L'ordinateur dans les lycées :
Scénarios de demain
Jacques Hebenstreit
Article paru dans le numéro 12 (novembre 1979) de l'Ordinateur individuel au moment où la première tranche des 10 000 micro-ordinateurs commence à être livrée. Entre les pessimistes à tout crin et les optimistes inconditionnels, l'auteur se situe parmi les « réalistes tranquilles » et propose trois scénarios de ce que pourrait être l'enseignement dans les années à venir.
Il est généralement peu connu qu'entre 1970 et 1979 s'est déroulée en France une expérience d'introduction de l'informatique dans l'enseignement secondaire [1].
Cette expérience a touché 58 lycées sur 1 200, et est considérée comme exemplaire par nombre d'observateurs étrangers.
Aujourd'hui, le bilan de cette expérience peut être considéré comme largement positif : quelque 400 programmes sont diffusés à plus de 7 000 exemplaires ; 70 % d'entre eux sont considérés par les utilisateurs comme « bons » à « excellents » ; un millier d'enseignants est engagé, à des titres divers, dans l'utilisation de l'informatique dans les lycées ; et les quelque 500 terminaux installés dans les lycées sont utilisés en moyenne 20 heures par semaine.
En 1976, l'évolution de la technologie a laissé prévoir l'apparition de nouvelles classes de machines : les implantations de matériels ont été arrêtées. Par contre, des plages horaires ont continué à être affectées à un certain nombre d'enseignants afin de leur permettre de rédiger des produits logiciels qui se sont, en effet, multipliés.
La décision récente d'implanter 10 000 ordinateurs individuels dans l'enseignement secondaire pendant les cinq années à venir ne va pas sans poser quelques problèmes, comme chaque fois que l'on passe d'un stade expérimental au stade de l'application.
L'informatique dans l'enseignement pose, en effet, des problèmes très différents de ceux que l'on rencontre lorsqu'on informatise une entreprise industrielle ou commerciale, car, dans notre système éducatif, l'enseignant a l'entière responsabilité pédagogique de sa classe : rien ni personne ne peut donc l'obliger à utiliser les ordinateurs mis à sa disposition. En conséquence, la motivation des enseignants est un facteur décisif pour la réussite de l'opération. C'est pour cette raison que l'opération « des 10 000 » a été assortie de dispositions relatives à la formation des enseignants.
Différentes façons de percevoir l'avenir...
Un examen, même superficiel, des rapports de prospective et autres descriptions du futur permet de classer les futurologues en trois catégories.
La première catégorie est celle des pessimistes qui nous prédisent l'Apocalypse pour demain ou, au plus tard, après-demain. Elle est, de loin, la plus nombreuse car elle a régulièrement la préférence des mass media qui, volontairement ou non, sont amenés à flatter le goût du grand public pour le sensationnel et les films-catastrophe.
La deuxième catégorie est celle des optimistes pour lesquels l'évolution technique et technologique sont génératrices de mieux-être et de progrès social. Il faut reconnaître que l'évolution de ces dernières années ne contribue pas à accroître leur audience.
La troisième catégorie est celle de la voie moyenne. Elle est peu écoutée. Parce qu'elle évite d'utiliser le terme « révolution » à propos de tout et de rien. Parce qu'elle prend en compte les pesanteurs sociologiques qui font que les choses changent autrement qu'en surface, et moins vite qu'on le dit. Enfin et surtout, parce qu'elle a le tort de mettre les citoyens en face de leurs responsabilités en disant que c'est aujourd'hui que demain se fait, et que l'avenir sera ce qu'ils le feront.
Ceci étant, il n'est pas surprenant que l'on trouve pour l'enseignement et notamment l'EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur) trois types de scénarios.
Les scénarios pessimistes
Les scénarios pessimistes oscillent entre le futurisme du Meilleur des Mondes selon Aldous Huxley et le misérabilisme de 1984 de Georges Orwell.
On y voit la totalité des connaissances humaines répartie dans des banques de données étroitement contrôlées par le gouvernement et reliées entre elles par un puissant réseau de transmission. Tous les imprimés ont disparu. Journaux et livres sont consultés par l'intermédiaire de l'ordinateur domestique devenu obligatoire. Le droit à l'accès à l'information est strictement réglementé. L'école a disparu, remplacée par la formation à domicile sur l'ordinateur domestique. Le type et le niveau de formation accessibles à chaque individu sont strictement contrôlés par le Ministère de l'Économie afin d'assurer une liaison harmonieuse entre les compétences ainsi développées et les besoins de l'économie nationale. Le tout, naturellement, pour le plus grand bien de chacun car l'individualisme n'a pas perdu ses droits, du moins dans les discours officiels.
En bref, l'EAO, est devenu l'« Endoctrinement Assisté par Ordinateur ».
Les scénarios optimistes
Les scénarios optimistes sont la version libérale du scénario précédent. Les banques de données existent mais elles appartiennent à des sociétés privées, au même titre que de multiples réseaux de transmission. L'ordinateur domestique est également généralisé mais résulte du libre choix des individus. Des ordinateurs de poche à écran plat incorporé permettent une liaison hertzienne avec n'importe quel réseau, n'importe où dans le monde, à un prix dérisoire, et l'on entend partout le léger bruissement des claviers sur lesquels tout le monde s'acharne pour améliorer encore les services déjà hyper-sophistiqués offerts par les logiciels existants.
Les assemblées délibératives ont disparu, remplacées par la démocratie directe où, pour chaque décision, on procède par consultation directe des citoyens concernés à partir de leurs terminaux domestiques. La liberté d'expression atteint des sommets insoupçonnés puisque tout individu ou groupe d'individus a la possibilité d'introduire ses libellés ou le texte de ses revendications dans une banque de données et donc de les rendre accessibles à tous moyennant une redevance modeste et, de toute façon, sans commune mesure avec les capitaux nécessaires à la création d'un journal.
Grâce à la compétition entre les sociétés de service, les logiciels d'enseignement incorporant les techniques d'intelligence artificielle ont atteint des degrés de compétence et d'adaptation supérieurs à ceux de meilleurs pédagogues, ce qui permet à tout un chacun de passer à l'âge de 15 ans le diplôme national de Doctorat d'État tout en continuant à fréquenter l'école pour améliorer ses capacités d'expression orale et de communication sociale.
En bref, l'EAO est devenu l'Épanouissement Assisté par Ordinateur.
Les scénarios réalistes
Lorsqu'on réfléchit aux scénarios réalistes, un certain nombre de constatations s'imposent dès l'abord.
D'ici 5 ans, lorsque les 10 000 ordinateurs individuels de l'Éducation nationale seront en place, une simple règle de trois conduit à la conclusion que, pour la scolarité secondaire, et encore, uniquement pour ceux qui accèdent au second cycle, il y aura 1 poste de travail pour 70 élèves, soit 1 poste de travail pour 2 classes. Si l'on veut, toujours dans le second cycle, que chaque élève dispose d'un terminal chaque jour pendant une heure (1 poste pour 8 élèves), c'est en fait 100 000 ordinateurs qu'il faudrait installer. Pour étendre ceci au premier cycle du secondaire, il faudrait v ajouter 300 000 ordinateurs, et 500 000 ordinateurs supplémentaires pour l'étendre a l'enseignement élémentaire. Enfin, pour couvrir les écoles maternelles, il en faudrait encore 300 000.
En d'autres termes, l'informatique ne pourra devenir « quotidienne » à l'école que lorsque 1 million à 1,5 million d'ordinateurs auront été installés. Si l'on réfléchit aux seules difficultés pratiques que rencontrera la mise en œuvre d'une opération de cette ampleur, sans même parler des sommes considérables à investir et pour le matériel et pour la nécessaire formation des enseignants, il devient évident qu'il s'agit d'une entreprise de longue haleine. Il est abusif, dans ces conditions, de parler de « révolution pédagogique » et de « révolution culturelle », au moins dans le cadre de l'éducation institutionnelle.
L'on entend dire de plus en plus souvent que la « révolution » viendra de l'extérieur du système traditionnel et l'on évoque, à ce propos, l'envahissement des foyers par les ordinateurs en citant les millions d'ordinateurs individuels déjà vendus. Objectivement, force est de constater que les millions en question n'existent que dans l'imagination de certains.
Si l'on se réfère aux dernières statistiques américaines parues (mai-juin 1979), il s'est vendu, aux USA, en1978, environ 200 000 micro-ordinateurs dont 56 % aux petites entreprises, 22 % aux amateurs et 11 % dans les établissements d'enseignement, soit 44 000 micro-ordinateurs à usage individuel.
Ces mêmes statistiques prévoient pour 1980 un doublement du nombre total de micro-ordinateurs vendus par rapport à 1978, dont 67 % aux petites entreprises, 9 % pour les amateurs et 9 % pour les établissements d'enseignement.
En cumulant les résultats pour 78, 79 et 80, on arrive ainsi, fin 1980 aux USA, à environ 100 000 micro-ordinateurs individuels dans l'enseignement pour un pays de 200 millions d'habitants, en constatant au passage, que les prévisions de vente aux amateurs sont plus faibles pour 1980 qu'en 1979.
A-t-on le droit, dans ces conditions, de parler de « révolution » ?
Les ordinateurs de bas de gamme actuels, c'est-à-dire les micro-ordinateurs les moins chers, sont mal adaptés à une utilisation interactive agréable pour l'usager. ce qui est une condition impérative pour l'enseignement assisté, sous peine de créer le découragement une fois que l'effet de nouveauté aura disparu.
En effet, dans les matériels existants, les écrans sont petits, la définition est faible, l'utilisation en mode graphique est rudimentaire, l'interaction se limite presque toujours uniquement au clavier, la présentation d'images tant soit peu complexes ou réalistes est impossible, la présentation de séquences de dessins animés extraordinairement difficile, etc.
Les remèdes aux difficultés ci-dessus existent dès aujourd'hui, y compris la possibilité de construire ou de modifier des images en touchant simplement l'écran du doigt, mais ils sont encore très coûteux et il faudra encore attendre quelques années avant qu'ils apparaissent sur les matériels de bas de gamme qui sont seuls accessibles au grand public.
Par contre on voit déjà, et l'on verra de plus en plus, apparaître des jeux et jouets plus ou moins éducatifs, basés sur l'utilisation intensive de microprocesseurs et de mémoires mortes. Parce que les jeux peuvent avoir une valeur éducative non négligeable, il existe un risque non négligeable de voir le grand public confondre ces jeux et jouets de plus en plus sophistiqués avec l'éducation proprement dite.
L'ordinateur possède, sur le plan pédagogique, un ensemble de caractéristiques différentes de tous les outils pédagogiques qui l'ont précédé car elles reposent sur une caractéristique nouvelle : l'interactivité.
Il faut cependant reconnaître qu 'à l'heure actuelle, et dans l'immense majorité des cas, cette interactivité est utilisée en EAO de manière extrêmement rudimentaire et qu'on est, peut-être, jusqu'à présent, passé à côté de l'essentiel.
Deux phénomènes importants ont été observés depuis plusieurs années mais n'ont été ni approfondis ni exploités en pratique, bien qu'ils risquent à terme de modifier la mentalité des élèves et donc la relation maître-élève et, par conséquent, l'ensemble du processus pédagogique [2].
La programmation, au niveau de l'utilisateur et au premier degré, confère à l'écriture une propriété qu'elle n'a jamais possédée jusqu 'à présent : celle de l'action. Au lieu d'exécuter une action, il suffit de la décrire pour en obtenir l'exécution immédiate ou différée, sans autre intermédiaire qu'un bouton à presser. Il s'agit d'un mode d'interaction avec l'environnement qui est radicalement nouveau. Il paraît très probable que l'utilisation délibérée de cette propriété avec des enfants de 5 à 12 ans risque de modifier leur mode de construction de ce que Piaget appelle le schéma logico-mathématique du monde qui les entoure, et donc d'apporter une dimension nouvelle à l'enseignement. Il faut ajouter que de nombreuses recherches seraient souhaitables dans ce domaine car très peu de travaux ont été réalisés, mais qu'en attendant le résultat de ces recherches, les déclarations sur la possibilité de faire acquérir, par ce biais, à des enfants de 5 a 10 ans les concepts de base de calcul différentiel relèvent de la plus haute fantaisie ou, au mieux, de la naïveté, si ce n'est de l'escroquerie intellectuelle ou, à la limite, de la promotion commerciale déguisée.
Un élève qui se sert d'un ordinateur inverse, à son profit, dans le cadre de cette activité, la relation maître-élève qui le lie à son professeur. L'élève devient, en effet, celui qui ordonne, celui qui prescrit, celui qui fournit l'information et qui surveille son exécutant pour s'assurer que l'exécution est correcte. Presque tous les élèves perçoivent subconsciemment ce renversement des rôles, même si peu d'entre eux parviennent à l'expliciter. Il n'est pas douteux, cependant, que ce phénomène contribuera à modifier à terme la relation enseignant-élève.
En d'autres termes, l'examen des produits d'EAO qui existent à l'heure actuelle montre que ceux-ci sont, dans leur écrasante majorité, le reflet pur et simple de la pratique pédagogique plus ou moins traditionnelle. À terme, cependant, l'utilisation quotidienne de l'ordinateur à l'école finira pas induire des changements de mentalité, et chez les élèves, et chez les professeurs, qui provoqueront inexorablement une modification de la pédagogie. Pour les raisons évoquées ci-dessus, le changement sera lent et risque de passer inaperçu à cause même de sa lenteur. Il semble d'autant plus indispensable d'y réfléchir afin de maîtriser ce changement plutôt que de le subir.
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Les micro-ordinateurs et leurs produits dérivés existent aujourd'hui et vont se multiplier dans l'avenir à des prix de plus en plus bas, mais le phénomène, observé objectivement, ne semble avoir aucune des caractéristiques du raz de marée que d'aucuns prédisent.
L'informatique dans l'enseignement peut devenir, sans aucun doute, un puissant outil de rénovation pédagogique si elle est utilisée au bon moment, au bon endroit et à bon escient, c'est-à-dire comme un outil supplémentaire dans la panoplie des outils pédagogiques de l'enseignant.
Les changements provoqués par cette introduction n'auront rien d'une « révolution » et c'est précisément là que réside le danger car, par leur lenteur même, les changements risquent de passer inaperçus, c'est-à-dire d'échapper à tout contrôle pour aboutir finalement à une situation de fait inacceptable mais à laquelle on ne pourra plus rien changer car il sera trop tard.
Si l'on n'y prend pas garde, cet état de choses peut permettre ou justifier à terme tous les dérapages vers des scénarios plus ou moins pessimistes, particulièrement dans les périodes de crise ou de pénurie.
C'est le rôle des citoyens de ce pays, qu'ils soient enseignants ou non, de veiller de manière permanente et d'intervenir, le cas échéant, pour que le pire ne se produise pas car, en définitive, si la technique est neutre, son utilisation est toujours le résultat d'un choix politique.
NDLR-EPI : Autres articles de Jacques Hebenstreit parus dans la Revue de l'EPI au cours de ces 50 dernières années.
Extrait des références de l'article de Georges-Louis Baron : « Hommage à Jacques Hebenstreit », EpiNet n° 228 d'octobre 2020.
https://www.epi.asso.fr/revue/articles/a2010f.htm
- Apport spécifique de l'informatique et de l'ordinateur dans l'enseignement secondaire
Jacques Hebenstreit, 1973 (extrait)
Conférence de M. le Professeur J. Hebenstreit, Grenoble, juin 1973. Texte rédigé d'après un enregistrement au magnétophone et publié dans le numéro spécial (décembre 1976) du Bulletin de liaison de la Section « Informatique et enseignement » de l'INRDP.
https://www.epi.asso.fr/revue/histo/h73hebenst.htm
Republié dans EpiNet n° 169, novembre 2014. https://www.epi.asso.fr/epinet/epinet169.htm
- Un langage symbolique destiné à l'enseignement : LSE
Jacques Hebenstreit, Yves Noyelle, 1973 (extrait).
« Dans le cadre de l'effort entrepris depuis deux ans par le Ministère de l'Éducation nationale, et plus précisément par Monsieur le Chargé de Mission à l'informatique auprès du Ministère, pour introduire l'informatique dans l'enseignement secondaire, la décision a été prise d'implanter un certain nombre de systèmes en temps partagé dans des lycées, tant à Paris qu'en province. »
Paru dans le Bulletin de l'EPI n° 6 de décembre 1973, p. 10-18.
https://www.epi.asso.fr/revue/06/b06p010.htm
Republié dans EpiNet n° 172, février 2016.
https://www.epi.asso.fr/epinet/epinet172.htm
Voir aussi : La saga du LSE et et de sa famille (LSD/LSG/LST) par Yves Noyelle dans la Revue de l'EPI n 54.
https://www.epi.asso.fr/revue/54/b54p216.htm
et « Le système LSE » J. Baudé, Bulletin de la SIF, 1024 n° 7 :
https://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2015/12/1024-no7-Baude.pdf
- Intervention de Jacques Hebenstreit au colloque « Le mariage du siècle : éducation et informatique »
Au Centre Pompidou, Paris le 25 novembre 1980 (extrait)
Cette intervention se place après que Jean Saurel, Directeur des lycées et collèges, ait déclaré (page 27) : « La grande question sous-jacente derrière les interventions de M. Tebeka et de M. Arsac est la suivante : faut-il introduire l'informatique en tant que discipline ou non ? »
https://www.epi.asso.fr/revue/histo/h80-hebenstreit.htm
Republié dans EpiNet n° 170, novembre 2014.
https://www.epi.asso.fr/epinet/epinet170.htm
- Avantages (inconvénients ?) pédagogiques de la simulation sur ordinateur
Présentation du dossier par Jacques Hebenstreit, 1980 (extrait)
« L'avènement de l'ordinateur permet aujourd'hui, non seulement d'utiliser la simulation comme un outil de la recherche scientifique, mais encore de la présenter aux élèves comme une méthode concrète d'investigation dans les sciences expérimentales, et non plus comme un sujet de réflexion philosophique. »
Cet article est paru dans la revue Éducation et informatique n° 3 septembre-octobre 1980. Cette revue pédagogique des éditions Nathan était exclusivement consacrée à l'EAO . Elle avait comme rédacteur en chef Wladimir Mercouroff et comme rédacteur en chef adjoint Christian Lafond.
https://www.epi.asso.fr/revue/histo/h80edu&inf1.htm
- Les ordinateurs à l'école pourquoi ?
Jacques Hebenstreit, 1981 (extrait)
La décision récente d'installer 10 000 micro-ordinateurs dans les établissements secondaires à conduit à reprendre un débat vieux de plus de dix ans : Faut-il ou ne faut-il pas introduire l'informatique comme une discipline à part entière (cours, examens, Capes, agrégation et inspecteurs d'informatique) dans l'enseignement secondaire général ? (...)
Article paru (pages 166 à 174) dans les annexes 1 du rapport Simon : L'éducation et l'informatisation de la société remis au Président de la République en août 1980, La Documentation française, février 1981.
https://www.epi.asso.fr/revue/histo/h80-hebenstreit-simon.htm
Republié dans EpiNet n° 169, novembre 2014.
https://www.epi.asso.fr/epinet/epinet169.htm
- Logiciels d'enseignement : le chemin des écoliers
Jacques Hebenstreit, 1989 (extrait)
« Les logiciels d'enseignement ont en commun avec le logiciel, en général, un certain nombre de problèmes : portabilité, maintenabilité, interface homme-machine, etc., mais ces problèmes techniques sont négligeables pour les logiciels d'enseignement comparés au problème majeur qu'ils posent : la pédagogie. »
Paru dans le Bulletin de l'EPI du 15 juin 1989.
https://www.epi.asso.fr/fic_pdf/b55p046.pdf
- Les nouvelles techniques de l'information dans l'éducation, vers un nouveau paradigme
Jacques Hebenstreit, 1992 (extrait)
« En ce qui concerne le rôle des Nouvelles Techniques de l'Information (NTI) dans l'Éducation, on a assisté à une évolution très sensible du contenu des rapports de prospective depuis l'optimisme sans faille des années 60 jusqu'aux attitudes très critiques et un peu désenchantées de ces dernières années et il nous semble important d'analyser les raisons de cette évolution car ces raisons font, à notre avis, partie du problème. »
Conférence donnée aux journées organisées par Olivetti à Flaines du 2 au 4 avril 1992.
https://www.epi.asso.fr/revue/67/b67p061.htm
- Une rencontre du troisième type : simulation et pédagogie
Jacques Hebenstreit, 1992 (extrait)
« Il faudrait davantage de recherches pour définir les stratégies optimales d'insertion des divers aspects de la modélisation et de la simulation dans les différentes disciplines et ceci devrait nous conduire à reconsidérer non seulement nos stratégies pédagogiques mais aussi, à terme, le contenu de nos enseignements. »
Paru dans L'intégration de l'informatique dans l'enseignement et la formation des enseignants ; actes du colloque des 28-29-30 janvier 1992 au CREPS de Châtenay-Malabry, édités par Georges-Louis Baron et Jacques Baudé ; coédition INRP-EPI, 1992, p. 80-87.
https://www.epi.asso.fr/revue/dossiers/d12p080.htm
J. Hebenstreit était au comité de programme et d'organisation :
https://www.epi.asso.fr/revue/dossiers/d12p007.htm
NOTES
[1] Cette expérience est bien sûr connue des lecteurs de L'Ordinateur Individuel, notamment depuis nos numéros 4 {« L'Ordinateur prof »), 5, 6 et 7.
NDLR-EPI : Voir également
https://doi.org/10.48556/SIF.1024.4.105
[2] Cf. également les articles sur l'utilisation pédagogique des ordinateurs, notamment dans l'OI n° 4 et 5.
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