Année numérique 2022 :
troisième voie pour les libertés et
la souveraineté ou GAFAM + BATHX ?
David Fayon
Depuis 2009, voici l'exercice de recul nécessaire sur l'année numérique écoulée. Dans le monde numérique – transverse à l'ensemble des activités de la société – tout avance très vite. Vous trouverez également une projection sur l'année qui commence.
Cette année 2021 a, comme pour 2020, vu l'accélération de la transformation digitale et du télétravail. Le terme télétravaillable revient dans la conversation avec des activités qui le sont plus que d'autres, notamment celles en col blanc. L'arrivée du métavers et du développement de la réalité virtuelle notamment avec les casques et des lunettes va permettre de rendre à terme des activités en col bleu également télétravaillables avec des opérations commandées à distance ou une interaction avec un expert.
Le mot numérique 2021 est métavers [1] avec des nouveaux usages possibles mais certainement aussi de plus fortes cyberdépendances en particulier chez les jeunes. Son dauphin est sobriété numérique, signe de la prise de conscience de solutions pour réduire concrètement l'impact carbone et aussi des matériaux : allongement de la durée de vie des équipements notamment PC et smartphone, prise de conscience de l'importance des terres rares et des métaux qui ne sont pas renouvelables et coûteux à recycler. Nous avons parfois un ratio de 1 pour 1 000. Pour un smartphone qui pèse 200 grammes, le besoin est de 200 kg de matière sans compter les quantités astronomiques d'eau.
Comme il fallait s'y attendre, le Gouvernement a plus numérisé et administré la crise Covid que réellement mené une politique de prévention et de curation et nous assistons à une course poursuite entre virus et anti-virus avec les mutations à l'image de ce qui existe dans le monde informatique [2].
Les cyberattaques se sont multipliées. Selon IT Social, le coût moyen payé par une entreprise qui subit une attaque par rançongiciel serait de 130 000 €.
L'ANSES a publié un rapport indiquant que les risques de la 5G [3] (avec deux bandes de fréquences, 3,5 GHz et 26 GHz) pour la santé n'étaient pas à craindre.
Rétrospective des moments forts de 2021
En janvier, le CES de Las Vegas a été 100 % virtuel.
En janvier, nous avons eu la déplateformisation de Trump commencée sur Twitter (13,5 fois plus d'abonnés que Macron pour un pays qui compte 4,8 fois plus d'habitants que la France) et poursuivie sur les autres réseaux sociaux. Depuis, quelques comptes ont été suspendus parfois de façon arbitraire. Les algorithmes ne comprennent pas l'humour, la polysémie, le contexte. Et le blocage algorithmique est une menace pour tout un chacun. Il en va de même avec le blocage humain surtout s'il est effectué par une personne d'une autre culture qui ne pourrait pas percevoir l'ironie. Trump, quelques mois après son départ de la Maison Blanche essaie d'exister en étant présent sur d'autres réseaux sociaux qui ont du mal à atteindre la taille critique comme Gettr [4] lancé le 1er juillet.
David Fayon
Paru le 8 janvier 2022 sur Numérique et Transformatiob digital, le site de David Fayon.
https://davidfayon.fr/2022/01/annee-numerique-2022-troisieme-voie-liberte-souverainete-gafam-bathx/
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http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/
NOTES
[1] https://davidfayon.fr/2022/01/metavers-elu-mot-numerique-2021/
[2] https://davidfayon.fr/2021/04/anti-virus-informatique-vaccins-contre-covid19/
[3] https://www.anses.fr/fr/content/5g-pas-de-risques-nouveaux-pour-la-santé-au-vu-des-données-disponibles
[4] https://www.atlantico.fr/article/decryptage/avec-gettr-trump-veut-defier-les-gafam-pour-tenter-d-exister-david-fayon
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