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Les pratiques numériques des jeunes et l'école

Françoise Chapron, IUFM Université de Rouen, aux Journées académiques des professeurs documentalistes de l'Académie de Rouen, 28-01-2009.

   « L'intérêt porté aux pratiques culturelles des jeunes n'est pas nouveau et bien des études sont disponibles depuis les années soixante dix. Cependant aujourd'hui, l'impact des médias et des outils numériques, Internet en premier lieu, joue un rôle essentiel dans la culture des adolescents que sont les jeunes hors l'école et des élèves quand on les considère dans le cadre scolaire. Les frontières de ces deux sphères sont de moins en moins étanches et le système éducatif lui-même a depuis une trentaine d'années porté son regard sur le hors scolaire. Pour autant société et École, si elles entretiennent des liens évidents et interactifs, ne se confondent pas Les missions de l'école en lien avec la société restent définies de façon spécifique notamment par ses finalités de transmission d'une culture commune autant que de préparation à l'autonomie intellectuelle et à la citoyenneté. »

   En page 10, F. Chapron évoque de façon assez sibylline « des séances incontournables qui débloquent des difficultés récurrentes et centrales. (...) Cela n'implique pas de négliger les travaux menés en collaboration avec les professeurs de discipline ou divers partenaires qui concourent à la construction d'une culture scolaire et générale.

   Aujourd'hui face à des élèves souvent persuadés de leurs compétences il est nécessaire de mettre en oeuvre des situations qui fassent sens, déstabilisent leurs certitudes (ou au contraire valorisent des compétences acquises pour aller plus loin) Leur faire comprendre l'intérêt d'améliorer leur compétences, de démystifier un domaine qui reste malgré leurs usages quotidiens souvent opaque, viser la compréhension des outils et des modes de production, traitement et circulation de l'information y compris ceux de leur quotidien, suppose effectivement un effort de préparation didactique nouveau mais c'est aussi par leur activité, les résultats les découvertes qu'ils font, et non seulement notre discours si organisé soit il qu'on peut dépasser une forme d'ennui ou un discours un peu blasé ou de rejet. Pour cela, il faut créer des situations qui les obligent à une activité intellectuelle à se poser des questions par des modalités diverses, dont la situation problème abordée l'an dernier n'est qu'une approche possible. L'essentiel est de "les accrocher" et de les obliger à réfléchir sur leurs actions et à les formaliser avec une distance critique. Ceci suppose de les faire travailler, eux, en séance plus que soi même ; le travail de conception est en amont et la médiation pédagogique s'exerce pendant la séance pour mettre en oeuvre un scénario dynamique pour eux et ménageant des moments de réflexivité et de dialogue, gages d'une formalisation possible. »

   Naturellement aucune allusion aux propositions de l'EPI et du groupe ITIC de l'ASTI d'un enseignement spécifique de l'informatique et des TIC assuré par des enseignants formés. Ces propositions ne sont pas arrivées jusqu'à l'IUFM de Rouen ou ne méritent pas d'être évoquées.

Article de 11 pages au format pdf :
http://documentaliste.ac-rouen.fr/spip/IMG/pdf_pratiques_culturelles_chapron.pdf.

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Association EPI
Mai 2009

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