NOUS AVONS LU La nature du B2i lui permet-elle d'atteindre ses objectifs ? Jean-François Cerisier, Université de Poitiers (ERT IRMA) ; Université de Paris-VIII (GRAME/CEMTI), Les Dossier de l'Ingénierie éducative n° 55 : B2i, C2i, septembre 2006, Scérén-Cndp. Est-il possible d'amorcer le processus du B2i et d'entrer dans le cercle vertueux d'un apprentissage par l'expérience sans passer dans un premier temps par un enseignement spécifique ? La réponse est dans la question, du fait même que celle-ci est posée ! L'auteur rappelle que les TIC ne sont plus seulement considérées comme des moyens d'apprentissage, elles deviennent partie intégrante des « savoirs scolaires ». « Certes, il ne s'agit pas de savoirs au sens traditionnel : elles entrent dans les programmes officiels sous la forme d'un référentiel de compétences. » En effet, reste en suspens « la question récurrente de l'existence d'un enseignement dédié aux TIC ». Bien que tout semble réuni pour assister à la généralisation du B2i (pour lequel un expert comme Bruno Devauchelle parle, sur son blog, de « lente agonie »)... seuls 31,1 % des enseignants des écoles qui avaient mis en place le B2i fin 2005 et 11,9 % de ceux des collèges impliqués ont participé à l'évaluation des compétences des élèves. À l'évidence « une ou plusieurs prémisses manquent », notamment les compétences initiales des enseignants... et des élèves. « Il est patent que le recours aux apprentissages hors l'école est un non-sens. » Voilà qui est catégorique. « Les résultats des premières études disponibles confirment que le manque de connaissances et de compétences ne saurait être uniquement compensé par des apprentissages spontanés par la pratique. Mais ces quelques extraits ne dispensent pas de la lecture de cet article en forme de pavé dans la mare. ___________________ |