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Les Médias Sociaux Numériques
outils de Développement Professionnel
de l'Enseignant-Chercheur et Chercheur
en Afrique

Bi Sehi Antoine Mian
 

Résumé
La présente recherche a pour objectif de mettre en exergue les potentialités des médias sociaux numériques comme outil pour le développement professionnel de l'Enseignant en Afrique. Pour atteindre cet objectif, nous avons fait une recension de cas à travers la littérature scientifique et des comptes rendus de pratiques. Cette recension de cas des usages a porté sur deux réseaux sociaux généralistes (Facebook et Twitter), deux réseaux sociaux professionnels (Academia et Linkedin) et un média social (Blog).

Introduction

   À travers la mise en œuvre de la réforme LMD, les pays africains se sont engagés à intégrer les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) dans leurs systèmes d'enseignement supérieur pour en améliorer la qualité. Dans le même temps, la rapide évolution des TIC a engendré une progression notable des applications du Web social, précisément des Médias Sociaux Numériques, disponibles dans la vie sociale comme professionnelle. Par ailleurs, les chercheurs et experts en éducation semblent aujourd'hui unanimes sur le fait que pour améliorer la qualité de l'enseignement de façon générale en Afrique, la formation continue de l'Enseignant-Chercheur et du Chercheur à elle seule ne suffit plus. Il faut aller résolument vers son développement professionnel.

   La présente contribution qui s'articule autour de trois sections a pour objectif de mettre en exergue comment les médias sociaux numériques peuvent être des outils pour le développement professionnel de l'Enseignant-Chercheur et Chercheur en Afrique. À cet effet, elle aborde d'abord le concept de développement professionnel. Ensuite, celui des médias sociaux numériques et enfin, elle présente des exemples de médias sociaux numériques ayant un fort potentiel pour le développement professionnel de l'Enseignant-Chercheur et Chercheur africain.

1. Le Développement Professionnel

   Après avoir défini le développement professionnel, nous ferons un point sur le sentiment d'auto-efficacité, la motivation, l'estime de soi comme indicateur du développement professionnel. Suivront les finalités du développement professionnel et le Web social comme outil de développement professionnel.

1.1. Approche de définition

   La revue de la littérature scientifique sur le développement personnel met en exergue deux perspectives (Brodeur, Deaudelin et Bru, 2005) : développementale et professionnalisante.

La perspective développementale associée à l'évolution de l'Enseignant-Chercher et Chercheur dans sa carrière de façon générale, décrit les événements liés au choix de carrière chez une personne, depuis l'enfance jusqu'à l'âge de la retraite.

La perspective professionnalisante considère le développement professionnel tantôt comme un processus d'apprentissage, tantôt comme des activités d'investigation et de réflexion auxquelles se livre l'Enseignant-Chercheur et Chercheur.

   En se basant sur les écrits en rapport avec ces deux perspectives, Deschênes (2014) définit le développement professionnel des enseignants comme « un processus social et dynamique d'apprentissage menant à l'acquisition, au développement ou à l'amélioration de connaissances, d'habiletés ou de compétences liées aux tâches professionnelles de l'enseignant et visant l'amélioration de sa pratique ou le développement de nouvelles pratiques dans le but d'améliorer l'expérience d'apprentissage des étudiants ».

   Si plusieurs écrits portant sur le développement professionnel traitent plutôt de la formation continue, ces deux concepts sont différents. En effet, la formation professionnelle est « l'ensemble des actions et des activités dans lesquelles les enseignants en exercice s'engagent de façon individuelle et collective en vue de mettre à jour et d'enrichir leur pratique professionnelle dans le but d'améliorer l'expérience d'apprentissage des étudiants. » (Deschênes, 2014).

   Selon Day (1999), le développement professionnel est rendu possible par les expériences d'apprentissage naturel, de même que par celles conscientes et planifiées. Ces démarches de développement professionnel qui sont entreprises en vue de bénéficier à la personne, à un groupe ou à l'institution, contribuent à la qualité de l'éducation dans la classe et dans le système scolaire. En effet, de façon ultime, elles visent à soutenir l'apprentissage des étudiants. Si pendant un bon moment, le développement professionnel visait à amener les enseignants à maîtriser des savoirs procéduraux, de plus en plus, les activités de développement professionnel visent à amener ces derniers à prendre conscience de leurs pratiques, des connaissances qui influencent leurs prises de décision et ce, en fonction des problèmes qu'ils rencontrent.

1.2. Sentiment d'auto-efficacité, motivation, estime de soi et développement professionnel

   Selon Lefeuvre, Garcia et Namolovan (2009), le développement professionnel concerne les relations entre un sujet (ses ressources cognitives et affectives), la configuration de ses modalités d'action mises en œuvre en situation, puis l'environnement professionnel (avec ses différents niveaux de contextes : social, culturel, temporel, spatial, etc.) dans lequel il exerce. Pour ces auteurs, le sujet, ses actions et l'environnement sont interdépendants et participent à décrire, à comprendre et à expliquer le développement professionnel. Parmi les indicateurs du développement professionnel qu'ils ont identifiés, figurent en bonne place le sentiment d'auto-efficacité, la motivation et l'estime de soi.

   Le sentiment d'auto-efficacité peut être mobilisé comme un indicateur des ressources professionnelles construites par l'individu, pour réaliser efficacement ses tâches de travail. Bandura (1986) le définit comme les jugements que les personnes font à propos de leur capacité à organiser et réaliser des ensembles d'actions requises pour atteindre des types de performances attendues. Le sentiment d'auto-efficacité a une influence positive sur les performances des individus (Bandura, 2006). Ainsi, les personnes dont le sentiment d'auto-efficacité est positif auraient tendance à augmenter et à maintenir leurs efforts face à des difficultés. Pour ces personnes, les difficultés sont considérées comme des paris à réussir, plutôt que comme des menaces à éviter. Pour Bandura, la motivation serait essentiellement régie par l'auto-efficacité perçue. Deci et Ryan (2000) distinguent deux formes de motivations. La motivation intrinsèque qui signifie que l'individu va effectuer une tâche uniquement pour le plaisir qu'elle procure. La motivation extrinsèque qui fait référence aux situations où l'individu effectue une tâche dans le but d'en retirer quelque chose (récompenses) ou à l'inverse, pour éviter quelque chose de déplaisant (sanctions, punitions, etc.). Le concept d'estime de soi est davantage associé à une caractéristique générale du sujet qu'à une caractéristique liée à une tâche particulière. Il s'agit de la façon dont l'individu s'aime, s'accepte et se respecte en tant que personne (Harter, 1998).

1.3. Les finalités du développement professionnel

   Dans leurs travaux, Brodeur, Deaudelin et Bru (2005) identifient deux finalités du développement professionnel : l'innovation et la formation à la recherche. À ces deux finalités, l'on peut ajouter une troisième : le leadership.

L'innovation : Selon ces auteurs, le développement professionnel des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs est généralement vu comme une condition à l'introduction de changements en milieu unversitaire. En effet, face à la multiplicité et à la rapidité des changements que le milieu éducatif doit introduire, il semble aujourd'hui pertinent de développer une « culture de l'innovation » chez les enseignants (Cumming et Owen, 2001). Toutefois pour Brodeur, Deaudelin et Bru (2005), la culture de l'innovation ne devrait pas promouvoir l'innovation pour l'innovation, mais bien une innovation au service de l'apprentissage de l'apprenant. Ainsi pour ces auteurs, les Enseignants-Chercheurs en progressant dans leur développement professionnel doivent apprendre à distinguer les pratiques pédagogiques les plus favorables, en fonction de la nature des apprentissages à réaliser et des étudiants à qui ils s'adressent.

La recherche : La recherche peut être d'une grande utilité pour la formation et le développement professionnel des enseignants. La classe peut être comme terrain de recherche, produisant des données dont l'examen permet l'amélioration des pratiques. Ainsi, les équipes pédagogiques peuvent s'appuyer sur des démarches de recherche-action-formation ou de recherche collaborative pour étudier les pratiques. De plus, parmi les savoirs qui peuvent influencer les pratiques efficaces des Enseignants-Chercheurs auprès des étudiants, l'on compte les savoirs savants issus de la recherche universitaire et en évolution constante.

Le leadership : Les travaux de recherche sur le leadership dans les établissements mettent aujourd'hui l'accent sur le développement du leadership des enseignants qui a un impact significatif sur leur développement professionnel (Reverdy et Thibert, 2015). Le leadership des enseignants davantage centré sur la mise en place des conditions pour favoriser au mieux les apprentissages des apprenants s'inscrit dans la vision du leadership distribué et est fondé sur l'influence et les interactions et non sur le pouvoir de l'autorité. Ce leadership n'est donc pas lié à une fonction ou une responsabilité, mais à une action collective dans une visée pédagogique. Muijs et Harris (2006) définissent le leadership des enseignants comme « la capacité des enseignants à exercer un leadership dans et au-delà de la classe, pour améliorer le processus d'enseignement-apprentissage ». Contrairement au leadership du chef d'établissement qui est formel, celui des enseignants est le plus souvent informel.

1.4. Le Web Social, outil du développement professionnel

   Des travaux de recherche de Deschêne (2014), il ressort que le développement professionnel qui s'inscrit dans un contexte social se nourrit des interactions : confrontations, débats, échanges, partages. Car la richesse du point de vue des autres donne à l'Enseignant-Chercheur et Chercheur, l'occasion d'ouvrir ses horizons et, éventuellement, de modifier ses pratiques. Deux formes d'apprentissage par l'interaction se distinguent.

  • Apprendre des collègues : on les observe, on les consulte. Cette forme d'apprentissage a lieu davantage au début de l'expérience en enseignement.

  • Apprendre avec les collègues : on accède aux pratiques des collègues et à leur façon de les élaborer. Cette forme d'apprentissage est plutôt présente dans les étapes subséquentes de la carrière.

   Les outils du web social, conviviaux et massivement utilisés sont devenus de nos jours, des espaces sociaux virtuels. En effet, les outils de réseautage ne sont plus exclusifs aux plus jeunes, car de plus en plus de personnes appartenant aux groupes d'âge plus élevés s'intéressent aussi aux relations sociales en ligne. Dans une perspective de développement professionnel des Enseignants-Chrcheurs et Chercheurs, ces outils pourraient représenter un intérêt certain. Selon Deschènes (2014), il n'est pas question d'essayer de remplacer les initiatives de perfectionnement plus formelles par les outils du Web social, mais plutôt de les utiliser en complément, notamment dans l'espoir de prolonger les répercussions de ces activités de formations ponctuelles. Comme avantage, cette démarche peut permettre à un enseignant de faciliter sa veille pédagogique, d'accéder à une communauté de recherche et d'intérêt, d'entrer en relation avec des entreprises et d'être rapidement au courant des nouveautés dans son domaine ou en éducation.

   Des travaux de Pierre Levy [1] sur l'intelligence collective, l'on constate que l'Internet nous donne aujourd'hui des opportunités d'apprendre et de se former. En 2009, Michèle Drechsler a mis en exergue que le Web social est aussi un lieu de formation. Les résultats de ses travaux montrent que le dispositif de socialbookmarking, qui vise à archiver, mémoriser, partager des signets en groupes ou en communautés, peut être considéré comme un lieu potentiel de formation informelle. Ce qui permet de mettre en évidence « toute l'importance de pouvoir établir la passerelle entre l'individuel et le collectif , la puissance de l'apprentissage informel dans une perspective de réseau social ». À cet effet, elle a montré l'importance du développement de la gestion des connaissances personnelles (Personal knowledge management ou PKM) qui est l'ensemble des procédés qu'un individu met en œuvre pour rassembler, rechercher, classifier et partager la connaissance au quotidien, ainsi que la manière dont ces processus aident son travail.

   Le Web social, précisément les médias sociaux numériques, est aujourd'hui un outil au service du développement professionnel parce qu'il donne aussi aux enseignants la possibilité de se former en apprenant des autres et en apprenant avec les autres.

2. Les médias sociaux numériques (MSN)

   Dans cette section, nous allons d'abord définir les médias sociaux numériques. Ensuite, nous ferons une classifications de ces outils du web social avant d'aborder la question de l'identité numérique.

2.1. Approche de définition

   Au commencement, le Web, était statique : c'était le Web 1.0. Le phénomène des médias sociaux numériques a son origine au tournant des années 2000, avec l'avènement du Web dynamique, le Web 2.0, qui a donné plus de pouvoirs aux utilisateurs, en diminuant les compétences nécessaires pour publier des contenus. Cette mutation a ainsi positionné les utilisateurs au centre de la toile, comme des acteurs majeurs et non plus comme de simples spectateurs. L'internaute devient alors acteur et partie prenante de l'information, dans un dialogue plus que dans un monologue.

   Le terme de médias sociaux numériques désigne un ensemble de services permettant de développer des conversations et des interactions sociales sur internet ou en situation de mobilité (Cavazza, 2015) [2]. Ils rassemblent une nébuleuse de sites, d'applications ou de fonctionnalités liés au développement d'interactions conversationnelles et sociales entre les internautes, avec une réciprocité plus ou moins forte. Ces médias utilisent donc Internet, afin de faciliter la création et le partage de contenus générés par les utilisateurs, la collaboration et l'interaction sociale.

   Dans son guide des médias sociaux 2012, l'Agence Wellcom [3] définit les médias sociaux numériques selon 5 piliers :

Participation : Tout est fait pour encourager les internautes à contribuer et donner leur avis, supprimant ainsi la barrière entre publics et médias.

Ouverture : Les médias sociaux se basent sur les principes de collaboration et d'échange d'informations. Tout le monde peut y prendre part ; il n'y a aucune barrière à l'entrée.

Conversation : Alors que les médias traditionnels ont tendance à « raconter » ou à transmettre un message, les médias sociaux sont plus dans le dialogue, ce qui implique une écoute attentive.

Communauté : Les médias sociaux permettent de constituer rapidement des communautés de personnes partageant les mêmes intérêts.

Interconnexion : La plupart des médias sociaux se développent par interconnexion, en tirant partie des liens avec les autres sites, ressources ou personnes.

   Sur les MSN, l'information est collective, partagée, enrichie par les utilisateurs. Ils deviennent ainsi des compléments conversationnels aux médias traditionnels.

   Deux confusions sont généralement faites d'abord entre médias sociaux numériques et web puis, entre réseaux sociaux numériques et médias sociaux numériques. D'une part, le Web est un ensemble de services dont font partie les médias sociaux numériques. Toutefois, de nos jours, les médias sociaux dominent le web de façon incontestable, d'où la confusion. En effet, selon des chiffres sur les médias sociaux numériques, en 2016, l'on dénombre sur 7,357 milliards de personnes dans le monde, 3,715 milliards d'internautes, dont 2,206 milliards utilisent les réseaux sociaux numériques (RSN) chaque mois (Coëffé, 2016) [4]. D'autre part, même si les réseaux sociaux numériques représentent aujourd'hui une partie non négligeable des médias sociaux numériques, ils ne s'y résument pas. Les réseaux sociaux numériques sont des sites dont la vocation première est la mise en relation des utilisateurs entre eux. Pour faire plus simple, les blogs, les forums de discussions ou les wikis par exemple sont des médias sociaux mais ils diffèrent des réseaux sociaux.

   Il faut tout de même savoir que la notion de réseau social n'est pas née avec l'avènement des réseaux sociaux numériques. En sociologie, le concept de réseau social date de 1950. En 1967, le sociologue Stanley Milgram, à l'issue d'une expérience réalisée aux États-Unis, affirmait que nul être humain sur terre n'était lié à un autre être humain par plus de 6 intermédiaires. Mais, les réseaux sociaux numériques se proposent de relier le plus grand nombre de personnes possible autour d'intérêts ou de projets communs.

   Pour favoriser l'interaction entre utilisateurs, les réseaux sociaux numériques proposent un ensemble de fonctionnalités qui permettent d'identifier. Parmi elles, Benjamin Thiers (2013) [5] mentionne :

  • Un espace de présentation qui permet à l'utilisateur de préciser son profil et publier des éléments variant d'un site à l'autre : publications éditoriales, photographies, vidéos, articles, liens...

  • Un outil de recherche pour identifier des membres partageant des zones d'interaction (passions, vie professionnelle, cursus scolaire, liens familiaux...) et élargir ses réseaux.

  • Des solutions pour échanger et partager avec la communauté, comme par exemple une messagerie interne, ou encore la possibilité de commenter ou d'aimer une publication.

  • Des outils collaboratifs élargissent souvent les possibilités d'interaction entre les membres d'un même réseau social. Des groupes permettent par exemple d'échanger sur un sujet commun, de construire un débat, tandis que les pages peuvent fédérer autour d'un projet.

2.2. La classification des médias sociaux

   Les médias sociaux numériques recensent un ensemble hétéroclite de sites et applications qui peuvent être classés en fonction de leur finalité. Mais du fait que le domaine des médias sociaux numériques évolue et change rapidement, cette classification peut souvent demeurer hasardeuse. La classification faite en 2015 par Fred Cavazza apporte une lisibilité :

Les médias sociaux numériques de publication qui peuvent se présenter sous la forme de plateformes de blog, plates-formes de wikis et les portails de journalisme citoyen. Ils touchent généralement une communauté étendue de lecteurs.

Les médias sociaux numériques de discussion qui peuvent se présenter sous différentes formes : forums, systèmes de messagerie instantanée et les systèmes de VoIP. Ce sont des outils de conversation en ligne utilisés pour discuter à distance. Ces conversations s'organisent généralement autour d'affinités personnelles ou à des fins professionnelles.

Les médias sociaux numériques de réseautage qui permettent la mise en réseau. Ils sont surtout représentés par les réseaux sociaux de contact qui permet d'interagir directement avec d'autres utilisateurs, et élargir leurs cercles de connaissances selon des objectifs personnels ou professionnels. Il en existe deux types :

  • les généralistes, comme Facebook et Twitter, où les utilisateurs entretiennent des contacts avec d'autres utilisateurs, afin de partager des expériences et de garder le contact dans le temps.

  • les professionnels, comme Academia et ResearchGate, qui offrent plutôt aux utilisateurs, la possibilité de se créer un réseau de contact professionnel et permettent d'entretenir une e-réputation sur le web, susceptible d'être consultée par de futurs recruteurs ou partenaires.

Les médias sociaux numériques de partage qui offrent la possibilité aux utilisateurs de partager et de consulter des contenus : vidéos (Youtube.com), musiques (Deezer.com) et photos (Flickr.com). Ils rassemblent de nombreux réseaux sociaux de contenus.

   Dans cette classification, il faut noter que Facebook et Twitter qui au début étaient des réseaux sociaux sont en passe d'être des médias sociaux à part entière. En fait, il faut savoir qu'avec l'évolution de la technologie, il est aujourd'hui possible de regrouper le maximum de fonctionnalités en utilisant un minimum de canaux et de transcripteurs.

2.3. L'identité numérique

   En donnant la possibilité aux utilisateurs d'être au cœur du Web, on ne peut aujourd'hui parler des MSN sans évoquer la question des traces qu'ils laissent sur internet. En effet, comme le dit Bodin (2016) [6], « si nos traces numériques sont indexées et compilées, par les outils de recherche, elles sont donc susceptibles d'être retrouvées, recomposées et interprétées par des robots informatiques ou des intelligences humaines ». Chaque fois que l'on accède à internet et surtout aux MSN, l'on y laisse des traces sans le savoir. Ainsi, selon Ertzscheid (2013), sur internet, « chaque individu devient un document : un sujet identifié, défini par les informations qu'il produit et les données qui lui sont associées ». Par exemple, les photos que l'on publie sur Facebook sont souvent associées sans qu'on le sache, à des données de géolocalisation et à des données concernant l'appareil utilisé pour prendre la photographie. Cette identité numérique, plus ou moins choisie ou maîtrisée est souvent utilisée par certaines personnes et/ou des entreprises spécialisées en cueillette et en analyse de données personnelles issues du Web, notamment pour cibler la publicité. Ces traces laissées sur le Web sont souvent considérées comme permanentes, puisque nous n'avons pas le contrôle des serveurs et que ces traces peuvent être facilement copiées.

   Ainsi, sur le web de façon générale et particulièrement sur les MSN, il faut en être conscient en gardant en tête que ces traces numériques sont belles et bien réelles et qu'elles peuvent avoir des répercussions positives mais aussi négatives dans notre vie de tous les jours. Ces traces constituent les signes de notre présence numérique qui est à construire et il est nécessaire de la prendre en main. C'est dans cette optique que deux règles d'or devraient guider votre présence sur le Web de façon générale et les MSN de façon particulière :

  • Tout ce qui est sur le Net n'est pas Net : Cette règle vous invite à toujours croiser les sources d'une information sur les MSN.

  • Toujours rester Net sur le Net : Puisque vos traces sont sur le Net, il vaut mieux rester toujours correct dans tout ce que vous faites sur les MSN. Cette règle est aussi importante car elle est la base de la convivialité et du bon comportement sur le Web.

3. Des médias sociaux numériques pour le développent professionnel de l'Enseignant-Chercheur et du Chercheur Africain

   En nous basant sur nos pratiques et sur une revue d'écrits scientifiques sur la question, nous présenterons dans cette section les médias sociaux numériques ayant un potentiel pour le développement professionnel de l'Enseignant-Chercheur et Chercheur africain.

3.1. Les réseaux sociaux généralistes

Facebook

   Dans l'univers des médias sociaux, Facebook est le ROI et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Deuxième site le plus visité après Google, Facebook est sans aucune mesure le premier réseau social avec 1,55 milliards d'utilisateurs actifs mensuels, loin devant Tencent Qzone avec 668 millions et Instagram avec 400 millions. De plus, 84,3% des partages sur les réseaux sociaux se font sur Facebook. Le 24 août 2015, pour la première fois sur une seule journée, 1 milliard de personnes ont utilisé Facebook. En Afrique, Facebook annonçait le 10 septembre 2015, 120 millions d'utilisateurs actifs dont 80 % se connectent via leur mobile. Avec la fulgurante progression de la pénétration de l'internet mobile, ce chiffre est appelé à évoluer rapidement d'ici peu surtout lorsque Facebook aura mis en place de la fonctionnalité qui la rend accessible sans connexion internet

   Le classement [7] des pays africains du nombre d'abonnés à Facebook est dominé par l'Afrique du Sud avec 7,2 millions d'utilisateurs quotidiens et 12 millions d'utilisateurs actifs mensuels. Il est suivi du Nigéria qui enregistre 7,1 millions d'utilisateurs actifs par jour et 15 millions par mois. Le Kenya arrive en troisième position avec 2,2 millions d'utilisateurs par journée et 4,5 millions mensuellement. À noter que ces trois pays sont dans le Top 5 des pays africains les plus connectés, dominé par le Nigéria avec 48,4 millions d'utilisateurs. Loin des géants africains en termes d'abonnés à Facebook, la Côte d'Ivoire compte un peu plus 1,7 millions d'utilisateurs pour une population de près de 8 millions d'utilisateurs d'Internet.

Quelle utilité pour l'Enseignant-Chercheur et Chercheur africain ?

   En plus de ses fonctionnalités de réseautage, l'Enseignant-Chercheur et Chercheur d'Afrique peut l'utiliser pour :

  • la sensibilisation sur des questions sociales qui touchent leur environnement immédiat, mais surtout sur des questions portant sur l'éducation. L'Afrique qui veut émerger a aujourd'hui besoin d'une prise de conscience sur l'importance de l'éducation. Et cette prise de conscience proviendra de la sensibilisation faite par les acteurs premiers de l'éducation que sont les Enseignants-Chercheurs. Par ailleurs, par leur présence sur Facebook, les Enseignants-Chercheurs peuvent aussi sensibiliser les apprenants en étant des modèles pour eux.

  • rendre plus visibles les résultats de ses recherches sur Facebook pour susciter le débat, favoriser la prise de parole et les échanges d'idées constructives. La modération des débats sur Facebook est un bon moyen d'apprendre à modérer des échanges en ligne. Mais elle permet surtout d'affirmer son leadership dans son domaine de recherche.

  • le crowdsourcing et le fact checking parce qu'aujourd'hui les RSN nous donnent l'occasion de mettre en pratique ce proverbe africian qui dit « qu'un seul doigt ne peut ramasser le pou ». Facebook nous donne aujourd'hui l'occasion de mettre à profil les personnes ressources de notre réseau pour aussi bien chercher une information que vérifier la véracité d'une information qui circule dans la ville. Facebook apparaît ici comme un outil de recherche aussi, pouvant donc être utilisé comme un outil de veille informationnelle.

  •    L'encadrement des apprenants à travers des groupes Facebook secrets pour des questions de discrétion. Aujourd'hui les acteurs politiques et les chercheurs s'accordent à dire que l'avenir de l'éducation en Afrique se conjuguera avec les TIC et surtout les FOAD. Mais face au manque de ressources, Facebook peut être d'un apport appréciable à travers des fonctionnalités comme le groupe. Encadrer des étudiants ou des enseignants sur Facebook est une occasion d'avoir des compétences pour le tutorat en ligne.

Twitter

   Avec 307 millions d'utilisateurs actifs mensuels dont 7 % en Afrique, Twitter est le quatrième réseau social loin derrière Facebook. Mais Twitter c'est tout de même 500 millions de tweets publiés chaque jour et 80 % d'utilisateurs actifs sur mobile. De plus, une étude [8] menée en 2015 aux USA par Twitter, l'American press institue et la société d'études DB5 a montré que les utilisateurs de twitter étaient plus diplômés que ceux des autres réseaux sociaux. En effet, 57 % des utilisateurs de Twitter étaient au moins titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur, contre 40 % des utilisateurs des autres réseaux. Les utilisateurs de Twitter sont beaucoup plus intéressés que ceux des autres réseaux sociaux par la science (47 % contre 21 %), la technologie (58 % contre 26 %) mais aussi bien les arts et la culture (43 % contre 16 %) que les droits de l'Homme (58 % contre 34 %). Cette appropriation de Twitter par la communauté éducative se remarque aujourd'hui par son utilisation pour la Twictée, la dictée sur Twitter dans les classes du primaire.

   En 2011, les trois pays d'Afrique qui twittaient le plus sont dans l'ordre l'Afrique du Sud avec 5 030 226 tweets géolocalisés, le Kenya avec 2 476 800 et le Nigéria avec 1 646 212. Loin derrière ces géants d'Afrique, il y a la Côte d'Ivoire. Si je donne des chiffres de 2011, c'est que contrairement à Facebook, les chiffres de Twitter sur l'Afrique sont rares.

   Alors qu'on parle de plus en plus des tweets de 10 000 signes, l'on doit savoir que Twitter est caractérisé par la règle canonique des 140 caractères qui a été fixée le 21 mars 2006 lors de la création du réseau numérique de micro-blogging. Et comme le disait Bernard Pivot dans un tweet partagé en janvier 2016, « le grand mérite de Twitter est de nous obliger, dans une époque de profusion, de gaspillage, à nous restreindre et à compter ». Si à ses débuts Twitter n'était qu'un service par SMS, il s'est considérablement assoupli avec l'évolution de la technologie. Les liens hypertextes, souvent très longs, sont réduits pour ne prendre qu'une dizaine de caractères.

Quelle utilité pour l'Enseignant-Chercheur et le Chercheur africain

   Comme Facebook, Twitter permet la sensibilisation, le débat et la prise de parole et les échanges d'idées, le crowsourcing et le fact checking, l'encadrement des étudiants.

   Parmi les problèmes rencontrés par les enseignants dans l'exercice de leur métier, deux me semblent très cruciaux : le manque de ressources bibliographiques pertinentes dans leurs domaines et les difficultés financières pour entreprendre des voyages afin de participer à des événements scientifiques hors du pays. Pour moi, ce RSN peut être une solution à ces deux points. En effet, Twitter qui est un puissant outil de veille informationnelle (Fortin, nd) [9] permet d'accéder à des ressources à travers les comptes auxquels on est abonné. Il permet aussi de rentrer en contact avec des personnes ressources de son domaine et rester au fait des grandes tendances et des grandes problématiques en cours. Le contact établi sur Twitter peut être suivi plus tard par des échanges mails et autres. À travers les Live Tweets, Twitter permet aujourd'hui de suivre un événement partout dans le monde tout en restant chez soi : une conférence, un colloque, un séminaire, un atelier de formation ou toute autre événement.

3.2. Les réseaux sociaux professionnels

   En plus de Facebook et Twitter, il existe de plus en plus de réseaux sociaux, comme Academia (http://www.academia.edu) et ReseachGate (http://www.researchgate.net), spécialement dédiés au monde de la recherche et qui permettent à l'Enseignant-Chercheur et chercheur de se mettre en réseaux en fonction de leurs domaines de recherche. En rendant visibles ses publications à travers ces réseaux, il peut collaborer avec des collègues travaillant sur les mêmes thématiques de recherche par exemple. Cet espace de réseautage professionnel est un puissant outil de veille. En effet, il permet à l'Enseignant-Chercheur et Chercher d'être au fait des dernières tendances de son domaine de recherche. De plus, en rendant visibles ses publication, les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs participent de la mise en place des ressources éducatives libres facilement accessibles par les étudiants.

3.3. Les Blogs

   S'il y a encore quelques années les blogs étaient rares sur Internet, aujourd'hui, ils sont de plus en plus présents . En 2013, une étude menée par l'agence de marketing Digital Acti estimait 200 millions de blogs, et ce chiffre était en croissance de 3 millions [10] tous les mois. En 2015, la plateforme de blog wordPress revendiquait 25 % des sites web sur internet.

   La croissance fulgurante du blog ces dernières années pourrait s'expliquer par le fait que son utilisation est simpliste, comparée au site traditionnel qui demande plus de connaissances en informatique. Le blog fait aujourd'hui partie intégrante de la stratégie de toute entreprise qui veut avoir de la visibilité sur internet. Par nature, il est informatif car étant un espace où une personne écrit sur sa passion et son expertise. De sorte que de nos jours, lorsqu'on cherche une information, il y a plus de chance de la trouver sur un blog que sur un site. Le blog est généralement tenu par une personne et les visiteurs peuvent en général laisser un commentaire sur un article qu'ils ont trouvé intéressant. Ce qui permet d'avoir une réelle interactivité. Pour ceux qui, n'ayant pas de compétences très poussées en informatique, décident de créer un blog, il existe aujourd'hui des plates-formes très accessibles, tels Wordpress, Blogger, Overblog, Typepad, etc. C'est dire qu'en quelques minutes aujourd'hui, vous pouvez être un producteur de contenu sur le Web.

Quelle utilité pour l'Enseignant-Chercher et le Chercheur africain

   Facile d'accès et simple d'utilisation, le blog est indiqué pour l'Enseignant-Chercheur et le Chercheur d'Afrique pour partager les idées mais aussi leurs enseignements. Parce qu'il peut leur permettre de mettre en évidence, leur expertise dans leur domaine spécifique.

   De plus, des études [11] ont montré que le blog a des usages pédagogiques qui sont aujourd'hui indéniables.

   En effet, Judy Robertson, chercheuse de l'Université d'Édimbourg a montré, après une étude sur 1 935 billets extraits d'un blog d'étudiants, que, utilisé comme un journal de bord lors de la réalisation du projet, le blog crée un environnement social favorable et favorise l'apprentissage auto-régulé. Begoña Montero-Fleta et Carmen Pérez-Sabater de l'Université de Valence ont montré dans leur étude que le blog présentait des bénéfices certains dans un dispositif d'apprentissage d'une langue étrangère et dans un usage non conventionnel : à l'intérieur de la salle de cours et non pas à distance. Dans une étude sur une population de 28 jeunes enseignants âgés de 21 à 25 ans, Maureen Killeavy et Anne Moloney de l'Université de Dublin ont montré que le blog s'avère un outil intéressant dans la perspective de créer une communauté de pratique et de soutien entre pairs.

   Le blog est un outil formidable qui peut permettre aux enseignants d'Afrique de passer de consommateurs d'informations sur Web à la cocréation participative (Rommero, 2015) [12]. Toute chose devrait favoriser la disponibilité de ressources éducatives produites par des enseignants africains sur internet.

Conclusion

   La présente contribution voulait mettre en exergue comment les médias sociaux numériques peuvent être des outils au service du développement professionnel de l'Enseignant-Chercher et Chercheur africain. Elle est donc une invitation à l'endroit ce ces acteurs majeurs du système de l'enseignement supérieur et de la recherche afin de s'approprier ces outils pour affirmer leur leadership et faire face aux défis d'innovation. Ceci est d'autant plus important qu'à travers leurs usages de ces outils pour leur développement professionnel, les étudiants pourraient leur emboîter le pas pour faire de ces médias sociaux numériques des outils au service de l'enseignement-apprentissage et la recherche. .

Bi Sehi Antoine Mian, Ph. D.
Sous-Directeur de la Techno Pédagogie
à l'Université Virtuelle de Côte d'Ivoire (UVCI)

Cet article est sous licence Creative Commons (selon la juridiction française = Paternité - Pas de Modification). http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/

Références

Bandura, A. (1986). Social foundations of thought and action : A social cognitive theory. Englewood Cliffs, NJ : Prentice-Hall.

Bandura, A. (2006). Guide for constructing self-efficacy scales. In F. Pajares & T. Urdan (Eds.), Self-efficacy beliefs of adolescents, 5, 307-337.

Brodeur, M., Deaudelin, C. et Bru, M. (2005). Introduction : Le développement professionnel des enseignants : apprendre à enseigner pour soutenir l'apprentissage des élèves. Revue des sciences de l'éducation, Volume 31, numéro 1, 2005, p. 5-14
http://id.erudit.org/iderudit/012355ar

Cumming, J. et Owen, C. (2001). Reforming schools through innovative teaching. Proceedings of the Australian Vocational Education and Training Research Association (AVETRA), Adelaide, Australie, 28-30 mars 2001.
http://www.avetra.org.au/abstracts_and_papers_2001/Cummings-Owen_full.pdf

Day, C. (1999). Developing teachers. The challenge of lifelong learning. Londres : Palmer Press.

Deci, E. & Ryan, R. (2000). The what and why of goal poursuits : human needs and the self-determination ofbehavior, Psychological Inquiry, 11(4), 227-268.

Deschênes, Michelle (2014). Le web social, un levier de développement professionnel ? (rapport de recherche), Québec, Collège O'Sullivan de Québec.
http://iteractive.ca/devpro

Ertzscheid, O. (2013). Qu'est ce que l'identité numérique : enjeux, outils et méthodologie. OpenEdition Press.

Harter, S. (1998), Comprendre l'estime de soi de l'enfant et de l'adolescent : considérations historiques, théoriques et méthodologiques. In M. Bolognini. & Y Preteur (Eds.), Estime de soi, perspectives développementales. Lausanne : Delachaux & Niestlé.

Lefeuvre, G., Garcia, A. et Namolovan, L. (2009). « Les indicateurs de développement professionnel », Questions Vives [En ligne], Vol. 5 n° 11 | 2009 ; DOI : 10.4000/questionsvives.627, mis en ligne le 01 juin 2011, consulté le 12 août 2016.
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Drechsler, M. (2009). Les pratiques du socialbookmarking dans le domaine de l'éducation. Thèse présentée et soutenue par Michèle Drechsler à l'Université Paul Verlaine - Metz.

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Reverdy, C. & Thibert; R. (2015). Le leadership des enseignants au coeur de l'établissement. Dossier de veille de l'IFÉ, n° 104, octobre. Lyon : ENS de Lyon.
http://ife.ens-lyon.fr/vst/DA/detailsDossier.php?parent=accueil&dossier=104&lang=fr

NOTES

[1] Pierre Levy's Blog
https://pierrelevyblog.com/2016/03/30/cultiver-lintelligence-collective/

[2] Panoram des médias sociaux en 2015
http://www.fredcavazza.net/2015/05/29/panorama-des-medias-sociaux-2015/

[3] Guide des Médias Sociaux
http://www.wellcom.fr/guidesocialmedia/gsm_fb/

[4] 50 chiffres à connaître sur les Médias Sociaux en 2016
http://www.blogdumoderateur.com/50-chiffres-medias-sociaux-2016/

[5] Médias Sociaux et Réseaux Sociaux, quelle différence ?
http://blog.kinoa.com/2013/08/05/reseaux-sociaux-et-medias-sociaux-quelle-difference/

[6] Maîtriser sa présence numérique
https://prezi.com/s5fpskfwxkbj/maitriser-sa-presence-numerique/

[7] Facebook : 120 millions d'utilisateurs actifs en Afrique dont 80 % via Mobile http://www.portail242.info/Facebook-120-millions-d-utilisateurs-actifs-en-Afrique-dont-80-via-mobile_a395.html

[8] Les utilisateurs de Twitter plus diplômés que ceux des autres réseaux sociaux
http://www.ticeduforum.ci/les-usagers-de-twitter-plus-diplomes-que-ceux-des-autres-reseaux-sociaux/

[9] Comment faire de la veille sur Twitter
http://ecanada.sla.org/wp-content/uploads/Comment-faire-de-la-veille-sur-Twitter.pdf

[10] Trois millions de blog sont créés chaque année dans le monde
http://www.frenchweb.fr/infographie-3-millions-de-blogs-crees-chaque-mois-dans-le-monde/106032

[11] Trois usages pédagogiques du blog
http://www.ticeduforum.ci/trois-usages-pedagogiques-du-blog/

[12] Usage pédagogique des TIC : de la consommation à la coocréation participative
http://www.vteducation.org/fr/articles/collaboration-avec-les-technologies/usages-pedagogiques-des-tic-de-la-consommation-a-la

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