L'usage pédagogique des réseaux sociaux numériques :
Cas de Facebook auprès des étudiants de
la FSJES de L'UCA, à Marrakech
Badoui Touria
Résumé
Le recours à l'usage massif des TIC en milieu universitaire occupe une place importante à l'ère du Corona virus. Face à cette conjoncture pandémique contraignante, la continuité pédagogique via le réseautage numérique demeure une alternative d'extrême urgence pour une telle continuité académique. Face à ce nouvel écosystème, apprenants et enseignants se sont retrouvés au cœur d'un challenge lié, non seulement au Covid 19, mais aussi à l'envahissement de la Technologie qui a mis leurs compétences à l'épreuve. Nombreux sont ceux qui ont recours à d'autres sources d'apprentissage moins formelles comme le réseau social Facebook qui paraît facile à manipuler pour assurer une meilleure acquisition. Cette plate-forme devenue aujourd'hui un cadre pédagogique vecteur d'ouverture à la connaissance, au savoir, d'échange interactif et de partage. À cet égard et face à ce changement brusque et imprévu, les responsables politiques ont commencé à changer de comportement et envisager de nouvelles stratégies d'intégration des TIC dans la vie estudiantine.
Dans ce sens, plusieurs sites ont été visités et tant de plates-formes ont été créés afin de combler ce besoin criant d'acquisition. Notre article se propose de mettre l'accent sur l'acte pédagogique et d'interpeller la trajectoire qu'empruntent nos étudiants au quotidien sur Facebook. Autrement dit, Facebook pourrait-il devenir une source numérique fiable d'apprentissage et de ressourcement ? Dans quelle mesure ce mode d'apprentissage virtuel est-il susceptible de fournir un environnement comparable à celui du présentiel ?
Mots clés : Apprentissage numérique, réseaux sociaux, apprentissage collaboratif, formation à distance.
Introduction
Dans un environnement de transformation numérique, la société a tendance à se dématérialiser, à s'automatiser et à se digitaliser. L'enseignement est le premier secteur qui impose des changements pour introduire de nouvelles pratiques enseignantes, grâce à un environnement techno-pédagogique permettant de renforcer les compétences numériques des étudiants dans un monde en mutation intensive.
Aujourd'hui, les réseaux sociaux numériques (RSN) ou les médias socio-numériques, occupent une place très importante dans l'échange. Ils sont des médias utilisant Internet dont le but de faciliter le partage de contenus générés par les utilisateurs, la collaboration et l'interaction sociale tels que : Facebook, Myspace, Twitter, LinkedIn, YouTube, etc. prennent de plus en plus de place chez les usagers de l'internet. Il s'agit d'une gamme de services assez récents et développés, accessibles au grand public de différentes orientations. C'est un espace émergent qui ne cesse de conquérir nos esprits et influence nos comportements et attitudes.
Aujourd'hui, nous parlons beaucoup de changement de l'espace et de son incapacité d'assouvir les besoins des usagers et de l'égalité numérique à instaurer afin de promouvoir la créativité, l'innovation et le best practice.
Selon Michel Serres :
« Changer d'espace signifie changer de droit et de politique. Or si nous avons changé d'espace, peut-être faut-il en conclure que nous nous trouvons dans un espace de non-droit. Il est vrai en effet que la toile ou la plupart des endroits dans lesquels vous travaillez sont pour le moment des espaces de non-droit (...). Dans le contexte de nos nouvelles technologies, (...) , il est absolument nécessaire que naisse un nouveau droit dans ce lieu, et uniquement à partir de ce lieu. Tous les droits que nous connaissons sont nés de cette façon, y compris le droit romain. Changer d'espace a par conséquent des répercutions culturelles considérables qui touchent à la fois le juridique et le politique. » [1].
Ce réseautage social issu de changement évoqué par Serres se rapporte à l'ensemble des moyens mis en œuvre pour relier des personnes physiques ou morales entre elles. Et il englobe des applications connues sous le nom de « service de réseautage social en ligne » qui revêt (regorge) de multiples objectifs et vocations. À cet égard, nous pouvons distinguer deux approches différentes sur ces réseaux sociaux :
- Les portails orientés contenus : Twitter, Dailymotion, YouTube,
- Et celle des portails orientés usagers : Facebook, Viadeo, où l'utilisateur est positionné au centre.
- Auparavant, et au rang des adolescents, Facebook était perçu comme un passe-temps pour les désorientés, mais aujourd'hui et au sein des échanges multipliés et médiatisés qui naissent de la pression d'une nouvelle cadence relationnelle, il est considéré comme un atout politique et social par excellence et un outil éducatif important.
Notre recherche émane des interrogations préoccupantes qui s'articulent autour de la thématique des réseaux sociaux numériques à titre de curiosité scientifique telles que :
À quel point les réseaux sociaux numériques (RSN) sont-ils susceptibles de fournir un enseignement-apprentissage de qualité ? Ont-ils vraiment un effet sur le paysage scientifique et académique ? Parviennent-ils à combler l'inégalité numérique ? Comment peut-on introduire les RSN en classe d'apprentissage ? En quoi les TIC sont un enjeu particulier dans le domaine de l'apprenant et de l'enseignant ?
Pour répondre à cette panoplie de questions, nous avons proposé un classement de notre recherche par rapport à d'autres recherches sur les réseaux sociaux numériques, en tant que recherche descriptive cherchant à soulever le rôle des réseaux sociaux, notamment Facebook, dans le développement social, tout en mettant l'accent sur les étapes que nous devons franchir pour la mener. Dans un premier temps, nous aborderons les actions menées et des outils utilisés lors de la recherche et des collectes des données. Des outils comme le questionnaire et l'analyse de contenu qui étaient ainsi mis en œuvre.
Dans un second temps, nous nous sommes penchés aussi sur l'étude détaillée du réseau social numérique : Facebook pour analyser ses caractéristiques communes de type réseau social, ainsi que ses particularités dans le but de mettre en évidence son influence sur la société. L'enjeu de notre étude était de qualifier ce nouvel espace qui émerge sur les réseaux sociaux. Dans un troisième temps, nous avons montré aussi comment ce réseau social numérique propose des fonctionnalités orientées vers la e-veille [2] informationnelle, via la personnalisation, les alertes ou les mails.
À la fin nous présenterons les résultats avec les interprétations possibles et discussion. Nous essayerons de présenter de façon exhaustive les résultats des différentes parties du questionnaire mis en ligne (quantitatives et qualitatives) et le résultat des entrevues réalisées via le chat de Facebook avec les étudiants.
1. Formation à distance (FAD) et enseignement à distance (EAD) quel rapport ?
Manque de temps et de la possibilité de se déplacer et dans une crise sanitaire marquée par la propagation de la Covid-19, l'enseignement ou la formation à distance se sont avérés comme de solutions idéales autant pour les établissements que pour la société en général.
Geneviève Lameul [3] présente ces définitions pour les deux concepts, pour elle : «t; Enseignement à distance Enseigner satisfait un objectif de transmission des savoirs. L'enseignement à distance fait référence à du transport de contenu sans transformation de la méthode pédagogique du fait de l'utilisation de nouveaux moyens de communication. ».
Et la formation à distance (FAD) :
« À la relation transmissive de l'enseignement, se substitue en formation, une relation pédagogique triangulaire où l'apprenant élabore ses connaissances à partir de son environnement, le formateur étant une des ressources humaines dans cet ensemble. C'est une modalité de formation qui, grâce à l'utilisation de différents moyens de communication, va rompre avec les 3 unités de temps, lieu et action, en permettant aux apprenants de se former sans avoir à se déplacer dans un lieu spécifiquement identifié pour la formation, en entrant en contact avec le formateur-accompagnateur ou l'enseignant par l'intermédiaire des moyens de communication. »
Dans le premier cas, le travail attribué à l'apprenant en enseignement à distance ne peut se faire qu'à travers un intermédiaire numérique : documents écrits, supports audiovisuels, etc. Pour le deuxième cas, un individu se forme sans se déplacer et sans la présence physique d'un formateur. Les deux concepts se présentent en tant que méthodes d'apprentissage caractérisée par l'autonomie et l'indépendance des apprenants. Ces derniers sont plus au moins libres, contrairement aux méthodes dites traditionnelles. Plusieurs psychologues se sont intéressés à la façon avec laquelle on apprend et en sont arrivés à émettre plusieurs théories d'apprentissage. Aujourd'hui deux dimensions principales jalonnent le monde d'apprentissage : la participation active à des projets motivants et le travail en collaboration. Ces deux dimensions reposent sur des données psychologiques d'une part et sur des données psychosociales comme l'a montré Vygotsky [4] d'autre part.
Grâce à ces deux méthodes, on cherche généralement à réduire surtout la distance spatio-temporelle. Le cours à distance peut être entièrement ou partiellement à distance, on l'appelle un cours hybride. Deux modalités sont à rappeler ; la modalité asynchrone qui permet aux apprenants de faire leurs travaux aux moment qui leur conviennent et la modalité synchrone où l'échange entre les apprenants, leur tuteur se fait en temps réel, ils sont censés se connecter à travers des visioconférences, le chat, des web-conférences, etc.
Selon Josianne B. et Marilyn. B. la conception des cours à distance repose sur quatre défis à relever [5] :
Le défi de l'autonomie de l'étudiant. Suivre un cours partiellement ou entièrement à distance exige beaucoup d'autonomie de la part des étudiants. Il importe donc de bien cerner leurs profils d'apprenants sur le plan cognitif et sur le plan socio-affectif, afin d'anticiper leurs éventuelles difficultés et de mettre à leur disposition des ressources visant à les rendre plus autonomes et persévérants.
Le défi d'une pédagogie explicite. Pour que l'étudiant puisse cheminer par lui-même, le scénario pédagogique doit être explicite. Une attention toute particulière doit être portée à la formulation des cibles d'apprentissage ainsi qu'à la démarche d'apprentissage proposée, tout en laissant à l'étudiant la possibilité de faire des choix et de contextualiser sa démarche d'apprentissage, en fonction de ses intérêts, ses besoins et ses objectifs.
Le défi d'une conception collaborative. La conception d'un tel cours nécessite de mobiliser une diversité de compétences. Même s'il demeure l'unique responsable de son cours, le professeur gagne à profiter de l'expertise et de l'expérience d'autres acteurs (tuteurs, professionnels pédagogiques, programmeurs, infographes, spécialistes du multimédia, etc.).
Le défi de la médiatisation du cours. Les options qui s'offrent aujourd'hui au professeur quant au format médiatique à donner au cours et aux activités pouvant être réalisées à distance sont multiples. Il faut donc faire un choix éclairé en matière de médiatisation, motivé avant tout par des préoccupations d'ordre pédagogique.
2. Du formel à l'informel dans l'apprentissage
Selon l'UNESCO [6] : apprentissage formel / éducation formelle est un enseignement organisé et dispensé à l'école et qui est explicitement désigné comme apprentissage (en termes d'objectifs, de temps ou de ressources). L'apprentissage formel est intentionnel de la part de l'apprenant ; il débouche généralement sur la validation et la certification.
Alors que apprentissage informel / éducation informelle, est un apprentissage qui découle des activités de la vie quotidienne liées au travail, à la famille ou aux loisirs. Il n'est ni organisé ni structuré (en termes d'objectifs, de temps ou de ressources). L'apprentissage informel possède la plupart du temps un caractère inintentionnel de la part de l'apprenant.
Le Conseil de l'Europe, qui considère que l'apprentissage se fait tout au long de la vie, a effectué des recherches dont le but d'évaluer trois formes d'éducation et leur donner une légitimité, à savoir : l'éducation formelle ; informelle et non formelle :
« L'éducation formelle se déroule dans des établissements d'enseignement et de formation et débouche sur l'obtention de diplômes et de qualifications reconnus ».
L'éducation non formelle intervient en dehors des principales structures d'enseignement et de formation et, habituellement, n'aboutit pas à l'obtention de certificats officiels. L'éducation non formelle peut s'acquérir sur le lieu de travail ou dans le cadre des activités d'organisations ou de groupes de la société civile (associations de jeunes, syndicats ou partis politiques). Il peut aussi être fourni par des organisations ou services établis en complément des systèmes formels (classes d'enseignement artistique, musical ou sportif ou cours privés pour préparer des examens).
L'éducation informelle est le corollaire naturel de la vie quotidienne. Contrairement à l'éducation formelle et non formelle, elle n'est pas forcément intentionnelle et peut donc ne pas être reconnue, même par les individus eux-mêmes, comme un apport à leurs connaissances et leurs compétences. » (p. 9).
Aujourd'hui, le penchant des jeunes vers la technologie d'information et de communication interpelle une conduite de changement. De nouveaux moyens informels naissent et qui se montrent en tant qu'alternative à l'école. Les responsables de l'Éducation et de la Formation sont censés interagir techniquement et pédagogiquement afin de répondre aux nouveaux besoins face à l'importance grandissante du multimédia dans notre vie quotidienne. Dans notre cas, Facebook représente pour le étudiants un lieu d'échange et de communication hors classe. Cette télécollaboration leur permet de travailler dans un cadre informel loin des évaluations et des contrôles traditionnels.
3. Contexte de la recherche, méthodologie et questions de recherche
Dans un contexte de formation à distance, ce réseau social peut être considéré comme un lieu d'apprentissage collaboratif en complément des plates-formes institutionnelles (Lampe, Wohn, Vitak, Ellison et Wash, 2011). Confirmant cela, Diakhaté et Akam (2015) ajoutent que Facebook peut être considéré comme un outil de co-construction dynamique de connaissances, présentant des atouts facilitant son intégration comme moyen complémentaire aux dispositifs formels de formation et d'encadrement des étudiants.
3.1. Problématique
L'émergence des réseaux sociaux numériques est au cœur de notre vie sociale. Ils ont influencé nos comportements sociaux à tel point que nos apprenants ont changé d'espace. Ce changement témoigne de nouveaux besoins d'espaces différents, mieux adaptés devant l'incapacité des espaces existants. Cela permet de mettre en avant la créativité de certains groupes sociaux innovants. Nous nous retrouvons donc devant une société avec des modèles de vie traditionnels tout bousculés.
Partant du constat de ce changement, la société marocaine s'est trouvée sous l'influence quotidienne des technologies d'information et de communication de premier ordre et surtout l'usage des outils de communication via Internet. Aujourd'hui et face à ce nouvel écosystème dû essentiellement à la Covid-19, le monde entier a eu recours à la formation à distance dans le but de lutter contre l'échec des apprenants. Face à ce nouvel écosystème, il s'est donc avéré nécessaire de mesurer la force du réseau social Facebook, en tant que plate-forme forte, de publication, de partage des photos, des vidéos et d'autres documents, une plate-forme qui pourrait devenir un vecteur de changement social et numérique pour l'apprentissage : « La force de Facebook réside dans sa capacité à regrouper, dans un même espace, des outils numériques qui existent par ailleurs. La réelle nouveauté est dans la mise à disposition de ces outils dans un seul espace de réseau social. » [7].
Plusieurs questions se sont posées : Facebook pourrait-il être qualifié d'outil pédagogique stimulant la passion des apprenants pour l'apprentissage ? Pourrait-il être un outil de co-construction dynamique de connaissances, présentant des atouts facilitant son intégration comme moyen complémentaire aux dispositifs formels de formation et d'encadrement des étudiants ? [8].
Ce nouvel espace pourrait-il avoir un intérêt pédagogique ? Dans un contexte de formation à distance, pourrait-il devenir un outil de travail collaboratif pour les étudiants ?
3.2. Hypothèse
Facebook est un espace qui propose de nombreux usages pouvant contribuer à l'amélioration des connaissances et la co-construction de nouveaux savoirs dans diverses situations d'enseignement et d'apprentissage grâce à l'apprentissage collaboratif
3.3. Contexte de l'étude et public cible
L'étude est adressée à un groupe d'étudiants de la première année du Master à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l'Université Cady Ayyad à Marrakech. Elle s'est déroulée durant un mois et demi, du 5 Février au 15 Mars 2021. 45 étudiants faisaient l'objet de notre étude. L'espace de travail collaboratif supportant les interactions est un groupe Facebook fermé auquel sont abonnés les étudiants. À travers cet espace, les étudiants sont invités à collaborer pour rédiger une synthèse des documents donnés. Tous les documents et liens nécessaires leur sont communiqués par fichier (consignes de travail, cahier des charges, vidéos explicatives) et les échanges ont lieu par chat direct sur Facebook.
L'objectif de la création de ce groupe était de renforcer nos hypothèses présentées lors de la problématique à savoir que le réseau social est un outil numérique efficace qui pourrait donner une grande souplesse aux cours, à donner à l'apprenant l'occasion de discuter mieux, avec ce nouveau canal du savoir (RSN), qu'en présentiel et enfin à savoir si les TICE sont un vecteur de changement et d'amélioration scolaire. Notre évaluation portait sur le travail collaboratif. Les étudiants étaient invités à travailler par quatuor en respectant les autres dont le but de s'épanouir et de pouvoir se perfectionner. Le travail en groupe est porteur de dynamisme et les aide à mieux comprendre grâce aux pairs et aussi, c'est un atout, si les étudiants souhaitent travailler en entreprise. Melot et al. (2015) « affirment que la collaboration des étudiants sur les réseaux sociaux permet de développer chez eux des compétences de haut niveau » [9].
Avant la création du groupe « Vygotsky : pour un apprentissage social » sur Facebook, nous avons eu deux séances en présentiel avec les étudiants disponibles afin de leur expliquer de quoi il s'agit, comment procéder et ce qu'ils allaient apprendre sur Facebook, le réseau social qu'ils connaissent déjà, mais pour un usage différent.
La première séance en ligne était le 04 Février 2021 20h, après les avoir avertis par mail. Au début de l'expérimentation tous les membres n'étaient pas présents. Deux raisons ; cela est dû, d'une part, à ce qu'« apprendre sur Facebook » ne faisait pas encore partie de leurs habitudes d'apprentissage, d'autre part, la plupart d'eux étaient pris par des exposés déjà programmés. L'expérimentation a quand même débuté avec un groupe d'étudiants composé d'un nombre important, une vingtaine d'étudiants et étudiantes, pour nous c'était un bon signe vu les conditions du travail en pandémie.
La deuxième séance était pour clarifier certaines conditions ou principes de travail dans le groupe Vygotsky. Pour l'enveloppe horaire, nous avons dépassé les trente minutes prévues pour chaque chat formel. Au cours de la semaine, nous avons publié un cours sur la synthèse. Les étudiants étaient motivés et voulaient apprendre via Facebook. La troisième rencontre sur Facebook était le 11 février 2021 à 19h pour discuter et voir si les apprenants avaient eu des difficultés pour faire le premier exercice de la synthèse qui était sur l'introduction. Une quatrième séance d'accompagnement a été prévue le 24 février 2021 à 20h. Elle a été assurée dans le but de répondre à toutes les questions du groupe qui sont d'ordre général en rapport avec l'intégration des TIC dans les situations d'apprentissages et la conduite du changement, et spécifiques en rapport avec le cours en question et d'expliquer le prochain exercice à savoir la rédaction du développement de la synthèse.
3.4. Approches méthodologiques
Les dispositifs de formation à distance répondent aux attentes des nouvelles théories d'apprentissage mettant l'accent sur le cognitivisme, le constructivisme et le socio-constructivisme. Ce dernier paradigme, centré sur l'apprentissage collaboratif, nous a paru plus pertinent pour fonder notre problématique. Ce courant appelé aussi socio-cognictivisme par rapport au constructivisme introduit une dimension des interactions, des échanges, du travail de verbalisation, de construction et de co-élaboration.
Selon ce courant (le socio-constructivisme), présenté par Vygotsky :
Le développement cognitif des individus est fortement lié (corrélé) aux interactions sociales (héritage et appropriation) ;
Il estime que les instruments de développement psychologique que sont les mots, les théories de recherche, les procédés mnémoniques etc., ne sont accessibles à l'apprenant que dans le cadre de la communication avec l'adulte et de la collaboration avec les autres.
Cette façon de concevoir l'apprentissage suppose qu'il est préférable de susciter le travail en équipe de façon coopérative. D'où l'intérêt d'organiser des environnements d'apprentissage collectif. Ceci permet à l'apprenant d'ajuster ses conceptions et de structurer de nouvelles connaissances.
C'est à travers l'interaction sociale, lieu propice à une restructuration du fonctionnement intellectuel, que l'apprenant peut construire de nouveaux outils cognitifs. Vygotsky préconise ainsi l'autostructuration assistée.
Donc l'apprentissage collaboratif, comme activité soutenue de plusieurs apprenants, pourra construire et maintenir une représentation partagée d'un problème. D'après ce principe, les apprenants ont à chaque moment une vision identique de l'objet sur lequel ils travaillent. Les actions d'un apprenant sur l'objet sont immédiatement répercutées dans l'espace de travail partagé. Cela veut dire que le développement de l'apprenant ne procède pas de l'individuel vers le social, mais du social vers l'individuel. Il construit ses connaissances à travers le groupe et l'enseignant n'a que le rôle du facilitateur qui le motive.
3.5. Méthodes de collecte et d'analyse des données
Les données recueillies pour cette recherche quantitative et qualitative proviennent des résultats du questionnaire mis en ligne et des discussions avec les étudiants via le chat.
Lors de notre analyse, nous avons essayé de mettre en évidence l'impact de l'outil Facebook sur l'apprentissage collectif et son apport sur la collaboration entre les étudiants.
Pour réaliser cela, nous avons élaboré un questionnaire que nous avons mis en ligne grâce au serveur SPSS [10]. Notre questionnaire est composé de cinq axes, l'axe 1 porte sur des informations préliminaires des participants, l'axe 2 aborde le sujet de possession d'outils et moyens TIC (Technologies d'information et de communication), l'axe 3 penche sur le réseau social Facebook. Quant à l'axe 4, il porte sur l'usage de Facebook et le dernier et cinquième axe traite les limites et les avantages de Facebook en tant que réseau social numérique.
Pour les résultats, nous avons pu collecter les données à partir du serveur SPSS. Les données sur Facebook étaient prises immédiatement, à partir des interactions avec le groupe « Vygotsky ».
4. Quelques résultats de notre étude
Les résultats de notre recherche relèvent du questionnaire mis en ligne sur le serveur SPSS et du Chat de Facebook organisé avec les étudiants.
4.1. Type de contribution des étudiants au sein de groupe Vygotsky
Nous constatons que les activités des étudiants augmentent au fil de la période consacrée. Leur interaction et dynamisme étaient remarquables. Et donc la contribution du groupe atteint son maximum pendant le deuxième mois de Mars. Cela s'explique par deux choses : la familiarisation des étudiants avec le mécanisme collaboratif au sein du groupe, le rapprochement du délai de la remise des travaux (la synthèse).
Le tableau suivant résumé les détails des échanges entre les membres de notre groupe.
Documents partagés durant chaque période
Du 5 au 20 février 2021
-Vidéos : 4
- Images : 7
- Fichiers : 14
- Questions/Réponse (en commentaires) :: 7/12
Du 21 février au 14 mars 2021
-Vidéos : 7
- Images : 11
- Fichiers : 13
- Questions/Réponse (en commentaires) : 11/18
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À partir de ces traces d'activités, on peut dire que des manifestations de la collaboration entre étudiants en vue d'une production collective des savoirs ont pu être observées à travers la pertinence des ressources partagées sur le mur du groupe : Images ; vidéos et fichiers format Word et PDF. Ces ressources ont contribué à la construction et la production de nouveaux savoirs et à la résolution des difficultés de certains apprenants et le développement de l'esprit critique observé chez les apprenants par la remise en question de certaines idées proposées.
4.2. Quelques résultats du questionnaire en ligne
Le questionnaire mis en ligne sur le serveur SPSS pendant un mois (5 février à 4 mars). 47 Enregistrements ont été notés sur le serveur dont 33 questionnaires sont complètement remplis alors que 14 sont incomplets. Dans notre analyse et interprétation nous tiendrons compte uniquement des 33 questionnaires complets. Les résultats sont classés en rubriques relatives au profil de l'utilisateur, la possession d'Internet, les moyens digitaux dont ils disposent, les réseaux sociaux et leur usage éducatif et enfin les limites et avantages de Facebook.
Axe-1 - Profil de l'utilisateur (âge et sexe) :
D'après ces résultats on remarque que parmi les 33 étudiants ayant répondu complètement au questionnaire, 16(soit 49 %) leurs âges sont entre 25-30, 09 (soit 27 %) ont entre 30-35, 13(soit 15 %) leurs âges entre 35-40, 03 (soit 09 %) sont âgés de 40 et plus. Dans notre analyse, nous avons conclu que l'âge a une grande une influence sur l'usage de Facebook et les TICE en général.
Notre échantillon est composé majoritairement d'homme soit 61 % des répondants au questionnaire. Les femmes représentent 39 %.
Axe-2 - Outils et moyens TIC (Technologies d'information et de communication) :
En ce qui concerne les outils et les moyens digitaux utilisés à des fins d'apprentissage, les résultats montrent que 24 (soit 30 %) répondants, seulement, possèdent un ordinateur portable, 8 (soit 10 %) ont un ordinateur de bureau, 2 (soit 3 %) ont un IPAD et la plupart d'eux 45 (soit 53 %) possèdent un Smartphone.
La majorité du groupe a une connexion internet 4G avec un pourcentage de 50 % , 20 % a l'ADSL, 16 % possède la fibre optique face à 14 % qui ont la wifi.
Ces résultats, très encourageants, montrent clairement que les personnes ayant répondu au questionnaire ont des moyens pour l'usage des TIC, et donc leur expérience dans la navigation va permettre de révéler des idées importantes à propos de l'utilisation des réseaux sociaux numériques. Après lancement du questionnaire, nous nous sommes rendus compte qu'il fallait ajouter une question sur la fonction pour voir si cela affectera ces résultats, surtout que plusieurs études et recherches ont révélé un grand manque en infrastructure numérique, ce qui représentent un obstacle majeur à l'intégration de la technologie en éducation. (Mohamed Mastafi 2013 , Driss Louiz, 2014 ; Amel Nejjari, Imane Bakkali, 2017 ; Brahim Oumeraouch 2018 ; Touria Badoui, 2019).
Axe-3 - Réseau social Facebook :
Les réseaux sociaux sont des sites de classement social qui font partie du panorama des médias socio-numériques, présentent un nouvel écosystème virtuel d'enseignement-apprentissage et peuvent certainement être considérés comme ayant un caractère social.
Leur utilisation pédagogique dans la sphère scolaire implique une combinaison fixée de leur intégration avec les objectifs pédagogiques visés.
4.3. L'intérêt de Facebook
Les résultats en rapport avec l'intérêt de Facebook montrent que :
- répondants (soit 27 %) ont déclaré que « Facebook » est un lieu pour garder contact avec les amis et la famille. D'autres déclarent que Facebook est un espace pour communiquer librement et sans frontière avec 24 %, 24 % aussi d'entre eux le considèrent comme un moyen pour façonner et connaître sa personnalité. Un pourcentage de 17 % l'utilisent pour donner leurs opinions sur différents sujets d'actualité et connaître celles des autres et un faible pourcentage affirment que Facebook n'a aucun intérêt spécifique.
Ceci implique que les répondants sont bien situés par rapport à ce qui leur est demandé dans le questionnaire
4.4. Le temps connecté sur Facebook
La plupart des répondants se connectent sur Facebook plus de 4 heures par jour avec 52 %, 35 % passent seulement 1 heure à 3 heures et 13 % passent moins d'une heure sur cette plate-forme.
4.5. Facebook et l'apprentissage
L'enquête a révélé que la plupart des étudiants en question croient à la résolution des difficultés rencontrées par certains étudiants au travers des ressources partagées au sein du groupe, ce qui a permis de mettre en commun les idées et de lever de nombreuses difficultés auxquelles ils faisaient face pour atteindre l'objectif pédagogique de la séquence, qui était de rédiger une synthèse en utilisant les documents partagés via le groupe Vygotsky avec respectivement, 29 % et 37 %.
4.6. La création des groupes sur Facebook
En égard de l'usage pédagogique du groupe Vygotsky, la grande majorité des étudiants interrogés déclarent que ce genre groupes représentent un dispositif important pour l'apprentissage et donc c'est un espace pédagogique possible. Cette catégorie représente 53 %. 19 % ne sont pas sûrs de cette nouvelle fonction de Facebook Ceux qui étaient contre représentent 28 %.
4.7. L'introduction de Facebook en classe
Les répondants ont proposé quelques pistes pour introduire Facebook en classe :
26 % : Créer des groupes pour pouvoir publier, échanger des ressources et mener des projets avec les étudiants.
23 % : Créer des pages et les exploiter pour la visioconférence et monter des classes virtuelles.
20 % : Mettre des règles d'utilisation sous forme d'une sorte d'un contrat pour les étudiants.
14 % : Lister des sujets à débattre à travers les chats collectifs.
17 % : Créer de applications qui servent à générer des quiz, des tests, etc.
D'après les résultats de notre étude, la plupart des étudiants étaient motivés et satisfaits de l'expériences.
5. Avantages et limites des médias sociaux (Facebook) en pédagogie
Suite aux résultats de l'enquête et de l'entrevue via le chat sur le réseau social « Facebook » et conformément à la problématique posée auparavant, nous pouvons résumer les résultats ainsi :
- Facebook représente une opportunité d'apprentissage à distance
- Facebook permet aux gens de partager du contenu rapidement, efficacement et en temps réel
- Facebook est compté parmi les meilleurs sources d'informations très importantes
- Facebook est un nouveau moyen d'apprentissage et de développement de compétences dans le domaine de l'éducation
- Facebook offre aux étudiants un accès gratuit à la communication et aux informations en ligne. Etc.
- Quelques contraintes techniques relevées après des discussions avec les étudiants :
- Le passage par le présentiel était une obligation pour leur expliquer la méthodologie du travail via Facebook
- Débit d'Internet insuffisant (plusieurs étudiants habitent dans des patelins loin de la villes)
- Certains étudiants trouvent qu'il y avait trop de distractions (une nouvelle vidéo, une demande de jeu, un nouveau commentaire, une nouvelle notification, etc.) sur Facebook du fait que cette plate-forme n'était pas exclusivement réservée au travail dans le cadre de leurs études et qu'ils pouvaient facilement s'écarter
de leur tâche en étant trop à l'écoute des informations qui y circulaient.
- « Les médias sociaux distraient les étudiants de leurs études et de leurs objectifs éducatifs. »
6. Discussions
À propos du volet « Facebook et l'apprentissage » nous pouvons noter, d'après les réponses des internautes, que :
- Les TIC ont un rôle important dans le développement des compétences des étudiants
- L'usage pédagogique de Facebook est possible
- L'usage de Facebook doit être fait avec prudence
Durant les 4 séances de chat sur Facebook, l'analyse a montré aussi :
- Une interaction active entre les participants du Chat sur Facebook ;
- Les documents échangés sont immédiatement commentés par les participants
- La présence visuelle des intervenants au Chat sur Facebook
- Les questions abordées par les intervenants sont pertinentes et fondatrices de nouvelles connaissances, surtout l'apport des TIC dans l'enseignement et l'apprentissage
- Une large collaboration entre les intervenants et qui s'est manifestée par l'échange d'idées et par le partage de liens et de documents
- La satisfaction des intervenants en utilisant cet espace social pour l'apprentissage.
Conclusion
Dans le cadre de notre recherche qui visait à identifier les apports du réseau social Facebook dans le développement social et dans le domaine de l'éducation, nous avons travaillé sur l'analyse, d'une part, d'une enquête mise en ligne et adressée aux étudiants et, d'autre part, sur l'analyse des chats organisés avec eux après la création du groupe Vygotsky sur Facebook.
Conformément à la problématique posée auparavant, nous avons remarqué que les résultats montrent parfaitement que le réseau social Facebook est compté parmi les meilleures sources d'informations très importantes. De même il est un nouveau moyen d'apprentissage et de développement de compétences dans le domaine de l'éducation malgré quelques limites en le comparant à une plate-forme. Notre étude corrobore plusieurs autres recherches qui ont montré l'importance de l'intégration des réseaux sociaux dans les enseignements et en tant que plate-forme de coordination et de partage d'expériences et de savoirs.
Nous en concluons que cette nouvelle façon de concevoir l'utilisation de l'ordinateur, le smartphone, l'IPAD, etc. et de l'internet dans la communication, l'échange et le partage à travers l'usage du réseau social Facebook, enrichit vraisemblablement l'éventail des possibilités offertes aux internautes en général et aux enseignants et aux étudiants en particulier. En effet, cet environnement numérique sert pour apprendre et faire apprendre, pour initier l'adhésion à des communautés d'appartenance qui se transforment avec le temps en communautés de pratiques. Transformation qui est l'origine du développement social et éducatif.
Notre recherche reste bien limitée mais pourrait néanmoins servir de pistes de réflexions pour d'autres recherches plus spécifiques en relation avec l'usage de cet espace social numérique afin d'assurer l'insertion du Maroc dans le monde du savoir basé essentiellement sur le numérique.
Badoui Touria
Professeure à l'université Cadi Ayyad
Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales
BP 2380, Daoudiate – Marrakech
Affiliation : Laboratoire « Linguistique et Référentiels Culturels »
Faculté de la langue Arabe, Université Cadi Ayyad-Marrakech
touria.badoui@uca.ac.ma
Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification).
http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/
Références
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NOTES
[1] Serres Michel, Les nouvelles technologies : révolution culturelle et cognitive, (Extraits d'une conférence donnée à l'INRIA en décembre 2007.
[2] Électronique, ce mot renvoie au web ou Internet.
[3] https://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/eformation/notions-distance-mobilite/fad, consulté le 10/5/2021.
[4] Théoricien de l'apprentissage par groupe, (1896-1934), Sa thèse : Les cognitions émergent dans et par l'interaction sociale.
[5] https://pedagogie.uquebec.ca/auteurs/marilyn-baillargeon
[6] UNESCO, 2004, Raisons éducatives, Olivier Maulini, Cléopâtre Montandon, Université de Genève. Observatoire Compétences-emplois, Canada.
http://www.oce.uqam.ca/article/apprentissage-formel-informel-non-formel-des-notions-difficiles-a-utiliser-pourquoi/
[7] https://www.erudit.org/fr/revues/ritpu/2017-v14-n1-ritpu04557/1059576ar/
[8] https://www.erudit.org/fr/revues/ritpu/2017-v14-n1-ritpu04557/1059576ar/
[9] Melot, L., Strebelle, A., Mahauden, J. et DEPOVER, C. (2015). Le réseau social Facebook comme support d'apprentissage pour les étudiants universitaires. Dans S. George, G. Molinari, C. Cherkaoui, D. Mammas et L. Oubahssi (dir.), Actes de la 7e conférence sur les Environnements informatiques pour l'apprentissage humain (p. 102-113). Récupéré du site de l'Association des technologies de l'information pour l'éducation et la formation (ATIEF) : http://atief.fr
[10] https://www.ibm.com/fr-fr/products/spss, consulté 12/05/2021.
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