À propos de SNT
Un communiqué de la SIF
Concernant l'informatique, le système éducatif a connu ces dernières années des avancées réelles, fruits des actions menées depuis des décennies en particulier par l'EPI : création des enseignements spécialités NSI et SNT pour tous les élèves de Seconde, d'un Capes et d'une agrégation d'informatique. L'informatique est enfin devenue une discipline scolaire en tant que telle avec ses professeurs spécialistes, comme les autres matières enseignées : un changement qualitatif.
Mais il reste des questions, beaucoup de questions, et des inquiétudes qui s'expriment avec force dans les lycées. Or il faut absolument réussir l'enseignement de l'informatique, cet important dossier conditionnant en partie l'avenir culturel, scientifique et économique de notre pays. L'enjeu est en effet majeur. Il s'agit de donner à tous les élèves la culture générale scientifique de leur temps dont l'informatique, en tant que science du traitement de l'information numérisée, est une composante essentielle. L'informatique sous-tend les réalisations numériques.
La regrettable réforme du lycée ne facilite pas les choses. Il est impératif de la remettre à plat. Sans parler de la réforme du baccalauréat.
Pour l'EPI, le programme de SNT est « quelque peu ambitieux pour des élèves n'ayant pas déjà rencontré pour l'essentiel les notions scientifiques et techniques informatiques qui le sous-tendent. Et sans qu'une progression didactique ne soit explicitement proposée. On préférerait un programme dont la logique et la progression soient structurées par les notions scientifiques et techniques que les élèves doivent s'approprier, ces notions s'appuyant sur des aspects de thématiques qui les justifient et les illustrent. Et ces thématiques sont sources de motivation pour les élèves car elles renvoient à leur vécu d'usagers de l'informatique et du numérique ».
Et pour l'EPI, SNT doit évidemment être assuré par des professeurs d'informatique formés, comme l'on forme les professeurs des autres disciplines, ce qui est très loin d'être le cas actuellement. Une évidence à faire partager.
Un communiqué de la SIF
Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a publié en juin 2022 un document intitulé « Avis sur la contribution du numérique à la transmission des savoirs et à l'amélioration des pratiques pédagogiques ».
La SIF pose des questions, exprime des inquiétudes et fait des propositions. Elle a publié un communiqué que nous reproduisons ci-après.
« La Société informatique de France (SIF) partage le bilan mitigé effectué pour l'enseignement Sciences numériques et technologie (SNT) de la classe de seconde et, tout comme le préconise le CSP, demande à ce que la science informatique occupe une place plus importante dans le programme de SNT pour que cet enseignement puisse jouer pleinement son rôle.
En effet, cet enseignement se doit de répondre à plusieurs enjeux essentiels et complémentaires : donner un socle de connaissances et compétences fondamentales nécessaire à tout citoyen du XXIe siècle, contribuer à construire le bagage des informaticiens en devenir, transmettre aux jeunes des premières clés scientifiques et techniques pour être en capacité d'inventer les futurs usages du numérique dans les nombreuses disciplines et métiers qu'il transforme, et enfin les éclairer dans leurs choix d'orientation.
En particulier, cet enseignement devrait être l'occasion de montrer l'informatique dans sa diversité en transmettant des éléments essentiels issus des 4 piliers de cette science et technique : algorithmes, langages, données, machines.
Le recours à des thèmes concrets proches des usages des jeunes pour illustrer les différents concepts mérite d'être conservé à condition d'être, cette fois, assujetti à de réelles ambitions en matière d'acquisition de compétences et connaissances fondamentales en informatique.
La SIF soutient donc fortement la première branche de l'alternative proposée par le CSP pour l'enseignement de SNT : des professeurs ayant des compétences informatiques attestées, une articulation renforcée entre le programme de SNT et celui de la spécialité de première NSI, un effectif réduit pour l'enseignement de SNT, en particulier pour les activités de programmation.
Adopter la seconde branche de l'alternative, en supprimant entre autres toute notion de programmation, serait au contraire une régression dans l'acquisition d'une culture informatique, qui fait indéniablement partie des apprentissages fondamentaux du XXIe siècle.
La SIF est bien sûr prête à s'engager aux côtés de l'ensemble de la communauté éducative pour accompagner la nécessaire transformation de cet enseignement dans le respect des collègues impliqués et dans l'intérêt supérieur des élèves. »
L'EPI également bien sûr.
Jean-Pierre Archambault
Président de l'EPI
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