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Le défi de l'informatique à l'école

Étienne Ghys, mathématicien, directeur de recherche (CNRS) à l'ENS de Lyon, Le Monde « science et médecine » du 21 janvier 2015, page 1 (extrait).

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   En 2013, un rapport de l'Académie des sciences sur l'enseignement de l'informatique insistait sur le fait qu'il est « urgent de ne plus attendre ». L'informatique est une science autonome, différente des mathématiques, et elle doit évidemment être enseignée en tant que telle, par des professeurs compétents. Rien à voir avec la distribution de tablettes aux collégiens. La nécessité de faire une place à l'école pour une nouvelle discipline pose bien sûr un véritable défi. Comment l'informatique va-t-elle s'articuler avec les sciences qui sont déjà enseignées ? Faut-il des professeurs de maths-info ou au contraire, comme le souhaitent les informaticiens, des professeurs qui n'enseignent que l'informatique ?
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   L'arrivée indispensable de l'informatique à l'école va entraîner mécaniquement une diminution significative des horaires des autres disciplines. Après tout, on peut faire aussi bien avec moins de deux mille heures de mathématiques. Il est possible d'alléger les programmes. Par exemple, combien de lecteurs du Monde se souviennent de la formule qui donne le volume d'une boule, pourtant au programme de la classe de troisième ?

   Il est important que toutes les sciences soient présentées à l'école de manière cohérente et complémentaire. Chacune propose des approches de la rationalité qui peuvent prendre la forme d'une démonstration mathématique, d'un programme informatique ou d'une expérience en physique ou en biologie. La raison n'est-elle pas l'une des valeurs enseignées à l'école ?

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/01/19/le-defi-de-l-informatique-a-l-ecole_4559111_1650684.html

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février 2015