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Des enseignants d'informatique
 

   Après le séminaire de Sèvres [1] qui, il y a un demi-siècle, proposait un enseignement de l'informatique complémentaire de l'utilisation de l'informatique dans les différentes disciplines. Après le rapport Simon qui proposait d'introduire dans l'enseignement général une formation à l'informatique pour tous avec Capes, agrégation et bivalence [2]... Après la malheureuse option informatique des lycées [3]. Après les innombrables demandes d'organisations dont la SIF, l'AEIF et l'EPI et de personnalités du monde de l'informatique... nous assistons à la renaissance d'une discipline dans l'enseignement général.

   Des avancées considérables issues de nombreuses actions, et du sens de l'Histoire. NSI et SNT, après ISN en 2012, Capes NSI, Agrégation d'informatique [4], Inspection générale, et même concours général. Tout y est ou « presque ». Il ne manque plus, en ce siècle de l'informatique, qu'un enseignement d'informatique du tronc commun pour tous les élèves, au collège et au lycée. Faut-il attendre la prochaine réforme ? 

   Mais, pour cela, il faut suffisamment d'enseignants formés, ce que nous demandons depuis des décennies. Et si nous acceptons le compromis de SNT qui peut être enseigné de fait par des professeurs de toutes disciplines n'ayant pas une formation approfondie en informatique, ou même pas de formation du tout, une montée en puissance est  indispensable et nécessite des décisions politiques au plus haut niveau.

   Les formations continue et initiale doivent être résolument amplifiées. On ne peut passer son temps à invoquer  les datas, l'IA et autre informatique quantique sans donner les moyens à notre pays de permettre la naissance de vocations précoces dès l'enseignement secondaire.

   Il faut donner les moyens de formation à l'université [5], augmenter les postes mis au concours au Capes et à l'Agrégation tout en offrant une sécurité aux collègues qui ont assuré et continuent d'assurer, au prix d'un investissement considérable, la mise en orbite de SNT et NSI [6] !

   Nous nous répétons – souvent depuis des décennies – avec la satisfaction tout de même de voir que  les choses avancent même si elles avancent trop lentement compte tenu des enjeux. « Peut mieux faire ». D'autres pays font beaucoup mieux que nous.

Jean-Pierre Archambault
Président de l'EPI

NOTES

[1] Le séminaire de Sèvres (mars 1970) J. Baudé.
https://www.societe-informatique-de-france.fr/wp-content/uploads/2017/09/1024_11_2017_115.html
https://www.epi.asso.fr/revue/histo/h70-sevres-jb17.htm

[2] Cf. rubrique Historique de ce numéro d'EpiNet.
http://www.epi.asso.fr/revue/histosom.htm#h80simon2

[3] L'option informatique (en 3 parties) : http://www.epi.asso.fr/revue/histo/h10oi_jb1.htm

[4] Cf. rubrique Documents de ce numéro d'EpiNet.
https://www.epi.asso.fr/revue/docsom.htm

[5] Situation préoccupante de l'enseignement d'informatique dans l'Enseignement supérieur :
https://www.enseignerlinformatique.org/category/groupe-itic-epi-sif/

[6] Communiqué EPI-AEIF : https://www.epi.asso.fr/revue/docu/d2107a.htm

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Novembre 2021

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