NOTE EPI DU 21-02-1994 I - Un rappel des compétences devant être acquises en fin de scolarité obligatoire (note du 20-01-1992 faite à la demande de M. André Legrand, reprise dans ses grandes lignes dans la note n° 3 du 22 septembre 1993 rédigée à la demande du Ministre François Bayrou à la suite de l'audience accordée à l'EPI). II - Une proposition de programme pour tous les élèves de seconde, sur la base d'un enseignement semestriel de 1h + 1h30 (Assemblée générale EPI 1992 et note n° 1 à Monsieur le Ministre). III - Des remarques concernant le projet proposé par le Groupe Technique Disciplinaire « informatique » (note n°15, juin 1993) et une contribution EPI pour une expérimentation de 16 heures sur un semestre (qui sera réduit à 3 mois). IV - Des annexes :
I - RAPPEL : COMPÉTENCES DEVANT ÊTRE ACQUISES EN FIN DE SCOLARITÉ OBLIGATOIRE * Eveil technologique Commencé dès l'Ecole Elémentaire, cet éveil doit être poursuivi au collège. On ne se limite pas à des manipulations mécaniques, on aborde l'usage raisonné d'objets de plus en plus courants : programmateur, distributeur automatique, magnétoscope, minitel, imprimante... L'élève doit avoir une idée précise de ce qu'est un équipement informatique pour son usage personnel : les différents éléments qui le constituent, ses possibilités, ses limites. * Compétences dans l'utilisation de logiciels standards :
* Savoir faire-faire : Le but n'est pas d'apprendre un langage de programmation pour lui-même, mais de comprendre comment on peut automatiser l'enchaînement de tâches simples dans un but précis (programmes de quelques instructions, commande de robots et d'interfaces...). Conclusion L'ensemble de ces approches donne tout son sens à ce que l'on appelle le traitement de l'information et permet de comprendre la place croissante prise par l'informatique dans notre société. II - PROPOSITION EPI POUR UN ENSEIGNEMENT DE L'INFORMATIQUE POUR TOUS LES ÉLÈVES DE SECONDE A - Préambule 1 - Nous ferons l'hypothèse que les élèves ont les compétences définies ci-dessus. Il faut s'attendre néanmoins à une assez grande hétérogénéité de ceux-ci et prévoir de nécessaires mises à niveau. 2 - L'objectif de cet enseignement en seconde est d'approfondir les notions de base déjà acquises, d'en introduire de nouvelles pour une maîtrise de l'informatique et des technologies modernes en général par l'élève, notamment dans les différentes disciplines, mais aussi pour son travail personnel. 3 - Ce programme, qui s'adresse à TOUS les élèves de seconde, ne vise pas à l'élitisme ; il n'épuise pas l'ensemble des savoirs et savoir-faire susceptibles d'être acquis en fin des études secondaires. Rappelons que l'EPI souhaite la mise en place d'options, diversifiées selon les séries, en 1ère et en Terminale. 4 - Pour l'EPI, il n'est pas concevable de séparer la pratique de l'acquisition de notions/concepts ; seul un équilibre entre ces deux démarches permet une motivation des élèves et une appropriation réelle et durable de l'informatique et des technologies associées. C'est pourquoi nous demandons qu'au moins la moitié du temps d'enseignement ait lieu devant des machines, en classes dédoublées. 5 - Cet enseignement doit être pensé en complémentarité avec les approches informatiques dans les différentes disciplines. Pour l'EPI, la culture générale en informatique d'un élève de lycée est l'ensemble de ce qu'il aura acquis :
(sans préjuger de ce qu'il acquiert hors de l'Ecole, éminemment variable d'un élève à l'autre...). 6 - Un encadrement par des professeurs ayant double compétence est la garantie d'une complémentarité des approches. Cela rend urgent la mise en place d'une formation approfondie, d'au moins 10 % des enseignants des différentes disciplines, à l'informatique et aux technologies associées. B - Connaissances et compétences Nous nous sommes attachés à identifier un contenu minimum informatique compatible avec le temps d'enseignement disponible et le niveau des élèves. Les enseignants choisiront la chronologie et les types d'approche en fonction des situations locales. Les propositions ci-dessous sont une contribution à une indispensable réflexion collective.
III - REMARQUES CONCERNANT LE PROJET DU GTD (note n° 15) ET PROPOSITION EPI POUR UNE EXPERIMENTATION A - Le groupe EPI relève dans la note n° 15 :
B - Expérimentation au cours du troisième trimestre : Le groupe EPI suggère de partir de ses propositions développées en II B. À partir d'une seule démarche méthodique (traitement de texte ou tableur), les collègues "expérimentateurs" s'attacheront à expliciter les notions/concepts mis en jeu. Ils expérimenteront avec des effectifs de 16 élèves au plus, permettant l'indispensable travail sur machines. 16 heures-professeur permettraient un horaire de 1/2 heure + 1h30 sur 8 semaines. La dimension pratique de cet enseignement serait préservée. Paris, le 1er mars 1994 Paru dans la Revue de l'EPI n° 74 de juin 1994. ___________________ |