À propos du concours AFCET « L'informatique à l'école »
 

   Nous reproduisons ici, avec l'autorisation de Monsieur Danzin, Président de l'AFCET, quelques informations statistiques sur les candidats et les lauréats.

   Nous publierons dans les prochains bulletins de larges extraits des principaux dossiers.

J. Baudé

Quelques informations sur l'ensemble des candidats et leurs dossiers

   Cent douze dossiers complets sont parvenus à l'AFCET dans les délais donnés. Neuf d'entre eux ont été écartés car ils ne répondaient pas aux normes établies par le règlement du concours : programmation en langage machine ; choix d'un sujet trop éloigné du thème du concours ; proximité excessive à des résultats connus. Tous les dossiers retenus, soit 103, ont fait l'objet d'une analyse minutieuse de la part des professeurs-experts de la discipline considérée. Ces derniers sont unanimes à reconnaître l'importance du travail fourni par chaque candidat et la maturité d'esprit dont tous ont fait preuve ; une large proportion des dossiers présente en outre, selon eux, un réel intérêt pédagogique ; ces observations constituent sans aucun doute la conclusion la plus riche de promesses à porter au crédit du concours. C'est donc parmi un nombre impressionnant de réalisations toutes dignes d'intérêt que le jury a eu la lourde tâche de distinguer les candidats méritant lé plus, à ses yeux, de figurer au palmarès.

   Une étude statistique des dossiers -retenus fournit les informations globales suivantes.

I - Sur les candidats

b) sexe

12 filles, 91 garçons.

c) Classe fréquentée au moment de l'inscription au concours
(c'est-à-dire en juin 1980)

Enseignement postérieur au baccalauréat :

II - Sur les dossiers

a) domaine d'utilisation des programmes proposés
(discipline et cycle d'enseignement concernés)

   45 dossiers sont utilisables dans le premier cycle, 73 dans le second cycle (les programmes qui s'adressent indifféremment au premier ou au second cycle ont été comptés deux fois).

b) Conditions de réalisation des dossiers et des programmes

- 80 dossiers sont des oeuvres individuelles, 23 résultent d'un travail de groupe ; à noter que les équipes sont généralement de taille réduite, elles ne comptent souvent que deux membres.

- Support et logiciel (ordinateur et langage de programmation utilisés)

Ne sont pas mentionnés ici les matériels qui n'ont été utilisés que par un seul candidat.

- Environnement et points d'appui informatiques

   Cinq candidats seulement ont cherché un soutien informatique en dehors des établissements scolaires.

À propos des lauréats titulaires des 16 prix du jury

   À une exception près – un Parisien a obtenu le second prix des collèges –, les lauréats sont originaires de la province, la plupart d'entre eux provenant de la moitié sud de la France. Quatorze des seize établissements scolaires qu'ils fréquentent sont des lycées équipés de mini-ordinateurs (10) ou de micro-ordinateurs (4). Il faut noter que trois établissements (lycée Baville à Moulins, lycée Saint Sernin à Toulouse et lycée Montaigne à Bordeaux) comptent chacun deux lauréats qui sont, respectivement : le premier prix des collèges et un septième prix, le prix spécial et un septième prix, le premier et un cinquième prix.

   L'âge des quatorze lauréats du second cycle est en moyenne de dix sept ans, ce qui situe ces candidats en classe de première ou de terminale ; à souligner la jeunesse du premier prix et du prix spécial : seize ans et demi. Les prix des collèges ont été attribués à des candidats de quatorze ans.

   Il est à noter, pour le regretter peut-être, que trois dossiers seulement sur les seize lauréats distingués par des prix ont été présentés par des jeunes filles (premier prix des collèges et deux septième prix).

   Les travaux des lauréats, qui sont très souvent des réalisations individuelles (12 dossiers sur 16), mettent en oeuvre les mathématiques et les langages de programmation suivants :

Remarque : sur les sept premiers lauréats, cinq utilisent un micro-ordinateur.

   Les 16 dossiers primés relèvent de disciplines très variées ; seules la philosophie, la musique et les disciplines techniques ne sont pas représentées. Néanmoins, on observe une nette prépondérance quantitative des disciplines scientifiques : mathématiques, physique-chimie et sciences naturelles recueillent chacune quatre prix. Il est important, en outre, de souligner que de nombreux dossiers présentent une orientation pluridisciplinaire, le premier prix et le prix spécial, notamment ; une des vocations essentielles de l'informatique se trouve donc mise ici en évidence.

   Quels sont les objectifs pédagogiques visés par les lauréats ? Une première constatation s'impose : les auteurs des programmes primés se sont tous efforcés de transmettre simultanément à l'utilisateur un savoir-faire ou des connaissances présentés de manière attrayante et une démarche intellectuelle, un' mode de pensée.

   Les exercices d'acquisition, de révision et/ou de contrôle dominent (7 dossiers) ; cela correspond certainement à une préoccupation importante des élèves, d'autant plus forte qu'ils sont plus jeunes (cf. le prix des collèges).

   Viennent ensuite les programmes de simulation, au nombre de six, qui permettent d'appréhender des phénomènes complexes qu'il est difficile, sinon impossible d'étudier expérimentalement dans le cadre de l'enseignement secondaire ; plusieurs candidats ont réalisé un travail de modélisation tout à fait intéressant, faisant ainsi la preuve de leur aptitude à maîtriser le phénomène qu'ils avaient choisi d'étudier.

   Deux dossiers mettent l'accent sur une autre utilisation privilégiée de l'ordinateur : le traitement des données (avec, en particulier, la mise en oeuvre d'outils statistiques complexes et l'analyse de volumes importants d'informations).

   Pour terminer ; il convient de préciser que le jury a été fortement impressionné par la qualité exceptionnelle des dossiers des seize lauréats retenus ; ces candidats méritent d'être distingués à plusieurs titres : parce qu'ils ont fourni un volume de travail considérable, parce qu'ils ont su faire preuve d'une bonne maîtrise de l'informatique et construire des programmes clairs, bien structurés, qui utilisent intelligemment les possibilités des ordinateurs mis à leur disposition, mais surtout parce qu'ils ont montré, sur le plan pédagogique, une grande maturité et réussi, en outre, à éviter le piège de l'enseignement programmé.

À suivre

Paru dans le Bulletin de l'EPI  n° 22 de juin 1981, pages 59-65.

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Association EPI
Octobre 2010