Accès aux TIC et leurs usages
par les formateurs du CAFOP d'Abidjan
Sehi Antoine Mian Bi
Résumé
La présente recherche porte sur l'accès aux TIC et leurs usages par les formateurs du Centre d'Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP) d'Abidjan. Les données quantitatives analysées sont issues d'une enquête par questionnaires auprès de 120 formateurs de toutes les disciplines enseignées au CAFOP pour l'année scolaire 2012-2013. L'analyse des données montre qu'internet permet aux formateurs d'accéder aux ressources, l'ordinateur leur permet de produire des documents (supports de cours ou évaluations) et le téléphone mobile, leur permet d'échanger avec des collègues, des personnes ressources et des élèves maîtres sur les contenus éducatifs.
Mots clefs : TIC, Formation des maîtres, Côte d'Ivoire, CAFOP Abidjan, Afrique.
1. Contexte
La Côte d'Ivoire, depuis son accession à l'indépendance en 1960, accorde une part importante de son budget au secteur de l'éducation (Djédjé, 2007). En 2006 par exemple, les dépenses publiques courantes d'éducation (hors dette) s'élèvent à 4,0 % de son PIB. Les efforts consentis par l'État dans le secteur de l'éducation se sont traduits par une amélioration du taux de scolarisation (de 67,7 % en 1992, à 71,8 % en 1996) et la construction de nombreuses infrastructures scolaires tant en zone rurale qu'en zone urbaine afin de donner une éducation de qualité à tous les enfants en âge d'être scolarisé. S'il y a des avancées dans la scolarisation en Côte d'Ivoire, force est de constater qu'il existe des points de retard dans l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En effet, selon le Plan d'Urgence de Production des Statistique de Base du Ministère de l'Éducation nationale PU-PSB/MEN (2012), le taux brut de scolarisation au primaire (89,3 %) reste encore faible.
Selon le RESEN (2009), le système éducatif ivoirien de façon générale et l'enseignement primaire particulièrement est marqué par une disparité d'accès à l'éducation selon le genre et la région de résidence, un taux d'échec élevé aux examens de fin d'année, de faibles performances aux évaluations, des acquis scolaires et un taux de redoublement élevé. On note en effet que le taux brut de scolarisation (2011-2012, PU-PSB/MEN) était de 89 % dont 83 % pour les filles et 95 % pour les garçons. Le taux d'achèvement du primaire est seulement de 59 % en 2011-2012. Il est aussi marqué par une forte demande de scolarisation et un déficit d'enseignants aussi bien au primaire, au secondaire qu'au supérieur. Le nombre moyen d'élève par classe était de 43 en 2011-2012 contre 40 élèves/classe qui constitue la norme nationale.
Pour atteindre les OMD, le système éducatif ivoirien devra relever un certain nombre de défis parmi lesquels :
La formation aussi bien initiale que continue des enseignants du primaire (Karsenti et Lessard, 2007 ; Mian bi, 2011 ; Paud, Steve, Andrea et Jeanne, 2002).
L'intégration des TIC dans le secteur de l'éducation/formation (Karsenti et Salomon, 2007 ; Tiemotoré, 2006).
2. La formation initiale des enseignants du primaire
En Côte d'Ivoire, la formation initiale des enseignants du primaire est assurée pour le primaire public par les 14 Centres d'Aptitude et de Formation Pédagogique (CAFOP) situé sur toute l'étendue du territoire. Les formateurs des CAFOP sont formés à l'École Normale Supérieure (ENS) d'Abidjan.
Recruté avec le diplôme du Baccalauréat, la formation initiale des enseignants du primaire dure deux années. La première année est une formation par alternance avec 16 semaines de formation théorique et 16 de stage dans les écoles primaires du pays. La seconde année de formation, entièrement consacrée au stage dans les écoles primaire se termine par la titularisation. Les disciplines de formation sont au nombre de neuf : le Français, les Mathématiques, l'Histoire et Géographie, l'Éducation aux Droits de l'Hommes et à la Citoyenneté (EDHC), l'Éducation Physique et Sportive (EPS), la Psychopédagogie, la Communication Audio Visuelle (CAV), la Formation Scientifique (FS) et les Activités d'Expression et Création (AEC).
Le CAFOP d'Abidjan est situé dans la ville d'Abidjan capitale économique de la Côte d'Ivoire. Pour l'année scolaire 2012-2013, il comptait 142 formateurs et 165 élèves maîtres.
3. Les Tic dans la formation initiale des enseignants du primaire
Si les TIC semblent toucher toutes les sphères de la société ivoirienne, il faut reconnaître que le pays accuse un retard au niveau de son développement comme l'indique les indicateurs clés des TIC (tableau 1) . En effet, en 2013, le classé 137e sur 157 pays, la Côte d'Ivoire a un indice de développement des TIC de 1.70 (UIT, 2013).
Tableau 1 : Quelques indicateurs clés sur les TIC (Source : UIT, 2013).
Indice de Développement des TIC (IDI) |
1,70, la Côte d'Ivoire est classé 137 sur 157 pays. |
Taux de souscription au téléphone fixes |
1,30 % |
Taux de souscription au téléphone mobile |
96,27 % |
Taux de connexion à Internet |
2,39 % |
Pour répondre aux nouveaux enjeux du développement durable à travers les TIC, le Gouvernement a mis en place le projet (2012-2017) de la Gouvernance électronique (E-Gouv) porté par le Ministère des Postes et Télécommunication (MPTIC). La vision gouvernementale en matière de e-Gouv est de faire de la Côte d'Ivoire un pays émergent par le biais des TIC, moderniser l'administration pour mieux servir les usagers et améliorer la qualité de vie des citoyens grâce aux TIC. Ce projet est articulé autour de deux axes dont l'axe e-Service qui vise l'amélioration des services publiques fournis par l'administration aux citoyens et entreprises par l'usage des TIC. Cet axe porte sur divers projets sectoriels dont l'e-Éducation qui a pour but l'utilisation des TIC dans le système éducatif ivoirien.
Comme partout ailleurs en Afrique, pour adresser le problème de la qualité de son système éducatif et atteindre l'Éducation Pour Tous (EPT) au primaire, la Côte d'Ivoire devra jouer sur un certain nombre de leviers parmi lesquels la qualité de la formation des enseignants (Mian bi, 2011). Et au moment où les systèmes traditionnels de formation initiale ont montré leur limite, il importe d'aller vers l'utilisation des TIC qui a montré des résultats prometteurs ailleurs dans le monde (Paud, et al., 2002).
Mais alors que les TIC sont de plus en plus dans la société ivoirienne, force est de constater leur absence en formation initiale des enseignants aussi bien du secondaire que du primaire (Azoh, Koutou, et Soumahoro, 2009). Pourtant, dans le cadre du projet e-Éducation, il y a eu l'adoption du décret n° 2012-894 du 19 septembre 2012 portant création de la discipline TICE dans l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire. Dans l'application de ce décret, la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue (DPFC) du Ministère de l'Éducation nationale et de l'Enseignement Technique (MENET) a élaboré des programmes TICE pour le primaire, le secondaire premier cycle et pour la formation des enseignants dans les CAFOP. Malgré le fait que les TICE soient instaurées comme discipline dans la formation initiale des enseignants du primaire, l'enseignement de la discipline dans les salles est encore problématique. Parmi les raisons évoquées, l'on note le manque d'équipements informatiques dans les CAFOP de Côte d'Ivoire.
4. Problématique
Même si les TIC ne sont pas aussi présentes dans le contexte scolaire en Côte d'Ivoire, des études ont mis en exergue des usages aussi bien par des formateurs que des futurs enseignants dans le cadre de leurs activités d'enseignement / apprentissage. Les travaux de Bahi (2004) ont par exemple montré que le cyber café était le lieu d'accès des TIC aussi bien pour les étudiants, les formateurs d'Universités et enseignants des Lycées et collèges (Azoh et al., 2009). Bogui (2007) a confirmé ces résultats dans ces travaux et a surtout montré que les usages dominants d'Internet par les formateurs des Universités ivoiriennes étaient l'accès aux ressources. Les travaux de Mian bi (2008, 2011, 2012), réalisés en formation initiale des enseignants ont montré que malgré l'absence d'équipement TIC à l'ENS d'Abidjan, les futurs enseignants faisaient usage TIC dans le cadre de leur formation. En 2008, dans une étude portant sur des futurs formateurs de Mathématiques des CAFOP en formation à l'ENS, ce chercheur a mis en exergue l'usage pédagogique de l'Internet et précisément du courriel.
Contrairement aux résultats de Awokou (2010) qui montraient que seuls les étudiants togolais inscrits en filière où les TIC sont enseignées en faisaient usage dans leur apprentissage ; Mian bi (2011) dans une étude portant sur des futurs enseignants de toutes les disciplines en formation initiale à l'ENS d'Abidjan, a montré que dans le cadre de leur formation. Les futurs enseignants utilisaient les TIC pour chercher des ressources sur internet, collaborer ou échanger, concevoir des contenus éducatifs et produire de documents. Ces usages indépendants du fait que les TIC soient enseignés ou non ont confirmé ceux des travaux de Tiemtoré (2006) au Burkina Faso dans un contexte de formation initiale des enseignants marqué par l'absence des TIC. Enfin en 2012, dans une étude menée auprès des futurs enseignants de Mathématiques, Mian bi a mis en exergue les usages pédagogiques des téléphones mobiles par ces derniers dans le cadre de leur formation. Cette étude a montré que les futurs enseignants faisaient usage de leurs téléphones mobile pour échanger avec des collègues, des formateurs et des personnes ressources. De plus, ces terminaux mobiles leur permettaient de chercher des ressources éducatives, les stocker et y accéder à tout moment selon le besoin.
Alors que plusieurs études portent sur l'accès et les usages des TIC par des formateurs d'Universités, des futurs enseignants et futurs formateurs des CAFOP en Côte d'Ivoire, peux ou pas de recherches abordent les usages du téléphone mobile, de l'ordinateur et de l'internet par des formateurs des CAFOP dans le cadre de leurs activités. La présente recherche a donc pour objectif de montrer comment les formateurs des CAFOP accèdent aux TIC et quels usages ils en font dans le cadre dans l'exercice de leur métier.
5. Méthodologie
La population dans la cadre de la présente recherche, est celle des formateurs de toutes les disciplines enseignées au CAFOP d'Abidjan au cours de l'année scolaire 2012-2013. Sur la totalité questionnaires quantitatifs que nous avons distribués aux 120 formateurs présents lors de notre passage dans le CAFOP, 109 ont rempli notre questionnaire.
Ce questionnaire quantitatif comportait cinq sections. La première portait sur l'accès aux TIC et comportait 3 questions à choix multiple et à réponse fermée. La seconde composée de deux questions à choix multiple et à réponses courtes portait sur la formation aux TIC. La troisième section qui portait sur leur appréciation de leur compétence à utiliser les TIC comporte 3 questions à réponse fermé. La quatrième section qui porte sur les usages des TIC par les formateurs dans l'exercice de leur métier était composée de trois questions à choix multiple et à réponse fermée. La dernière section portait quant à elle sur les caractéristiques socioprofessionnelles des formateurs enquêtés.
Pour le traitement des données, des analyses statistiques descriptives (tri à plat et tableau croisé, etc.) ont été effectuées à l'aide du logiciel SPSS 12.
5.1. Résultats
5.1.1. Les caractéristiques socioprofessionnelles
L'analyse des données (tableau 2) indique qu'il y a plus de femmes (57,8 %) que d'hommes (42,2 %) dans la population enquêtée. Les femmes dominent dans les disciplines comme la Formation Scientifique (66,7 %), l'AEC (81,8 %), la Psychopédagogie (61,5 %), le Français (76,9 %), l'EPS (54,5 %) et le CAV (66,7 %) tandis que les hommes dominent dans l'enseignement de l'Histoire-Géographie (80,0 %) et les Mathématiques (54,5 %). En EDHC, il y a autant de femmes que d'hommes. Par ailleurs, près de la moitié (46,3 %) des enseignants a moins de 5 années d'expérience en tant que formateur.
Tableau 2 : Répartition par sexes et par disciplines.
|
SEXE |
MASCULIN |
FEMININ |
Total |
Discipline enseignée
au CAFOP |
Effectif |
% |
Effectif |
% |
Effectif |
% |
Formation scientifique |
3 |
33,3 % |
6 |
66,7 % |
9 |
100,0 % |
AEC |
2 |
18,2 % |
9 |
81,8 % |
11 |
100,0 % |
Histoire-géographie |
8 |
80,0 % |
2 |
20,0 % |
10 |
100,0 % |
Psychopédagogie |
5 |
38,5 % |
8 |
61,5 % |
13 |
100,0 % |
Français |
3 |
23,1 % |
10 |
76,9 % |
13 |
100,0 % |
EPS |
5 |
45,5 % |
6 |
54,5 % |
11 |
100,0 % |
CAV |
4 |
33,3 % |
8 |
66,7 % |
12 |
100,0 % |
EDHC |
4 |
50,0 % |
4 |
50,0 % |
8 |
100,0 % |
Mathématiques |
12 |
54,5 % |
10 |
45,5 % |
22 |
100,0 % |
Total |
46 |
42,2 % |
63 |
57,8 % |
109 |
100,0 % |
5.1.2. Accès aux TIC
Les résultats de l'analyse des données montrent (figure 1) que seulement la moitié des formateurs dispose d'un ordinateur (49,5 %) alors que la quasi-totalité dispose d'un téléphone portable (99,1 %) et la grande majorité (88,1 %) accède à Internet. Aucun des formateurs enquêtés n'a indiqué avoir accès à Internet au CAFOP. Les lieux les plus souvent cités sont les cybers café (53,2 %), le domicile (36,7 %) et dans une moindre mesure le téléphone mobile (14,7 %) et chez les amis (2,8 %).
En termes d'équipement en ordinateurs selon la discipline, il ressort que la majorité des enseignants d'EPS (72,7 %) et d'AEC (72,7 %) ne disposent pas d'ordinateur alors que la majorité des enseignants d'histoire-géographie (70,0 %), EDHC (62,5 %) en dispose ainsi que la moitié des enseignants des autres disciplines en dispose.
Figure 1 : Équipement et accès à Internet.
5.1.3 Formation et compétences TIC
Moins du tiers des formateurs (27,5 %) a été formé à l'usage de l'outil informatique et moins du quart (22,0 %) formé à l'usage d'internet depuis leur prise de fonction (figure 2). La quasi-totalité des formateurs ayant eu des formations aux TIC l'on fait sur des initiatives propres et non celles de l'institution.
Figure 2 : Formation à l'usage de l'ordinateur et de l'Internet.
Près de la moitié des formateurs (44 %) enquêtés s'estiment faiblement compétent à l'usage d'Internet et seulement 6,5 % estiment avoir une bonne compétence. Plus du tiers des formateurs (37,6 %) s'estiment faiblement compétent à l'usage de l'ordinateur contre 10,1 % pour le téléphone mobile. Près de 15 % des formateurs estiment avoir une très bonne maîtrise du téléphone mobile contre 6,5 % pour l'ordinateur.
5.1.4 Les usages des TIC (ordinateurs, internet et téléphone mobile) dans l'exercice du métier
Dans l'exercice du métier, le téléphone mobile est surtout utilisé pour échanger avec des collègues sur les contenus d'enseignement (72,5 %), obtenir des informations d'ordre générales (53,2 %), échanger avec des personnes ressources de la discipline (52,3 %), dans une moindre mesure échanger avec les élèves maîtres sur le contenu d'enseignement (30,3 %) et avoir des informations sur des ressources éducatives (24,8).
L'internet est utilisé pour avoir des informations d'ordre générale (67,0 %), pour avoir accès à des ressources éducatives (40,4 %), échanger avec des collègues sur les contenus d'enseignement (32,1 %) et dans une moindre mesure échanger avec des personnes ressources de la discipline (22,9 %) et échanger avec les élèves maîtres (11,0 %).
L'ordinateur est majoritairement utilisé par les formateurs pour élaborer les supports de cours (73,4 %). Toutefois, près de la moitié (45,9 %) l'utilise pour élaborer des évaluations.
5.2. Discussions
L'analyse des données de la présente étude semble confirmer les résultats des travaux de Bahi (2004) et Bogui (2007). En effet, il montre que les formateurs n'accèdent toujours pas au TIC dans les institutions de formation mais dans les cybers café. Mais en plus des ce lieu habituel d'accès, la présente étude semble mettre en évidence le domicile et le téléphone mobile (Mian bi, 2012) comme autres lieux d'accès aux TIC par les formateurs. Comme dans les travaux de Mian bi (2011) avec les futurs enseignants, la présente étude met en exergue la volonté des formateurs de se former aux TIC et cela en dehors du système. En effet, tous ceux qui se font formé aussi bien à l'informatique ou à l'internet l'ont fait de leur propre initiative.
L'analyse des données de la présente étude montre que les formateurs du CAFOP d'Abidjan enquêtés font des usages pédagogiques des TIC (Raby, 2008 ; Mian bi, 2011) dans l'exercice de leur métier. En effet, avec le téléphone mobile, ils échangent (Mian bi, 2012) avec des collègues, des personnes ressources et des élèves maîtres sur les contenus d'enseignement. L'Internet leur permet d'accéder aux ressources (Bahi, 2004 ; Tiemtoré, 2006 ; Bogui, 2008 ; Mian bi, 2011) et les ordinateurs sont utilisés pour produire des documents (Mian bi, 2011).
Les résultats semblent mettre en exergue une certaine complémentarité dans les usages pédagogiques du téléphone mobile, de l'ordinateur et de l'Internet par les formateurs du CAFOP d'Abidjan dans le cadre de leurs activités pédagogiques.
Conclusion
La présente étude porte sur l'accès et les usages des TIC par des formateurs des CAFOP d'Abidjan dans le cadre de leurs activités d'enseignement. L'analyse des données montre qu'en termes d'équipements TIC, la quasi-totalité des formateurs dispose d'un téléphone mobile. La moitié des formateurs possèdent un ordinateur et une très grande majorité accède à l'Internet dans les Cybers Café et dans une moindre mesure à domicile ou avec le téléphone mobile.
Alors que l'internet permet aux formateurs d'accéder aux ressources, l'ordinateur leur permet de produire des documents (supports de cours ou évaluations) et le téléphone mobile, leur permet d'échanger avec des collègues, des personnes ressources et des élèves maîtres sur les contenus éducatifs.
L'équipement des structures de formation en matériels informatiques semble être aujourd'hui un frein à une intégration des TIC dans la formation initiale des maîtres en Côte d'Ivoire. Mais, la présente recherche semble indiquer que la complémentarité des usages pédagogiques des ordinateurs, de l'internet et des téléphones mobiles pourrait être une alternative dans le contexte ivoirien marqué par un très fort taux de pénétration du téléphone mobile et un très faible taux de pénétration de l'ordinateur. Ainsi la présente étude suggère une recherche d'envergure portant sur l'effectivité d'un usage complémentaire de l'ordinateur, l'internet et le téléphone mobile dans le cadre de la formation initiale des enseignants
Sehi Antoine Mian Bi
Ph. D., Maître Assistant TICE à l'ENS d'Abidjan
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http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/fr/
Références bibliographiques
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