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La situation et les perspectives des finances publiques (audit)

Extrait du rapport de la Cour des comptes (juin 2017) - pages 176-177.
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2017-06/20170629-RSPFP_0.pdf

   La France est caractérisée par une répartition très atypique de ses dépenses éducatives au profit des élèves du lycée et au détriment relatif des élèves de l'école primaire et du collège. Le coût d'un lycéen français est de 37 % plus élevé que celui des lycéens des autres pays de l'OCDE pour des résultats en termes de réussite dans les études post-bac ou d'insertion sur le marché du travail pour les bacheliers professionnels qui ne sont pas meilleurs. À l'inverse, la France consacre 15% de moins par élève à l'enseignement primaire. Un réajustement du coût du lycéen français serait un puissant levier d'efficience, permettant de ré-allouer les ressources au bénéfice de l'enseignement primaire (ou du socle commun en intégrant le collège), dont les résultats comparés au plan international (PISA) sont médiocres.

   La Cour des comptes a analysé les composantes du coût du lycée français par voie, série et discipline.
...

   Le lycée est également caractérisé par une offre de formation très vaste et diverse, liée en partie au format du baccalauréat : à elle seule la voie générale offre 15 enseignements d'exploration en classe de seconde, 26 enseignements facultatifs en classe de première et terminale (hors langues vivantes). (...) En outre ce large éventail d'options n'a souvent comme finalité que l'obtention de mentions au baccalauréat. Les heures d'enseignement des matières facultatives et optionnelles sont plutôt données à des groupes à faible effectif et leurs coûts sont très supérieurs à ceux des matières principales. Le rapport entre le coût moyen d'une discipline du socle d'instruction et optionnelle est de 1 à 2. Le resserrement du champ des options dans la voie générale et des spécialités dans la voie professionnelle limiterait la profusion des combinaisons d'enseignement, qui aggrave le coût du système éducatif (scolarité et examen final).

NDLR-EPI : « Les options coûtent trop cher » c'est précisément ce qu'on a entendu en 1991 au MEN et ce qui a conduit, en 1992, à la première suppression de l'option informatique des lycées. Le Conseil national des programmes a été chargé de trouver des raisons pédagogiques...

Mais nous savons que les conditions ont changé depuis... et que l'EPI n'est plus seule !

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Association EPI
Septembre 2017

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