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Bulletin du CRIFPE (juin 2006), Centre de recherche inter universitaire sur la formation et la profession enseignante.

Rencontre avec : Georges-Louis Baron, professeur, Université Paris 5, Sorbonne. Réflexions sur les TIC en éducation (extraits)

Thierry Karsenti : Nous sommes actuellement en 2006. Selon vous, quels sont les défis que les enseignants du primaire et du secondaire doivent relever quand ils souhaitent faire usage des TICE en salle de classe ?

G.-L. Baron : Les défis sont évidemment nombreux. Je crois que le premier est celui de la maîtrise des outils que l'on prescrit aux élèves, ce qui met l'accent sur l'importance de la formation des enseignants. Un deuxième me semble être la possibilité d'un soutien apporté par l'administration et les prescripteurs intermédiaires aux actions ne se situant plus sur le front de l'innovation.

   Bien que les technologies soient maintenant largement répandues, elles ne peuvent s'appuyer sur des traditions anciennes et leur usage repose sur des encouragements, des incitations et des soutiens de la part des institutions après la fin des innovations. Un dernier défi, enfin, plus collectif, est que la profession enseignante puisse continuer à faire oeuvre d'invention dans le domaine ; cela signifie, concrètement, que les innovations portant sur les technologies les plus récemment apparues doivent pouvoir bénéficier d'un soutien suffisant.

Thierry Karsenti : Professeur Baron, dans certaines classes, les TICE sont très présentes. Dans d'autres, non. Certaines écoles, certains lycées sont marqués par la présence des TICE. Selon vous, qu'est-ce qui explique ces différences, dans des contextes ou milieux souvent similaires ?

G.-L. Baron : On sait qu'en général, dans un contexte favorable, les TICE se développent. Sinon, elles stagnent ou régressent. Identifier les facteurs favorisants est plus complexe. On sait cependant qu'importe toujours la présence dans les programmes d'études de contenus et compétences liés aux TIC et d'activités les utilisant. On a mis en évidence aussi le rôle capital des responsables d'établissements et des prescripteurs intermédiaires, ainsi, bien sûr, que la présence de collectifs d'acteurs motivés et reconnus compétents (avec en particulier la figure de formateurs spécialisés et mobiles), ce qui pose à nouveau la question de la formation des enseignants.

(Extrait des pages 12 à 16) du document : http://formation-profession.org/files/502/bulletin_v12_n3.pdf.

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Association EPI
Septembre 2007

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