NOUS AVONS LU L'école de demain doit-elle forcément être numérique ? Par Justine Demade Pellorce, Journaliste de La Semaine, 07 décembre 2018 (extrait). Demain, ou le futur, sont-ils obligatoirement synonymes de numérique ? C'est qu'on nous en colle à toutes les sauces du 4.0 et que, si la prise en compte de cette dimension est nécessaire, elle n'est peut-être pas la vérité absolue. On l'espère. Et on se rassure à en croire ceux qui pensent l'école de demain : l'Atelier Canopé 57, opérateur du ministère de l'Éducation nationale en charge de la formation des enseignants et de l'innovation pédagogique. Il organisait mercredi 5 décembre un carrefour numérique, proposant ateliers participatifs sur les robots ou la réalité augmentée. Des outils au service de l'apprentissage, surtout pas une fin en soi. Il y a eu la mode des tableaux blancs interactifs, les tablettes en veux-tu en voilà, les cartables numériques et autres lycées 4.0. Pour le réseau Canopé, opérateur du ministère de l'Éducation nationale en charge de la formation des enseignants, le numérique est bien cela : un outil parmi d'autres, un merveilleux outil même, mais en support. Contrairement à ce qui a pu se faire pendant une dizaine d'années, le numérique ne doit pas être une fin en soi. « On a vu fleurir les TBI (tableaux blancs interactifs) dans des classes dont les enseignants ignoraient l'usage ou l'utilité ; on a développé les classes tablettes : on a équipé à tout va avant de penser à la formation et aux usages », constate Jérôme Bonhomme. Comme pour les antibiotiques, le numérique c'est pas automatique ! Et comme pour les antibiotiques, il faut d'abord atteindre la prise de conscience. Pour le médiateur numérique éducatif à Canopé, on a assisté à une espèce de course au numérique effrénée non pertinente à l'image des lycées 4.0 qui ont remplacé tous les livres par des tablettes. Lui préfère l'idée de complémentarité. Le numérique doit être une plus-value et dans plus-value il y a « plus », pas « moins ». « Ça ne doit pas être l'un ou l'autre, l'un au détriment de l'autre », pense l'ancien instituteur. (suite aux abonnés) NDLR-EPI : tout cela n'est pas bien nouveau mais pourquoi pas le redire ! ___________________ |