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États généraux du numérique

Vidéos en replay.

Journée du 4 novembre :
https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/conferences/programme-egn/program/158# conference-day-tab-0

Journée du 5 novembre :
Dont la déclaration en clôture de J-M. Blanquer sur l'enseignement de informatique :
https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/conferences/programme-egn/program/158# conference-day-tab-1

Présentation synthétique des propositions issues des États généraux du numérique

Direction du Numérique pour l'Éducation, Banque des Territoires, Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports, Axel Jean (Direction du Numérique pour l'Éducation).

   Les États Généraux du Numérique pour l'éducation (EGN) offrent une occasion unique de prolonger la dynamique d'amélioration continue de notre école. La crise sanitaire de la covid-19, en accélérant les usages numériques, en aura révélé fortement tout à la fois les atouts et les limites. Il nous faut maintenant comprendre, échanger et apprendre collectivement de cette période.

   Les EGN se nourrissent des témoignages recueillis, des retours d'expérience, des résultats des enquêtes conduites au niveau national comme international, de l'analyse des données d'utilisation des services, un ensemble de matériaux collectés depuis le mois d'avril et partagés avec les représentants de la communauté éducative – les personnels d'encadrement, les professeurs, les agents, les élèves, les parents –, mais aussi tous nos partenaires, en premier lieu les collectivités territoriales avec lesquelles nous partageons la compétence du numérique. La force de cette réflexion tient dans son caractère participatif et décentralisé au plus près des attentes et des pratiques de terrain. C'est ainsi par l'analyse des cas concrets, problèmes et solutions, que se bâtit cette première suite de recommandations. Cette matière dense est au service de tous les usagers du service public du numérique pour l'éducation.

   Ces premiers axes stratégiques doivent être appréhendés sous la forme d'une constante invitation à nous améliorer. Ils ne peuvent être figés. Bien au contraire ils s'intègrent dans un processus permettant un continuel aller-retour, fait de tests et de perfectionnements itératifs de l'existant avec les usagers. Ceci illustre la logique participative de ce projet. Ceci traduit également la modernité de notre institution.

   En matière de numérique, la confiance est un élément de structure fondamental. Nous sommes convaincus que l'échange, le partage et l'écoute seront un gage essentiel de cette confiance.

   Enfin, face aux défis d'un monde où les repères structurants de la République sont attaqués, où la science est remise en question par le bruit des réseaux sociaux, il est plus que jamais nécessaire de permettre aux acteurs de l'éducation de sécuriser un socle de savoirs fondamentaux et une culture numérique indispensables au développement de l'esprit critique et à la défense de nos droits et de nos libertés.

   Nous reviendrons vers l'ensemble des parties prenantes et acteurs de l'école pour prolonger les EGN à travers la mise en place d'instances de concertation ouvertes et de plusieurs groupes de travail pour enrichir ces premiers éléments de stratégie.

Thématiques :

  1. Mettre en place de nouvelles formes de gouvernance et de nouveaux outils d'anticipation

  2. Enseigner et apprendre le numérique et avec le numérique

  3. Garantir un égal accès au numérique pour tous / fracture numérique

  4. Travailler ensemble autrement / culture numérique professionnelle commune

  5. Favoriser le développement d'un numérique responsable et souverain

Le site : https://twitter.com/hashtag/EtatsGénérauxNumérique?src=hashtag_click

Le document pdf : https://etats-generaux-du-numerique.education.gouv.fr/uploads/decidim/attachment/file/506/propositions_egn_2020.pdf

NDLR-EPI : Ces états généraux portent bien leur nom, nous sommes de plain pied dans le numérique entre acteurs du numérique à l'exclusion des enseignant.e.s quasi absent.e.s comme d'habitude dans ce genre de manifestation très encadrée en amont.

Notons que le mot « informatique » n'apparaît qu'une fois dans ce document (L'objectif étant d'avoir un technicien informatique par établissement, proposition n° 18) même s'il est apparu ici et là au cours des 2 journées. Notamment quand le ministre, dans son allocution de clôture, a déclaré : « Il y a un travail qui est fait depuis plusieurs années pour qu'il y ait systématisation de l'enseignement de la programmation à l'école primaire et au collège. Cela va devenir une réalité et on va encore franchir un cap à la lumière des États généraux. Il y a tout ce qu'on a fait pour l'introduction du numérique au lycée avec la matière sciences informatique et numérique. Tout cela crée une dynamique d'ensemble pour consacrer la matière informatique et numérique comme une matière à part entière. »

Mais pourquoi cette impression de déjà vu ? Élaborer des référentiels, créer des scénarios, créer des commissions (la thématique n°1 est un chef d'oeuvre !)... tout cela date de décennies, du temps on on ne parlait pas encore de numérique mais d'EAO. Certifier les compétences avec PIX encore du déjà vu sous un autre nom... Créer un compte « ressources » date de Luc Chatel (2010) on connaît le peu de succès de l'opération...

Ceci étant dit, il y a des propositions positives sous réserve qu'elles ne resteront pas au niveau de propositions : - Fournir une aide à l'équipement pour les élèves et tous les professeurs
- Mettre en place un « Pass'connexion »
- Garantir un socle numérique minimal pour les écoles et établissements
- Construire des outils qui donnent à l'Éducation nationale l'indépendance numérique
- Encourager l'utilisation de logiciels et de ressources libres
- Créer une plate-forme de données d'éducation (pourquoi « Education Data Hub » ?!)
- Travailler ensemble notamment en associant les collectivité locales...

Et comme toujours ce sont les réalisations concrètes sur la formation initiale et continue des enseignant.e.s qui seront les plus attendues car il ne suffit pas de proposer !

Mais l'actualité vient percuter douloureusement ces États généraux . Dès le lendemain de leur clôture, le ministre lui-même remet le numérique au devant de la scène cette fois dans son immédiateté.

Le distanciel numérique est convoqué en superposition avec le présentiel ce qui signifie une augmentation très importante de la charge de travail des enseignants.

Ce ne sont pas les mesures à moyen et long termes que maintenant les enseignants et les élèves attendent mais des mesures d'urgence.

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Association EPI
Novembre 2020

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