NOUS AVONS LU
sur le Net
 

Un nouveau baccalauréat pour construire le lycée des possibles
Un enjeu majeur pour notre jeunesse un défi essentiel pour préparer la société de demain.

Rapport remis à Jean-Michel Blanquer, Ministre de l'Éducation nationale, Mission animée par Pierre Mathiot, professeur des universités.

   Pour celles et ceux qui n'auraient pas eu le temps de se plonger dans la lecture de ce rapport, nous avons pointé les passages mentionnant l'informatique, tous dans les propositions pour un nouveau lycée (pages 22 à 48)
http://cache.media.education.gouv.fr/file/Janvier/44/3/ bac_2021_rapport_Mathiot_884443.pdf

   Il semble effectivement que la transformation du baccalauréat suppose que l'on transforme d'abord le lycée actuel...

Un nouveau bac pour construire le lycée des possibles

Architecture générale, page 24.

4 - Recourir massivement aux ressources numériques, comme soutien à l'orientation, comme instrument pédagogique et de certification de certains enseignements (notamment en langues étrangères). Plus largement, la formation des élèves à l'informatique et au numérique doit impérativement être renforcée, aussi bien comme discipline académique conduisant à des formations dans l'enseignement supérieur que comme moyen « véhiculaire » permettant aux élèves et aux enseignants de travailler autrement et de disposer d'une culture numérique minimale, par exemple au codage. Par ailleurs, il est crucial que le lycée lui-même (et à travers lui le ministère de l'Éducation nationale) franchisse aussi le cap et s'appuie sur le numérique comme une source d'amélioration du travail. La formation des personnels est essentielle car il faut constater parfois que les équipements existent mais ne sont pas utilisés par les enseignants ou les personnels administratifs, faute de formation adéquate.

5 - Prendre pleinement conscience des nouveaux enjeux qui se posent dans nos sociétés et qui impliquent que le lycée se les approprie impérativement : informatique, numérique, développement économique et liens avec les Stem (Sciences, Technology, Engineering, Mathematics), environnement, éthique, intelligence artificielle, etc.

Proposition d'architecture pour la classe de seconde générale et technologique (rentrée 2018), page 32.

Pour le 1er semestre

Unité 1 Français, histoire-géographie, enjeux du monde contemporain, anglais, langue vivante, SES, mathématiques-informatique,sciences (physique-chimie et sciences de la vie et de la Terre), EPS Pour une volume horaire global hebdomadaire situé autour de 25 heures.

2ème tri mestre

Unité 1 Français, H-G, monde contemporain, mathématiques-informatique, anglais, LV, EPS

Unité 2 Un enseignement « mineur » à choisir parmi : les enseignements « majeurs » non choisis, PFEG, sciences de laboratoire, MPS , CIT, Informatique et sciences du numérique (ISN), arts appliqués (voir selon l'offre des établissements actuellement en place)

Page 33.
Commentaires : Les mathématiques sont associées, en tous cas en seconde, à l'Informatique.

L'organisation du cycle terminal

L'Unité générale ou Unité 1 (culture de « l'honnête homme »)

Page 35 : apprentissages disciplinaires (approfondissement) des disciplines qui les intéressent plus particulièrement, notamment dans la perspective de leur orientation dans l'enseignement supérieur.

   Il apparaît que cinq domaines de compétences sont plus particulièrement nécessaires au bagage de l'élève au sortir du lycée : l'ancrage historique et territorial ; les sciences ; la langue ; l'international ; le corps ; la réflexion sur le monde.

   Ces domaines doivent correspondre à des enseignements proposés à l'ensemble des élèves en première et/ou en terminale, par exemple :

- En classe de première : français, anglais, langue vivante, éducation physique et sportive, mathématiques-informatique, histoire-géographie (pour un volume horaire total de 15 heures environ).

- En classe terminale : philo, anglais, LV, EPS, culture et démarche scientifique, HG (pour un volume horaire de 12 heures environ).

L'Unité 2 d'Approfondissement et de Complément

   Organisée en une Majeure composée de 2 disciplines, deux Mineures obligatoires et une Mineure optionnelle correspondant aux options actuellement proposées au lycée.

Page 38 : Pour les Mineures, l'objectif assigné à ces enseignements est de jouer le rôle de cours de compléments dans deux sens différents :

1 - une ou les deux Mineures obligatoires peuvent être choisies en complément logique des disciplines de la Majeure (exemple : un élève choisi de suivre en Mineures de disciplines scientifiques ou technologiques quand sa Majeure est composée également de disciplines de la même famille) ;

2 - une ou les deux Mineures obligatoires peuvent être choisies partiellement ou totalement en dehors de la famille des disciplines de la Majeure (exemple : un élève qui suit une Majeure mathématiques-physique-chimie fait le choix de SES et histoire-géographie ou SES et informatique). Il s'agit ici d'adapter les choix possibles à des niveaux différents de conviction des élèves par rapport à leurs projets d'orientation.

Page 38 : Pour les Mineures, l'objectif assigné à ces enseignements est de jouer le rôle de cours de compléments dans deux sens différents :

Page 39 : Mineures optionnelles : un certain nombre proposées dans le bouquet des mineures obligatoires pourront être choisies comme Mineure optionnelle.

   Proposition d'architecture pour l'Unité 2 d'Approfondissement et de complément du cycle terminal.

Pages 40-41 : cycle terminal

   En l'état actuel de notre réflexion nous proposons :

- de proposer (sic) quatre Majeures « sciences et ingénierie » : mathématiques/physique-chimie, sciences de l'ingénieur/mathématiques, SVTE/physique-chimie, informatique/mathématiques.

   De même, l'EAC, que l'on a l'habitude d'associer à la littérature, pourrait être associée à l'informatique. Il serait, enfin, intéressant d'envisager la proposition de Majeures associant ce que l'on a l'habitude d'appeler des disciplines générale et des disciplines technologiques : SES-économie-gestion, SMS-SVT, économie-gestion-informatique.

   Il est également nécessaire, du fait des enjeux fondamentaux liés aux cursus scientifiques et technologiques dans l'enseignement supérieur – notamment mais pas seulement à notre déficit en étudiants ingénieurs – que la Mineure « informatique et numérique » et l'enseignement de STI soient proposés plus souvent qu'actuellement.

L'Unité 3 d'accompagnement (orientation, projets, méthodes)

De quelques recommandations complémentaires et néanmoins essentielles

Pages 44-45 : À ce stade de notre propos, il nous semble opportun d'ajouter des recommandations plus spécifiques. La plupart d'entre elles ont déjà été évoquées rapidement mais il nous semblait important, pour préciser pleinement notre objectif, de les rappeler. Elles ne sont pas hiérarchisées mais renvoient chacune à des enjeux différents mais souvent complémentaires.

1 - Repenser les rythmes On a évoqué plus haut les rythmes de l'élève au lycée et les trois temps de l'élève sein du lycée (temps magistral, temps du travail de groupe, temps individuel).

   En conclusion de notre rapport, on peut ajouter à ce sujet que la semestrialisation du lycée, l'organisation possible d'épreuves ponctuelles entrant en ligne de compte pour l'obtention du baccalauréat (si cette option était retenue), la préparation progressive du Grand oral, l'organisation de l'unité d'accompagnement, l'encouragement des projets collectifs, la possibilité de faire un stage, (...) peuvent être d'autres occasions de faire évoluer le rapport de l'élève à son travail et sans doute aussi de modifier les rythmes des enseignants et de l'administration.

   Parler des rythmes de l'élève c'est aussi, sur un autre registre, poser la question des rythmes d'apprentissage, plus lent s ou plus rapides selon les élèves et les disciplines. Cela interroge sur la pertinence, la légitimité et la faisabilité de groupes de compétences.

2 - Faire de l'informatique et du numérique des priorités majeures Cet objectif a déjà été posé dans le fil du rapport mais on le rappelle ici tant il nous semble central. Nous avons conscience de la complexité qu'implique ce véritable changement de paradigme. Il soulève beaucoup de questions et, sans doute, de problèmes : autour de la pédagogie – créer un enseignement d'informatique, développer les points liés à l'informatique dans les programmes de disciplines existantes – , des ressources humaines – créer une agrégation d'informatique et/ou développer la certification de professeurs déjà recrutés –, des moyens matériels parfois, de la formation de l'ensemble des enseignants à l'usage du numérique dans leurs enseignements, de transformation profonde des cultures administratives aussi.

   Il s'agit aussi d'acculturer l'ensemble des élèves au numérique, en ne se focalisant bien sûr pas uniquement sur ceux que l'informatique intéresse. Une initiation minimale au codage, aux enjeux de la sécurité informatique et de la e-réputation, une formation qui pourrait apparaître triviale à la bureautique constituent autant d'objectifs complémentaires de ceux liés à l'informatique stricto sensu. Et même si on se méfie de l'usage de formules trop souvent utilisées, il nous apparaît nécessaire d'engager un véritable Plan Marshall en ce domaine.

3 - Relever le défi de la formation et de la conduite du changement L'une des conditions essentielles de possibilité de beaucoup des objectifs que l'on a portés dans ce rapport réside dans la formation des acteurs du lycée. On ne dira rien, ou presque, de la formation initiale des enseignants sinon que la question de l'attractivité du métier d'enseignant est un enjeu majeur des années à venir (et depuis de nombreuses années)

Parmi les organisations auditionnées (pages 53-55) :
- Association Enseignement Public et Informatique (EPI)
- Société Informatique de France (SIF)

___________________
Association EPI
Février 2018

Accueil

Rapports et documents

Nous avons lu