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Tribune libre
 

Enseignement de l'Informatique
Différents points de vue, un objectif commun ?

François Guiberteau

   L'enseignement de l'Informatique devrait être une priorité nationale. Les avancées technologique dans ce domaine sont en train de changer notre mode vie et aucun enseignement digne de ce nom n'est mis en place pour accompagner cette évolution.

   En fait, il existe plutôt DES enseignements informatiques. Suivant les compétences et la maîtrise de l'enseignant, c'est ce savoir qu'il va chercher à transmettre, sans vraiment se soucier d'autres connaissances, compétences tout aussi importantes.

   Hors, il se trouve que chaque point de vue n'est pas à la base, mais juste un aspect de maîtrise particulier, d'un tout qui se nomme Informatique.

   L'objectif de cet article est d'exprimer ce qu'est l'Informatique, dans sa définition initiale, pour ensuite définir ses différents aspects et essayer de faire comprendre qu'ils ne sont pas concurrents, mais complémentaires. Chaque aspect est indépendant des autres, sans relation hiérarchique.

   Cette cartographie du domaine informatique doit permettre à chacun de se situer et de comprendre la position d'autres personnes qui se sentent aussi concernées par l'Informatique mais pas de la même manière et/ou avec les mêmes objectifs.

   Il n'existera pas d'enseignement informatique efficace et pertinent sans enseigner les notions de base de chaque aspect. Ce qui implique des discussions entre personnes de milieux, de cultures, de connaissances différentes, dans le domaine informatique.

Qu'est ce que l'Informatique ?

   L'Informatique est un concept, issu de la Nature, comme la Communication ou les Mathématiques. L'Homme n'a fait que formaliser ce concept à l'aide d'une définition que voici :

L'Informatique, c'est le traitement automatique d'information(s).

   On peut considérer notre système de réflexes comme un système informatique. Une information est reçue par voie nerveuse, elle est traitée et une réponse est envoyée. Cela permet d'identifier au moins un point fort et un faible des systèmes informatiques. Très efficace mais peu valorisant (en apparence) pour des personnes douées de pensée, raison, conscience.

   Cette définition, celle de l'Informatique, ne contient que 3 mots-clé mais cela suffit pour créer des divisions de point de vue qui semblent insurmontables. Chaque mot est pourtant d'une importance semblable pour qui envisage une compréhension globale, qui est une étape essentielle vers l'autonomie.

   Aujourd'hui, ce que l'on nomme Informatique est le domaine informatique qui englobe les systèmes de type Machine. Ce domaine profite d'une progression tellement fulgurante qu'il commence à marginaliser les autres.

   On peut rappeler que Ada Lovelace a créé le premier programme informatique bien avant l'invention des ordinateurs. Avant même la création de l'automate auquel il était destiné.

   Dans la suite de l'article, je ne considérerai que l'informatique des machines car c'est ce qui transforme notre société aujourd'hui avec une vraie urgence d'agir en matière d'enseignement.

Les différents aspects de l'Informatique

L'aspect théorique

   C'est le point de vue des chercheurs, des scientifiques.

   L'Informatique est la réunion de 3 concepts, traitement, automatisme et information.

   Nous sommes encore très loin d'avoir identifié toutes les possibilités.

   La science informatique, aujourd'hui, a pour objectif de rationaliser l'augmentation du champ de connaissances, tant au niveau théorique que pratique. Il existe encore des recherches informelles mais elles tendent à disparaître devant la complexité existante.

   Cet aspect pouvait être appréhendé et compris par des autodidactes il y a encore quelques dizaines d'années. Aujourd'hui, le champ des connaissances est tellement vaste et pointu qu'un enseignement spécialisé est nécessaire pour parvenir à en maîtriser un sujet.

   Cet enseignement de spécialisation existe et semble combler la demande actuelle. Mais en fait, la demande de compétences est beaucoup plus forte que l'offre. Seulement, cette demande n'est pas nécessairement valorisée à court terme (recherche théorique) et donc semble invisible du marché de l'emploi.

   Pour alimenter cette filière, voire augmenter sa capacité, il est nécessaire de dispenser des notions informatiques théoriques tout au long de la scolarité. On ne peut pas devenir scientifique, après un bac général, en démarrant des études scientifiques.

   Il appartient à nos décideurs politiques de comprendre qu'ils ont un rôle à jouer pour obtenir les découvertes à venir et l'influence qui va avec.

   Ils doivent simplement favoriser la recherche et l'enseignement qui y conduit.

   Leur position actuelle ne traduit pas du tout l'importance des enjeux. Elle ne fait qu'accentuer le retard que nous avons déjà accumulé après des années d'immobilisme politique.

Les aspects appliqués

   L'aspect théorique permet de créer le champ de connaissances.

   Il existe 3 aspects de mise en application.

L'aspect technique

   C'est le point de vue des techniciens, ingénieurs, électroniciens, ...

   Créer l'outil et le mettre à disposition des utilisateurs, tant au niveau matériel que logiciel.

   Les techniques de l'informatique forment la clé de voûte industrielle pour les décennies à venir. Déjà, aujourd'hui, tous les domaines de l'économie sont plus au moins dépendants des outils informatiques.

   Les pouvoirs industriels de demain se construisent aujourd'hui.

   Si nous ne sommes pas capables de nous adapter à cette réalité, nous allons au devant d'une dépendance économique.

   Par exemple, deux chercheurs ont dissocié la valeur d'un iphone par nationalité.

   En résumé, la mémoire flash (24 dollars) et l'écran (35 dollars) sont produits au Japon, le processeur et ses composants associés en Corée (23 dollars), les puces GPS, camera, wi-fi... en Allemagne (30 dollars)...

   Pas de trace de la France.

   La puissance industrielle ne se fabrique pas seulement à coups d'investissements matériels et/ou financiers. Elle se fait aussi en investissant dans l'éducation, dans la formation pour avoir des compétences fortes, de la valeur ajoutée face à une concurrence mondiale qui ne va pas nous attendre.

   Il existe de nombreux enseignements aux techniques de l'informatique après le BAC. Mais, comme pour l'aspect théorique, cet enseignement doit commencer le plus tôt possible. De même que l'on n'envisagerait pas d'enseigner la lecture, sans l'écriture, sans orthographe, grammaire, etc., il est nécessaire d'inclure dans un enseignement informatique général, des éléments techniques.

   Ils permettent de mieux appréhender, de mieux comprendre l'informatique dans sa globalité.

L'aspect fonctionnel

   C'est le point de vue des utilisateurs, des ergonomes, des maîtrise d'ouvrage...

   Cet aspect est fondamental pour l'évolution de l'outil. Enfin, il devrait l'être.

   Parce que les utilisateurs sont aussi des consommateurs, ils définissent les orientations de l'outil. L'argent du commerce engendre plus de recherches, de tests et donc d'avancées technologiques. Aujourd'hui, ce qui se vend le plus, ce sont les téléphones et les tablettes et ce sont les deux domaines où les avancées techniques et fonctionnelles sont les plus remarquables.

   Aujourd'hui, ce qui se vend le plus, c'est ce qui se voit. Il suffit de regarder la visibilité de tel ou tel produit, ou la visibilité de telle ou telle marque pour en déduire ses chiffres de vente. L'ignorance du plus grand nombre impose ce mimétisme. Choisir comme les autres au lieu de choisir pour répondre à ses besoins personnels. C'est rarement le meilleur produit qui se vend le plus.

   Aujourd'hui, l'immense majorité des utilisateurs ne comprennent pas les bases de fonctionnement de l'outil informatique, parce qu'elles ne leur ont jamais été apprises.

   Ils se contentent de reproduire des procédures qu'ils ont apprises par coeur.

   Les utilisateurs, en tant que clients, devraient être le moteur d'évolution de l'informatique mais leur ignorance ne leur permet pas de rentrer dans la discussion. Ils subissent la vision et la volonté des techniciens. Il n'est pas question d'opposer les utilisateurs et les techniciens mais il serait bon d'équilibrer les savoirs pour obtenir des discussions constructives avec différents points de vue.

   La génération qui est née avec les systèmes informatiques a beaucoup plus d'aisance avec l'outil. Ce n'est pas parce qu'ils comprennent mieux, c'est parce qu'ils apprennent mieux. Pour s'en convaincre, il suffit juste de complexifier les procédures d'actions, de traitements, ou juste de modifier un mode opératoire, la présentation du système.

   Ce serait comme de présenter un texte en mode imprimerie, ou en mode attaché. Une personne qui sait lire pourra lire les deux textes, même si elle met un peu plus de temps sur un des deux textes. Mais une personne qui a appris par coeur n'aura pas le recul nécessaire pour faire les ajustements de caractères.

   Un enseignement des notions est aussi nécessaire pour cet aspect. Comprendre des notions comme le traitement, l'information, le stockage, l'interface, le bouton, etc. ne doit pas être réservé aux seuls techniciens et chercheurs.

   Cet enseignement devrait démarrer avant même que les enfants aient un système informatique entre les mains. Parce que l'utilisation formate les habitudes et rend plus difficile l'apprentissage des notions par la suite.

L'aspect citoyen

   C'est le point de vue des citoyens, des politiciens, des juristes...

   Créer et organiser la société pour que l'on puisse continuer à utiliser la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » dans un monde informatique.

   Les chercheurs et les techniciens participent à la création et à la diffusion de l'outil.

   Les politiciens et les juristes devraient être en charge de son organisation et de son intégration dans la société.

   Malheureusement, l'ignorance générale engendre des situations où celui qui parle le plus fort, celui qui a le plus de pouvoir économique et social a gain de cause.

   Ceux qui savent profitent des ignorants.

   La numérisation de la société bouleverse les notions d'identité, de stockage, d'échange et de traitement de l'information.

   Des entreprises commerciales remplissent les vides laissés par les politiciens.

   L'outil informatique devient un élément essentiel de nos vies. Si les règles de vie, les lois ne changent pas, nous serons de moins en moins des citoyens et de plus en plus des consommateurs.

   Cet aspect est celui qui est le moins enseigné. Comme si la main invisible du marché cherchait à conserver l'ignorance collective.

   Les politiciens commencent à peine à prendre conscience de l'importance de l'informatique. Alors même que cela fait des dizaines d'années que la société change. Ils ont beaucoup de retard à combler et se retrouvent aujourd'hui face à des multi-nationales qui n'ont pas l'intention de laisser échapper les privilèges qu'elles ont acquis.

   Il est important d'enseigner les notions sociales liées à l'Informatique sous peine de perdre peu à peu nos libertés de citoyens.

   Si nous vivons encore en démocratie, c'est aux citoyens de défendre ses libertés. Encore faudrait-il que ce citoyen soit éduqué pour reconnaître les nouvelles libertés qui s'offrent à lui, et surtout les situations où elles lui sont refusées.

   Si nous perdons ces libertés, nous ne pourrons plus envisager une société basée sur l'égalité, et encore moins la fraternité.

Aspects différents...

   Même si ces quatre aspects appartiennent à la discipline informatique, ils sont très différents au niveau des connaissances, des compétences, des logiques, du langage, des expressions, etc.

   Ils sont COMPLÉMENTAIRES, pour former, ensemble, le domaine informatique.

   Il semble difficile pour certaines personnes d'accepter que leurs connaissances ne sont pas essentielles pour tous.

   Aujourd'hui, aucune compétence n'est essentielle.

   Par exemple, je ne sais pas faire mon pain et je dépends de quelqu'un pour le faire. Mais si je n'ai aucune idée de ce qu'il contient, je vais avoir des soucis avec mon régime alimentaire. Je n'ai pas la compétence, ni la maîtrise pour le fabriquer mais j'ai les notions de base qui me permettre de choisir ce qui est bon pour moi. Que ce soit de continuer à acheter mon pain, chez tel boulanger, ou de suivre une formation pour apprendre à le faire.

   L'enseignement de l'informatique doit suivre le même principe.

   Forcer l'enseignement des notions de base, pour tous les aspects.

   Encourager une culture, pour tous les aspects.

   Laisser la liberté à chacun de choisir son/ses domaine(s) de maîtrise.

   De très bons chercheurs ou techniciens peuvent être de piètres utilisateurs ou citoyens numériques. Il existe des connaissances élémentaires et très complexes pour chaque aspect.

Quelques notions essentielles laissées de côté

   Il y a souvent des critiques à l'encontre des utilisateurs sur le peu d'importance qu'ils accordent à leurs mots de passe. La notion d'identité numérique, qui est une notion de l'aspect social n'est jamais enseignée, expliquée. En le faisant et en expliquant les ravages de l'usurpation d'identité, cette importance deviendrait une évidence. Il est à noter que tous les techniciens et scientifiques n'ont pas pris la mesure de l'importance des mots de passe et de leur identité numérique. Comme si c'était beaucoup moins important, valorisant, que de savoir programmer et/ou administrer un système.

   La compréhension de cette notion permettrait aussi de se rendre compte qu'une entreprise commerciale qui gère plus d'un milliard d'identités numériques détient un pouvoir qui va bien au-delà de l'économie.

   Une notion de l'aspect fonctionnel qui paraît évidente mais qui ne l'est pas du tout. Celle du bouton. Il peut être physique (sur un clavier, une souris...) ou il peut être logique (image, texte, image et texte sur un écran). Il peut être accessible directement (une touche de clavier) ou indirectement (combinaison de touches d'un clavier, entrée dans un menu). Et tant d'autres possibilités... Ce qui peut paraître évident pour une personne qui a vu apparaître ses différentes possibilités les unes après les autres ne l'est pas du tout pour qui doit les apprendre toutes ensemble. Et il faut revenir à une définition de base qui permettra de tous les identifier par la suite.

   Il existe de nombreuses notions comme celles ci, pour les différents aspects de l'Informatique. Si elle ne sont pas TOUTES identifiées et enseignées avec la même rigueur, des déséquilibres vont se créer entre les personnes qui auront accès à ce savoir, et ceux qui ne bénéficient que de l'enseignement public pour devenir des citoyens.

   Le citoyen avisé du 21e siècle se devra d'avoir des connaissances informatiques, dans tous ses aspects.

   En ne mettant pas en place d'enseignement pertinent aujourd'hui, nous fabriquons les analphabètes numériques de demain.

Méthodes d'enseignement

   Il existe aujourd'hui deux méthodes d'enseignement de l'informatique, quel que soit son aspect, sa complexité. Ces deux méthodes sont semblables à la méthode globale et la méthode syllabique d'apprentissage de la lecture.

   Une méthode se base sur la capacité d'apprentissage par coeur et la répétition. L'autre méthode se base sur la « déconstruction » des mots pour mieux les identifier ensuite.

   La quasi totalité des enseignements des usages informatiques utilisent la méthode globale. Alors que les enseignements techniques et scientifiques utilisent en priorité la méthode syllabique.

   Il serait judicieux de mettre en place un « enseignement syllabique » pour TOUS les aspects de l'informatique. Cela suppose d'identifier un alphabet des notions de base.

   Cela ne pourra se produire sans que des experts de chaque aspect discutent ensemble. Personne ne peut prétendre avoir une maîtrise, une vision globale de ce qu'est l'Informatique aujourd'hui. Chaque point de vue, chaque expérience doit être prise en compte pour établir un référentiel commun.

   Ce référentiel devant ensuite servir de ligne directrice pour un enseignement informatique qui suivrait l'élève tout au long de sa scolarité. Avec un tronc commun des notions et de la culture informatique et des options, des spécialisations laissées au libre choix de l'élève.

La LIBERTÉ, c'est de POUVOIR choisir
en CONNAISSANCE de cause.

   Le savoir est un élément essentiel de notre liberté de choix.

   Aujourd'hui, cette liberté est menacée par notre ignorance globale du monde qui se crée sous nos yeux. Nous participons à la vie en société mais nous ne comprenons pas les enjeux de nos décisions.

François Guiberteau
membre du Groupe ITIC-EPI-SIF
vnvps@free.fr

Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité). http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/fr/

 
Notes personnelles

J'espère que ce document permet de cerner les différents aspects de l'Informatique.

Et surtout qu'il permettra d'envisager un enseignement Informatique qui comprenne TOUS ces aspects avec une répartition qui dépendra du niveau (primaire, collège, lycée) et de la volonté des élèves.

Aujourd'hui, il n'est plus possible d'imposer un enseignement. Au mieux, l'élève assistera au cours et méprisera la discipline toute sa vie, comme c'est le cas avec les mathématiques pour l'immense majorité de la population.

Chaque niveau d'apprentissage doit amener un niveau de compréhension pour offrir un nouveau niveau d'autonomie.

Pour l'apprentissage du français, on commence par la lecture. Si l'apprentissage de la lecture était conditionné à l'apprentissage et la maîtrise de la sémantique et/ou de l'étymologie, le nombre d'analphabètes en France serait beaucoup plus élevé.

À l'opposé, il ne faut pas non plus éluder le caractère technique, scientifique en début d'enseignement sous peine de le voir disparaître ou le rendre inutile aux yeux des élèves. Je sais lire, pourquoi devrais-je apprendre à écrire, sans faire de fautes ?

Comparé à l'évolution de la communication humaine, il est probable que l'informatique n'en est encore qu'au stade de l'homme des cavernes. Quelques grognements qui commencent à devenir des mots, des peintures murales et des suites de sons « mélodiques ». Pas d'écriture, d'alphabet, etc.

Le développement de l'outil attire presque tous les regards aujourd'hui. Il y aura nécessairement de nombreuses réflexions à avoir, au-delà des capacités des machines et de la relation Homme-Machine, sur ce concept de traitement automatique d'Information.

La recherche pour aboutir à des connaissances techniques est beaucoup plus importante que la recherche pour aboutir à des connaissances fonctionnelles ou sociales. Le poids de l'économie et de l'industrie joue un rôle très important dans ce déséquilibre qui n'est pas une fatalité. Aujourd'hui, on a une attitude attentiste face aux nouvelles technologies. On met en place de nouveaux outils, de nouvelles méthodes techniques avant de commencer à réfléchir à leur impact sur nos usages et notre mode de vie. Il serait judicieux d'envisager une approche pro-active sur ces enjeux de société.

Aujourd'hui, une recherche sur la relation Homme – Machine sera catégorisée comme une recherche sociale, comportementale dans le domaine informatique. Alors qu'elle devrait être considérée comme une recherche informatique avec un aspect fonctionnel. De même il existe de nombreux sujets de recherche pour l'aspect social. La recherche en Informatique n'amène pas que des connaissances techniques. La maîtrise de l'Informatique va bien au-delà de la compréhension et de l'amélioration de l'outil informatique. Les enjeux humains, de société qui découle de l'Informatique sont très importants et vont le devenir encore plus au fur et à mesure de l'imprégnation de la société par l'outil.

De même qu'un électricien, un soudeur, un architecte ne sont pas des scientifiques, un développeur, un électronicien ne sont pas des scientifiques. Ils sont des techniciens... ou des ingénieurs pour qui trouve le terme technicien trop péjoratif.

Enseigner un langage informatique n'est pas un enseignement scientifique, c'est un enseignement technique.

Enseigner l'algorithmie, ce qu'est un langage formel, font partie d'un enseignement scientifique.

Le numérique, c'est l'Informatique des machines, qui deviennent des extensions de nous-mêmes avec tous les changements de capacités, de comportements que cela implique.

On ne peut prétendre être libre et autonome si l'on ne comprend pas ce qui se passe, à tous les niveaux, pour tous ces aspects, social, fonctionnel et technique.

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Mars 2014

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