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Donner un sens à l'intelligence artificielle
Pour une stratégie nationale et européenne

Rapport Cédric Villani, Mathématicien et député de l'Essonne.

Composition de la mission :
Marc Schoenauer, Directeur de recherche INRIA
Yann Bonnet, Secrétaire général du Conseil national du numérique
Charly Berthet, Responsable juridique et institutionnel du Conseil national du numérique
Anne-Charlotte Cornut, Rapporteur au Conseil national du numérique
François Levin, Responsable des affaires économiques et sociales du Conseil national du numérique
Bertrand Rondepierre, Ingénieur de l'armement, Direction générale de l'armement

Mars 2018 - 235 pages pdf :
https://www.aiforhumanity.fr/pdfs/9782111457089_Rapport_Villani_accessible.pdf

NDLR-EPI : On peut regretter que parmi les membres de la mission il n'y ait personne du ministère de l'éducation nationale !

Il est d'ailleurs très peu question de l'enseignement de l'informatique au lycée en dehors de ces quatre lignes :

Page 121 : « La nouvelle option informatique et la nouvelle discipline « humanités numériques », au lycée, viendront utilement permettre à la fois de renforcer la compétence en algorithmique des élèves les plus motivés, et la culture numérique qui dans notre société numérique doit maintenant faire partie du bagage de tous et toutes. »

Or s'il est question dans les discours officiels de fuite des cerveaux, il nous semble que le premier problème est celui de leur nombre ! Les cerveaux français sont brillants, mais trop rares. Guillaume Leboucher, fondateur de la start-up spécialisée dans l'intelligence artificielle OpenValue, interrogé par France 24, déclarait récemment : « Il nous faudrait entre 5 000 et 10 000 ingénieurs supplémentaires dans ce domaine, rien que pour absorber les besoins nationaux ». Et il est souvent avancé des nombres bien supérieurs pour la décennie qui vient. Ces cerveaux vont-ils naître par génération spontanée à l'entrée du supérieur et des grandes écoles ?!

On trouve par ailleurs dans ce rapport quelques déclarations convenues sur l'innovation, comme : « il ne sera pas possible de faire l'économie d'une transformation du système éducatif français qui mette en avant l'exigence de l'apprentissage de la créativité » et l'évocation de pédagogies innovantes orientées davantage vers le développement de l'esprit critique. Rien de bien nouveau sous le soleil.

Nous ne sommes pas à la hauteur des enjeux. Comme si la place de la France dans l'intelligence artificielle n'avait rien à voir, dans les années qui viennent, avec l'intégration de l'informatique dans la culture générale des jeunes générations !

On peut lire également l'analyse de David Fayon :
http://davidfayon.fr/2018/03/rapport-villani-intelligence-artificielle-sens-strategie/

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Association EPI
Avril 2018