NOUS AVONS LU Les sénateurs pointent ces « réformes contestables dont le financement repose sur les « collectivités » PLF 2016, publié le mercredi 25 novembre 2015. Le plan numérique : « un gaspillage d'argent public au service d'un affichage politique » ?
À part ça, « le financement du plan numérique repose essentiellement sur les collectivités locales ; l'État contribuera à hauteur d'un euro pour chaque euro dépensé par les conseils départementaux. Ces derniers devront également assurer à leurs frais la maintenance des équipements, pour un coût non négligeable », a soulevé le rapporteur, ajoutant que « les expériences précédentes, notamment en Corrèze, se sont révélées des échecs (2), et qu'une étude de l'OCDE montre que les pays qui obtiennent les meilleurs résultats aux enquêtes Pisa sont ceux qui intègrent le moins les outils numériques à l'école ». Dès lors, « nous pouvons nous interroger sur la plus-value pédagogique d'un tel investissement », estime-t-il, craignant que « ce plan numérique ne constitue qu'un gaspillage d'argent public au service d'un affichage politique ». Selon lui, « il conviendrait plutôt de limiter l'exposition des élèves aux écrans dans le cadre scolaire et de concentrer les moyens sur l'acquisition des fondamentaux ». (2) Le rapport de la commission fait référence à un rapport de l'Igen sur le plan « Ordicollège 19 » mis en oeuvre par le conseil départemental de Corrèze entre 2008 et 2015. L'Igen a constaté : « Les ordinateurs sont rarement utilisables [dans la classe] par tous les élèves (en moyenne un tiers des ordinateurs est manquant : panne ou oubli) », alors que « les élèves comme leurs parents déclarent que l'usage des matériels au domicile est d'ordre presque uniquement ludique ». ___________________ |