NOUS AVONS LU Le B2i : un outil transparent pour un contenu transparent ? Jacques Béziat, dans Bernard André, Georges-Louis Baron, Éric Bruillard (Dir.), Premières journées francophones de didactique des progiciels (10 et 11 juillet 2003). Le MEN a décidé de façon péremptoire et cela depuis un certain temps que l'informatique ne doit plus être considérée comme un objet d'enseignement, une discipline autonome. Elle est un « outil », elle est transparente, en filigrane dans les différentes disciplines et activités. L'auteur, à partir du cas du traitement de texte à l'école, s'interroge sur la réalité et la validité de cette transparence. « Tel que le traitement de texte est utilisé en classe et prescrit par les textes officiels, ne forme-t-on pas à une utilisation restrictive de type "machine à écrire" ? Ne propose-t-on pas ainsi des "manipulations de surface" plutôt qu'une maîtrise progressive des ses fonctionnalités ? Le résultat – la page proprement imprimée – ne prime-t-il pas abusivement sur la qualité du processus cognitif qui conduit à ce résultat ? ». En conclusion de l'article, Jacques Béziat s'interroge : « ... nous pensons que la transparence de l'outil est, en soi, un projet que l'école se donne, plus qu'une réalité. (...) Elle nourrit le mythe d'une technologie d'appropriation facile et directement généralisable dans les pratiques éducatives traditionnelles. (...) Quoiqu'il en soit, il est possible qu'en entretenant le mythe de l'outil neutre, le B2i occulte en partie la réflexion sur les conditions nécessaires pour une intégration réelle d'un objet qui doit devenir usuel en classe. » Article à lire sur : http://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00144591, ___________________ |