subsiste dans l'esprit de certains membres du CSN, et peut-être de son Président, sur la nécessité d'autre chose, ailleurs, hors des autres disciplines. Il y a comme un flottement. Mais d'autres, à la Centrale, se chargeront d'exécuter les basses oeuvres en supprimant l'option. Il convenait de récupérer des postes. L'EPI, depuis sa création en 1971, prône l'utilisation pédagogique de l'informatique dans toutes les disciplines. Néanmoins, il faut développer un enseignement qui permette une pratique raisonnée de l'informatique en seconde, qui ne soit pas un enseignement professionnel, et qui soit au service de l'élève dans ses différentes activités. Plaident en ce sens :
Pour l'EPI, l'enseignement de l'informatique ne s'oppose pas à l'informatique pédagogique dans les disciplines, il la complète en assurant l'étape d'acquisition des connaissances de base indispensables à tout utilisateur « averti » (par opposition à l'utilisateur « presse-bouton »). L'association examine la faisabilité, les contenus-méthodes, les démarches innovantes. Elle continue de proposer des option diversifiées en première et terminale. L'assemblée générale de 1992 développe ensuite, toujours par souci de complémentarité, une meilleure prise en compte de l'informatique dans les différentes disciplines. Les législatives de 1993 entraînent un changement de ministre de l'Éducation nationale. L'EPI écrit à François Bayrou [18] (qui recevra par la suite l'Association) : Après la suppression de l'option informatique par Monsieur L. Jospin, nous constatons la disparition des ateliers de pratique des technologies de l'information et de la communication qui ne figurent pas au niveau des grilles adressées aux chefs d'établissements et aux élèves. Dans le mesure où l'informatique dans les disciplines se développe difficilement pour de nombreuses raisons : formation insuffisante des enseignants, manque de logiciels répondant aux besoins, prise en compte insuffisante dans les programmes..., c'est le traitement moderne de l'information et de la communication qui disparaît des lycées, au moment où il devient une composante essentielle de la plupart des activités dans la société. Compte tenu de la demande forte des élèves et des familles, nous nous permettons de vous demander le rétablissement de l'option informatique des lycées (avec son amélioration et sa diversification), au même niveau que les options de langues régionales, latin, grec et arts. Cette solution, immédiatement réalisable compte tenu du potentiel humain disponible, permettrait d'envisager à terme un enseignement de l'informatique à tous les élèves de seconde, avec options diversifiées en Première et en Terminale. Le Congrès national du SNES (avril 93) déclare [20] : Le SNES a toujours défendu l'option informatique des lycées tout en proposant son évolution pour mieux l'adapter à un plus large public. Il s'est opposé résolument à sa suppression. La plupart des arguments avancés contre l'option informatique sont spécieux et cachent difficilement une volonté d'économie de postes d'enseignants. Pourtant, dans les contextes économique, industriel, social actuels, dans un monde où l'informatique est omniprésente, il est normal que tout élève puisse disposer au collège, puis au lycée, d'un enseignement de culture générale en informatique. Celui qui n'aura pas acquis un minimum de culture informatique sera l'illettré du troisième millénaire. Deux solutions sont envisageables : un enseignement semestriel obligatoire pour tous les élèves de seconde, puis des options diversifiées en première et en terminale, ou des options dès la seconde. De telles mesures seraient à la hauteur des enjeux ; beaucoup plus en tout cas que des ateliers de pratique aux contours incertains et aux modalités de création très aléatoires. Un tel enseignement permettrait le développement de l'utilisation de l'informatique dans l'ensemble des disciplines générales et techniques, et répondrait à un souci de démocratisation légitime de l'outil informatique. Le congrès en réclame d'urgence la création à la place de l'APTIC. Déclaration de l'Assemblée Générale de l'EPI réunie à Paris, le 6 novembre 1993 [21] : ... Elle [l'AG] rappelle que tout élève, tout étudiant, a droit dans le système éducatif à une formation à l'informatique et aux technologies nouvelles ; elle demande la relance, dès la rentrée 94, d'une option informatique rénovée en seconde avec des options diversifiées en première et en terminale. Elle réitère sa demande, qu'à terme, un enseignement de l'informatique soit mis en place pour tous les élèves de seconde et souhaite qu'une expérimentation soit conduite dès cette année dans toutes les académies. Dans le cadre d'un « Nouveau contrat pour l'École », grand chantier lancé par F. Bayrou, un comité de pilotage pour la mise en oeuvre d'une expérimentation d'un enseignement d'informatique en classe de seconde générale et technologique fait des propositions dont le n° 74 (juin 1994) de la Revue de l'EPI publie des extraits [22] : Le Directeur des Lycées et Collèges a souhaité expérimenter dans sept établissements scolaires d'académies différentes un enseignement d'informatique en classe de seconde générale et technologique. Cet enseignement s'appuiera sur les travaux du Groupe Technique Disciplinaire informatique. Le présent cahier des charges est relatif à la mise en oeuvre de cet enseignement... Ce n° 74 de juin 1994 publie une note EPI qui avait été adressée le 21 février au Directeur des lycées et collèges : « Pour un enseignement de l'informatique et des technologies associées à tous les élèves de seconde » [23]. Nous approuvons la création, dès la rentrée 1994, d'une option informatique dans les lycées répondant à la demande des élèves et des familles [voir Revue EPI n° 74, p. 25, 52, 53 à 67 et éditorial du n° 75]. À terme, l'EPI souhaite un enseignement de l'informatique et des technologies de l'information et de la communication pour tous les élèves de seconde, suivi d'options diversifiées en première et en terminale. Ce même numéro publie l'épreuve optionnelle d'informatique au bac 1994 (Paris, Créteil, Versailles) [25] Toutefois, afin que vous puissiez disposer de tous les éléments d'appréciation et dans le souci de mieux répondre aux interrogations de l'EPI, je souhaiterais vous décrire plus en détail comment mes propositions du Nouveau Contrat pour l'École, relatives aux nouvelles techniques de l'information et de la communication, participent pleinement aux évolutions nécessaires que doit connaître le système éducatif français, répondant ainsi à quelques-uns des grands enjeux économiques, sociologiques et culturels de la prochaine décennie. Pour ce qui est de la connaissance des concepts essentiels c'est à dire les éléments qui permettent d'éclairer la pratique de l'outil : - il existe un enseignement de l'informatique en collège dans le cadre du cours de technologie ; cet enseignement s'adresse à tous les élèves. À la fin du collège, tous les élèves doivent donc avoir acquis selon les programmes les éléments de base qui leur permettent d'utiliser d'une manière raisonnée l'outil informatique dans le cadre disciplinaire ; - à partir de cette base acquise, il convient de compléter et d'approfondir au lycée certains aspects méthodologiques ou pluridisciplinaires dans le cadre des enseignements. C'est le sens de la proposition 58 du Nouveau Contrat pour l'École qui prévoit la mise en place d'une option en informatique dès la rentrée 1994. Dans le même numéro est publié un résumé du curriculum de l'UNESCO (1994) L'informatique dans l'enseignement secondaire [27]. Ce programme d'enseignement de l'informatique (104 pages) a été établi, à la demande de l'UNESCO, par la Fédération Internationale du Traitement de l'Information et a été rédigé par un groupe d'experts. Il est destiné à l'ensemble des établissements secondaires du monde entier. Également dans le n° 76, le groupe « Enseignement de l'informatique » de l'EPI s'intéresse à ce qui se passe dans les autres pays [28]. Le cadre pédagogique étant ainsi défini, un enseignement d'informatique est créé en classe de seconde à compter de la rentrée 1995, en application de la décision n° 58 du nouveau contrat pour l'école... » Les interventions de l'EPI (auprès des élus et du MEN) et du SNES (directement auprès du ministre) ont été déterminantes pour le rétablissement de l'option informatique. Malheureusement les moyens ne suivent pas : « Enseignement de l'informatique en seconde : comment ne pas nous en féliciter, mais en même temps comment ne pas s'inquiéter d'un horaire aussi restreint et de l'absence de moyens spécifiques ? Quel impact réel cette option aura-t-elle eu à la rentrée après une parution aussi tardive ? Quel avenir peut-on espérer si les mesures d'accompagnement ne suivent pas ? Ces craintes sont confirmées par la déclaration de l'Assemblée Générale de l'EPI, réunie à Paris le 14 octobre 1995 [30b] (texte intégral) : Réunie à Paris le 14 octobre 1995, l'assemblée générale de l'EPI se réjouit de la création, suite à la demande de l'association, d'un enseignement de l'informatique en classe de seconde conçu « pour donner à l'ensemble des élèves une base de formation en informatique et leur permettre une utilisation raisonnée de l'ordinateur dans les différentes disciplines » (BOEN n° 18 du 4 mai 1995). Pour ce qui concerne le nouvel enseignement d'informatique proposé dans quelques lycées à la rentrée 95 et qui devrait se prolonger (BOEN n° 28 du 13 juillet 1995, p. 2226 et 2227) par des options diversifiées en première et terminale, il me semble qu'un regard sur l'ex-option informatique n'est pas inutile. La prise en compte des réussites indéniables mais aussi des difficultés et des échecs permettrait de dresser la liste exhaustive des conditions de succès. Qui peut souhaiter l'échec d'un tel enseignement ? Malheureusement, comme le constate l'éditorial du n° 82 de juin 1996 [32], les moyens ne sont pas au rendez-vous : Mais l'EPI ne se contente évidemment pas des démarches auprès des élus et des pouvoirs publics, des syndicats, des parents, ...elle continue de publier dans sa Revue des réflexions et témoignages d'enseignants du terrain et d'universitaires. Ainsi, dans le numéro 82, le premier d'une série d'articles « L'option informatique en classe de seconde : un exemple de progression pédagogique » signés Florence Petit [33] et la première partie de « Ne dites plus 'informatique' » signée Charles Duchâteau, CeFIS, Facultés N.-D. de la Paix à Namur [34]. L'assemblée générale de l'EPI du 12 octobre 1996 plaide une fois de plus pour une culture générale intégrant l'informatique : « Un défi et une urgence pour le système éducatif : intégrer les technologies modernes » [36] (extrait) ... Le défi pour une École du XXIe siècle : Le futur citoyen du XXIe siècle sera amené à utiliser systématiquement ces instruments complexes que sont les ordinateurs et les technologies associées. L'expérience prouve que le « bon sens », le sens commun, sont d'un maigre secours dans ce nouvel univers technologique et qu'un certain nombre de connaissances (savoirs et savoir-faire) sont de nature à éviter des difficultés, à lever bien des blocages. Les compétences indispensables sont de nature culturelle car elles permettent une maîtrise intellectuelle de ces instruments, elles contribuent à ouvrir quelques « boîtes noires », elles font que les utilisateurs ne sont pas de simples consommateurs passifs immédiatement dépassés par les nouveaux produits mais des citoyens capables de réflexion critique, d'adaptation, d'évolution, d'intervention, d'innovation et de création. Notre pays aura de plus en plus besoin de cette main d'oeuvre qualifiée qui ne peut émerger massivement que d'une société dont la culture générale aura intégré ces technologies : c'est une nécessité pour cette fin de siècle. Cette culture générale solide est un atout indispensable non seulement pour la vie professionnelle mais aussi face à un monde de plus en plus complexe. Un pays comme le nôtre et l'Europe n'ont d'autre solution que l'intelligence, matière première du siècle prochain, au service du traitement de l'information dont l'omniprésence ira croissant. Le n° 85 de la Revue (mars 1997) publie une longue mise au point sur l'option informatique des lycées [37]. L'association y fait notamment part de ses inquiétudes. Une fois de plus : L'EPI – soutenue par les syndicats – a obtenu la décision 58 du Nouveau Contrat pour l'École. Cela s'est traduit, à la rentrée 95, par la création d'une option informatique en seconde destinée à être généralisée à l'ensemble des élèves. Nous ne reviendrons pas ici sur le bref historique publié dans le dossier EPI « Matériaux pour l'Option Informatique » (cf. page 238). À la rentrée 96, une option diversifiée a été ouverte en classe de première. Selon le ministère, 20 736 élèves précisément ou 31 000 environ suivent l'option en seconde (sur 410 000)... nous sommes loin de la généralisation ! Le sondage que nous avons réalisé sur un panel représentatif montre à l'évidence les difficultés rencontrées : matériels insuffisants, manque d'enseignants formés Trop souvent, le manque d'enseignants a empêché l'ouverture de l'option en Première. Qu'en sera-t-il pour la Terminale à la rentrée prochaine ? Il est clair que si aucune décision n'est prise en matière de formation des personnels, ce nouvel enseignement risque de connaître le sort de l'ex-option en 1992. Nul doute que le MEN trouvera une commission complaisante pour avancer d'excellentes raisons « pédagogiques ». Au besoin on ira chercher D. Dacunha-Castelle. Elle donne son avis sur le projet d'évaluation au baccalauréat (1998) reçu du ministère. L'EPI pour sa part, rappelle qu'elle est favorable au principe d'établir une moyenne entre : - une note de contrôle continu proposée par l'enseignant, - une note attribuée par un jury devant lequel l'élève présenterait et soutiendrait un dossier de projet avec description, définition du travail, cahier des charges, données traitées, réalisations, etc., accompagné de traces papier, sonores, disquettes... L'épreuve limitée à une demi-heure pourrait comporter une ou deux questions visant à contrôler la validité du dossier scolaire et une ou deux questions permettant d'évaluer le projet présenté, la contribution du candidat s'il s'agit d'une réalisation de groupe et ce que cela lui a apporté... On y apprend (par le SNES) que « Les textes de programme pour les Terminales : un effort va être fait pour qu'ils sortent avant la fin de l'année scolaire mais il n'est pas prévu de les soumettre au CSE ». Dabord transmis aux lycées sous forme de circulaire, ils paraîtront au BOEN n° 43 du 4 décembre 1997 [37b]. Les quatre organisations constatent qu'actuellement « la place des Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication dans le système éducatif n'est pas à la hauteur des enjeux. Citons par exemple la place peu enviable occupée par la France pour les équipements dans l'Union Européenne ou la place chichement mesurée à l'option informatique en lycée » Elles demandent la définition d'une politique globale des STIC qui « doit s'attacher à définir une nouvelle discipline ». Dans ce même numéro de la Revue, un nouveau dossier, « Enseignement de l'informatique au lycée » : Pour une discipline nouvelle au lycée. Proposition du groupe Enseignement de l'Informatique (EDI) de l'EPI (Avril 1997) [39]. Ce groupe travaille depuis plusieurs années sur le dossier de l'enseignement de l'informatique et des technologies associées. Ses réflexions sont complémentaires de celles des groupes disciplinaires qui s'intéressent à l'apport de ces technologies aux différentes disciplines. Il souligne « La fragilité d'un système d'enseignement optionnel mal perçu par les chefs d'établissement, ayant de grandes difficultés à s'imposer dans les horaires, menacé perpétuellement de suppression sous les prétextes les plus divers. » Le groupe propose en conséquence la création d'une discipline nouvelle. L'EPI continuera à plaider pour la double approche et la complémentarité de l'étude de l'informatique et de son utilisation pédagogique et raisonnée dans les disciplines. Dans cette optique une nouvelle publication destinée à fournir de la matière d'oeuvre aux enseignants de l'option en lycée vient compléter et enrichir la collection des dossiers thématiques EPI. L'assemblée générale du 11 octobre 1997 [40] revient encore et encore sur la complémentarité des approches. Il faut une cécité certaine pour ne pas voir le double attachement de l'EPI à la pratique de l'informatique et des TIC dans les différentes disciplines, et à l'enseignement de l'informatique ! Sa déclaration de 1997 se situant dans la continuité de celles approuvées par les précédentes Assemblées générales. À une question orale de Monsieur le Sénateur Valade, Vice-président du Sénat, Ségolène Royal, Ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire, répond [41] (extrait) : Y aurait-il une valeur ajoutée à faire de l'informatique une discipline à part entière du secondaire ? Nous ne le pensons pas. Il en va, bien sûr, différemment dans l'enseignement supérieur, où l'on dispose d'enseignants-chercheurs en informatique. Dans le secondaire, la création d'une discipline spécifique pourrait même avoir un effet contraire au but visé, en dessaisissant les autres enseignants de l'informatique et en figeant celle-ci dans le carcan de programmes immuables... Ce qui n'empêche pas, au BOEN n° 30 du 4 septembre 1997, de définir les modalités de l'« Épreuve facultative d'informatique du baccalauréat général » pour la session 1998 [42] et la parution, au BOEN n° 43 du 4 décembre 1997, des programmes pour l'enseignement optionnel d'informatique en classes de Première et Terminale ES, L et S. Décalage inhérent à la lourdeur du système. La France manque d'informaticiens... Pour y remédier, Claude Allègre vient de proposer des mesures visant notamment à faciliter et valoriser la recherche. Si cette initiative pour enrayer l'exode va dans le bon sens, elle ne suffira pas pour autant à assurer l'émergence de cette main-d'oeuvre hautement qualifiée dont nous manquons. C'est en amont qu'il est également urgent d'agir... Pour l'instant au-delà des déclarations, nous constatons que globalement sur le terrain, excepté ça et là les habituelles initiatives locales ou « vitrines » dont on nous rebat les oreilles, la situation n'évolue guère et le peu d'empressement pour la mise en oeuvre des nouvelles mesures est tout aussi remarquable : insuffisance, diminutions voire suppressions des dotations horaires pour l'option informatique, de postes de technologie en collège... Toujours cette distorsion entre les discours « Préparer la France à la société de l'information » et les actes ! Il ne faudra pas attendre bien longtemps pour ce que nous craignons à la suite de nos rencontres au cabinet du ministre se concrétise. Un « grand chantier » – un de plus – est en cours mais on y cherche vainement toute déclaration précise concernant l'enseignement de culture générale en informatique. L'EPI a mis en place dès la rentrée 1998 un nouveau site Web offrant à la communauté éducative un ensemble de moyens pédagogiques : mise en ligne de structures d'échanges, de fonds documentaires, de fiches, du catalogue illustré de la bourse des logiciels, d'une messagerie très fréquentée (demandes d'informations, de conseils pédagogiques et techniques). Ce site EPI est largement visité et de très nombreux sites francophones ont établi des liens avec lui. Ce dispositif complétait une première version de 1996 en partenariat EPI/CRDP de Versailles [44]. ... Enfin, il est nécessaire que soit assurée la cohérence entre les textes – notamment les programmes d'enseignement – et les conditions réelles d'application sur le terrain. Il y a souvent loin de la réalité prévue à celle des établissements. Ainsi, les programmes de l'école primaire préconisent explicitement l'utilisation de l'informatique alors qu'il n'y a en moyenne qu'un ordinateur par école. Ainsi, la partie informatique du programme de Technologie au collège est trop souvent non traitée par manque d'équipements récents et de formation des enseignants. Pour ce qui concerne le lycée, l'EPI attend de la réforme actuellement en chantier qu'elle intègre résolument les différentes approches complémentaires, apprentissage et usage raisonné de l'informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication dans les différentes disciplines et activités. Malgré l'avis du Conseil Supérieur de l'Éducation, le MEN supprime pour la deuxième fois l'option informatique des lycées. Éditorial du n° 93 de la Revue EPI (mars 1999) [46] L'EPI, qui n'est pas au pouvoir, est intervenue à tous les niveaux pour le maintien d'un enseignement d'informatique de culture générale qu'elle persiste à considérer comme indispensable. Elle regrette que l'amendement présenté en ce sens au Conseil Supérieur de l'Éducation ne soit pas retenu par le Ministère bien que faisant l'objet d'un large consensus et d'un vote favorable (30 voix pour et une seule contre). Il est néanmoins acquis que les élèves en seconde cette année pourront continuer l'option informatique en première et terminale. L'EPI jugera sur ce qui sera réellement fait, au delà des intentions. Quels moyens va t-on se donner pour évaluer, en matière d'informatique et de NTIC, les connaissances et compétences des élèves entrant en seconde ? Quel programme de mise à niveau envisage-t-on, avec quels enseignants ? Comment le Ministre va-t-il convaincre les différentes disciplines de faire évoluer les programmes d'enseignement pour une meilleure pratique, par les élèves, des NTIC ? Quelles formations pour les maîtres ? Ce qui n'empêche pas le ministre Claude Allègre de répondre au Député André Santini (alerté par l'EPI) [47] « La réforme du lycée telle qu'elle a été présentée le 4 mars au Conseil Supérieur de l'Éducation ne prévoit pas la suppression de l'option informatique mais au contraire une généralisation de son enseignement ». Ce qui va s'avérer très vite comme totalement faux. Le SNES dénonce une fois de plus cette suppression. Ainsi, on peut lire dans un texte adopté par son Congrès national (Lille 1999) [48] (extrait) : Ce texte propose une liste d'activités « propices, pour les élèves du lycée, à l'acquisition des savoir-faire visés. » et développe un long chapitre sur « Notions sous-jacentes aux activités et savoir-faire » largement inspiré des programmes de l'option informatique supprimée. Sans dire évidemment comment ces « notions sous-jacentes » seront acquises. Ou plus exactement, en s'en tenant au « politiquement correct » : « Au lycée, on s'appuie donc sur les acquis de l'école et du collège pour compléter la formation des élèves, tant au cours des activités de mise à niveau en seconde que dans l'enseignement de toutes les disciplines et dans les TPE. » On relira à ce sujet l'analyse du président de l'EPI dans l'éditorial du numéro 95 (septembre 1999) [50] commentant notamment la réponse adressée aux jurys de l'option informatique par Marc Couraud, Conseiller technique au cabinet de Claude Allègre, dans laquelle est définie clairement la double approche retenue par le Ministre pour le lycée : « La réforme des lycées entamée en 1998 prévoit en effet que l'enseignement de l'informatique soit délivré à tous les élèves, d'une part, et au travers de nombreuses disciplines d'autre part. » Encore une fois le MEN joue sur les mots. Le « d'une part » n'a pas d'existence réelle, et le « d'autre part » a bien du mal à se déployer, sauf exceptions heureuses. Pour ce qui concerne la mise à niveau des élèves de seconde, l'assemblée générale s'inquiète des conditions de réalisation d'une telle opération : horaire notoirement insuffisant, absence de programme, manque d'enseignants... Il semble évident que, compte tenu de l'importance des Technologies de l'Information et de la Communication pour le pays (cf. le récent discours du Premier Ministre à Hourtin), tout effort financier pour une meilleure formation des citoyens doit être considéré comme un investissement pour l'avenir. Le développement des TICE dans le système éducatif ne se fera pas sans moyens nouveaux. ___________________ Ce bref historique a montré que le débat qui était resté longtemps ouvert entre les partisans d'une informatique « outil » au service des disciplines et ceux de l'informatique « objet » avait semblé se résoudre de lui-même par la reconnaissance institutionnelle – notamment sous la pression de l'EPI – de la complémentarité des deux approches. De 1981 à 1992, un enseignement général optionnel de l'informatique se développait progressivement dans les lycées jusqu'à atteindre plus de 50 % d'entre eux. Loin de gêner l'utilisation tout à fait indispensable de l'informatique dans les disciplines, on pouvait constater que partout où une option informatique fonctionnait correctement (encadrée par des professeurs de différentes disciplines), c'est l'inverse qui se produisait. L'option informatique, par les compétences générées chez les enseignants et chez les élèves, fonctionnait comme un catalyseur. Ces compétences étaient le garant d'une utilisation optimale des matériels dont on déplore trop souvent la sous-utilisation. Malheureusement, par manque d'enseignants formés, il arrivait à cette option de connaître un certain malthusianisme et de trop se consacrer aux meilleurs élèves. Pêché mortel pour les conseillers de Lionel Jospin puis de Claude Allègre. On aurait pu y remédier en décidant de former de nouveaux professeurs. On préféra noyer (par deux fois) le chien après l'avoir accusé de la rage. Tout espoir de généralisation de cet enseignement de culture générale semblait avoir disparu en 1999. « À moins que – c'est toujours possible – les nouveaux responsables fassent preuve de plus de clairvoyance et aient le souci qu'à l'issue de sa scolarité générale l'élève "maîtrise" réellement l'ordinateur, ses périphériques et principaux logiciels. » écrivais-je en 2003 [52]. Il semble que ce soit partiellement le cas, mais que de temps perdu. Le combat de l'EPI, soutenue par des chercheurs et des universitaires, pour le rétablissement d'un enseignement de culture générale informatique complémentaire de l'utilisation de l'informatique et des TIC dans les différentes disciplines et activités, s'étant poursuivi au cours des années, a abouti à une indéniable avancée par la création, dans le cadre de la réforme du lycée, d'un enseignement optionnel de l'informatique et des sciences du numérique en terminal S à la rentrée 2012. Faut-il en rester là ? Probablement pas. Mais il est trop tôt pour proposer un « Historique IV » correspondant à la première décennie du XXIe siècle ! Pour la réflexion et les actions en cours, on peut se reporter à : * au Dossier en cours sur un « Enseignement de l'Informatique et des TIC ». Les actions de l'EPI se poursuivent, notamment pour un enseignement de l'Informatique et des TIC en tant que tel au lycée. La création, à la rentrée 2012, d'un enseignement de spécialité optionnel « Informatique et sciences du numérique » en Terminale S, est une première avancée importante dans l'enseignement général. Les collègues intéressé(e)s par ce dossier peuvent consulter les informations les plus récentes (par ordre chronologique). * à la rubrique « Enseignement de l'Informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication » (rubrique du groupe ITIC de l'EPI ). Novembre 2010 Jacques Baudé Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification). Annexe
À suivre... Références bibliographiques[1] Note de l'EPI à Didier Dacunha-Castelle « À propos des propositions du Conseil National des Programmes », Bulletin de l'EPI n° 61 de mars 1991, rubrique Documents, p. 37-40. [2] Quel lycée pour demain ? Propositions du Conseil National des Programmes (CNP), éd. MEN - CNDP - Livre de poche, 1991. [3] Jacques Lucy, Jacques Baudé, « 20 ANS ! et après ? », éditorial du Bulletin de l'EPI n° 61 de mars 1991, p. 3-5. [4] Christian Hudowicz, « Baroud d'honneur », Bulletin de l'EPI n° 61 de mars 1991, p. 53-56. [5] Jacques Lucy, Jacques Baudé, « Éditorial » du Bulletin de l'EPI n° 62 de juin 1991, p. 3-5. [6] Jacques Lucy, Jacques Baudé, « Éditorial » du Bulletin de l'EPI n° 63 de septembre 1991, p. 3-6. [7] EPI, « Les propositions EPI pour un enseignement de l'informatique pour tous les élèves de seconde », Bulletin de l'EPI n° 63 de septembre 1991, rubrique Documents, p. 51-54. [8] Jean Berthéas, Joël Pinchinat, « Une lettre des coordonnateurs de l'option informatique au Ministre de l'Éducation nationale », Bulletin de l'EPI n° 63 de septembre 1991, rubrique Documents, p. 55. [9] Note n° 3 du Groupe Technique Disciplinaire "informatique", « Informatique et rénovation pédagogique des lycées » (extraits), Bulletin de l'EPI n° 63 de septembre 1991, rubrique Documents, p. 56-57. [10] EPI, « Déclaration de l'Assemblée Générale de l'EPI », Bulletin de l'EPI n° 64 de décembre 1991, p. 3. [11] Note n° 8 du Groupe Technique Disciplinaire informatique, « Un plan de formation à l'informatique de tous les élèves, de l'école primaire au lycée » (principaux extraits), Bulletin de l'EPI n° 67 de septembre 1992, p. 29-37. [12] Jacques Baudé, Jacques Lucy, « Éditorial » du Bulletin de l'EPI n° 65 de mars 1992, p. 5-6. [13] Note EPI du 25 novembre 1991, « Contribution à la réflexion sur les Ateliers de pratique », Bulletin de l'EPI n° 65 de mars 1992, p. 37-41 et n° 66 de juin 1992, p. 51-55. [14] Joël Pinchinat, « Lettre au Ministre », Bulletin de l'EPI n° 66 de juin 1992, p. 59-61. [15] Déclaration du Conseil National des Programmes (1992), Les ordinateurs, les calculatrices, éd. Ministère de l'éducation nationale et de la culture. [16] EPI, « Pour une culture générale en informatique à l'école, au collège et au lycée », Bulletin de l'EPI n° 68 de décembre 1992, p. 39-50. [17] « Épreuve optionnelle d'informatique au baccalauréat 1992 » (Paris, Créteil, Versailles) et (groupement académique II), Bulletin de l'EPI n° 67 de septembre 1992, rubrique Documents p. 39-42. [18] Lettres de l'EPI à MM. F. Bayrou, ministre de l'Éducation nationale, F. Fillon, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, et G. Septours, Inspecteur Général de l'Éducation Nationale, Bulletin de l'EPI n° 70 de juin 1993, rubrique Documents, p. 39-41. [19] AFDI - AQUOPS (1994). Actes de la quatrième rencontre francophone de didactique de l'informatique, Québec, les 6, 7, 8 avril 1994, diffusé sur cédérom par l'AQUOPS. Voir la présentation de l'AFDI :
[20] Congrès national du SNES (avril 93), « L'informatique et les technologies associées dans l'enseignement. Quelles sont les demandes du SNES dans ce domaine ? », Revue de l'EPI n° 71 de septembre 1993, p. 61-66. [21] EPI, « Déclaration de l'Assemblée générale de l'EPI Paris, le 6 novembre 1993 », éditorial de la Revue de l'EPI n° 72 de décembre 1993, p. 5-6. [22] Direction des lycées et collèges, « Propositions du comite de pilotage pour la mise en oeuvre d'une expérimentation d'un enseignement d'informatique en classe de seconde générale et technologique », Revue de l'EPI n° 74 de juin 1994, rubrique Documents, p. 53-60. [23] Note EPI du 21-02-1994 au directeur des lycées et collèges, « Pour un enseignement de l'informatique et des technologies associées à tous les élèves de seconde », Revue de l'EPI n° 74 de juin 1994, rubrique Documents, p. 61-67. [24] EPI, « Commentaires EPI des décisions du Ministre », Revue de l'EPI n° 75 de septembre 1994, rubrique Documents, p. 59-66. [25] « Épreuve optionnelle d'informatique au baccalauréat 1994 » (Paris, Créteil, Versailles), Revue de l'EPI n° 75 de septembre 1994, rubrique Documents, p. 85-88. [26] François Bayrou, « Lettre du Ministre de l'Éducation nationale », Revue de l'EPI n° 76 de décembre 1994, rubrique Documents, p. 55-57. [27] Unesco, « L'enseignement de l'informatique dans le secondaire. Curriculum de l'UNESCO (Paris, 1994) », Revue de l'EPI n° 76 de décembre 1994, rubrique Documents, p. 59-64. [28] Thomaïs Spiliou, « La situation actuelle de l'enseignement de l'informatique dans le secondaire en Grèce », Revue de l'EPI n° 76 de décembre 1994, rubrique Documents p. 187-195. [29] « Option informatique », Circulaire n° 95-099 du 27-04-1995 (extraits), Revue de l'EPI n° 78 de juin 1995, rubrique Documents, p. 41-42. [30] Jacques Baudé, Jean-Bernard Viaud, « Éditorial » de la Revue de l'EPI n° 79 de septembre 1995, p. 3-5. [30b] EPI, « Déclaration de l'Assemblée Générale de l'EPI », éditorial de la Revue de l'EPI n° 80 de décembre 1995, p. 3. [31] Jacques Baudé, « Quelques enseignements à retenir de l'ex-option informatique des lycées », Revue de l'EPI n° 81 de mars 1996, p. 143-145. [32] Jean-Bernard Viaud, « Éditorial » de la Revue de l'EPI n° 82 de juin 1996, p. 3-5. [33] Florence Petit, « Option informatique en classe de seconde : un exemple de progression pédagogique », Revue de l'EPI n° 82 de juin 1996, p. 161-180 et n° 83 de septembre 1996, p. 177-186. [34] Charles Duchâteau, « Ne dites plus 'informatique' », Revue de l'EPI n° 82 de juin 1996, p. 149-180 et n° 83 de septembre 1996, p. 149-159. [35] « Création de l'option informatique en classe de première et de terminales ES, L et S », BOEN n° 32 du 12 septembre 1996, Revue de l'EPI n° 83 de septembre 1996, p. 45-55. [36] EPI, « Un défi et une urgence pour le système éducatif : intégrer les technologies modernes », éditorial de la Revue de l'EPI n° 84 de décembre 1996, p. 3-5. [37] EPI, « Enseignement de l'informatique au lycée », Revue de l'EPI n° 85 de mars 1997, p. 129-134. [37b] Transmis sous forme de circulaire dans les lycées, le programme de Terminale sera diffusé par l'EPI sur son site dans la rubrique « Enseigner l'option informatique », en partenariat avec le CRDP de Versailles. [38] SNES, SNESup, Specif, EPI, « Pour un engagement de la France dans une politique globale des sciences et des technologies de l'information et de la communication », Revue de l'EPI n° 86 de juin 1997, p. 65-66. [39] groupe EDI de l'EPI, « Pour un enseignement des sciences et techniques de l'information et de la communication », Revue de l'EPI n° 86 de juin 1997, p. 169-171. [39b] Jean-Bernard Viaud, « Éditorial » de la Revue de l'EPI n° 87 de septembre 1997, p. 5-6. [40] EPI, « Déclaration de l'assemblée générale de l'association EPI », Revue de l'EPI n° 88 de décembre 1997, p. 5-6. [41] Question du sénateur Valade et réponse de la ministre S. Royale sur l'« Enseignement de l'informatique », Revue de l'EPI n° 88 de décembre 1997, p. 197-199. [42] Alain Boissinot, directeur des lycées et collèges, « Épreuve facultative d'informatique du baccalauréat général », note de service n° 97-17 du 22-08-1997, BOEN n° 30 du 4 septembre 1997, Revue de l'EPI n° 87 de septembre 1997, p. 43-44. [43] Jean-Bernard Viaud, « État d'urgence », éditorial de la Revue de l'EPI n° 89 de mars 1998, p. 5-7. [44] www.ac-versailles.fr/epi (cette partie n'a pas survécu aux restructurations du site du CRDP). [45] EPI, « Déclaration de l'assemblée générale 1998 de l'association Enseignement Public et Informatique », Revue de l'EPI n° 92 de décembre 1998, p. 5-6. [46] EPI, « éditorial » de la Revue de l'EPI n° 93 de mars 1999, p. 5-6. [47] « Réponse du Ministre Claude Allègre au Député André Santini », Revue de l'EPI n° 94 de juin 1999, rubrique Documents, p. 36. [48] SNES, « Informatique et technologies de l'information et de la communication dans le système éducatif » (extraits), Revue de l'EPI n° 94 de juin 1999, rubrique Documents, p. 31-34. [49] « La formation aux technologies d'information et de communication au lycée », annexe III du BOEN n° 25 du 24 juin 1999, extraits dans la Revue de l'EPI n° 95 de septembre 1999, rubrique Documents, p. 33-34. [50] Jean-Bernard Viaud, « Éditorial » de la Revue de l'EPI n° 95 de septembre 1999, p. 7-9. [51] EPI, « Déclaration de l'assemblée générale de l'EPI. Paris, 9 octobre 1999. Des conditions incontournables... », Revue de l'EPI n° 96 de décembre 1999, p. 7-9. [52] Jacques Baudé. « Pour une culture générale intégrant l'Informatique et les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) », EpiNet : Revue électronique de l'EPI n° 57, septembre 2003. 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