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Cameroun : Programmes – pas très Net

Alain Tchakounte, Cameroon Tribune (Yaoundé), 29 Mars 2007.

   La frontière entre Centre de ressources multimédia et cours d'informatique n'est pas encore clairement définie dans les lycées et collèges.

   Le censeur chargé de l'animation pédagogique du centre des ressources multimédias du lycée Général Leclerc tient avant tout à lever l'équivoque : « Le centre multimédia ne dispense pas des cours d'informatique. C'est une bibliothèque virtuelle où les élèves enrichissent leurs cours, font des recherches et consultent Internet pour approfondir leurs leçons et préparer leurs exposés. » Pour Ernest Mbarga, les élèves doivent arriver au centre de ressources multimédias, ayant déjà les acquis dans l'utilisation de l'outil informatique, puisqu'ils viennent faire des recherches. Mais ce que l'on observe, c'est que la plupart du temps, les cours pratiques d'informatique se déroulent dans le centre de ressources multimédia, empiétant sur le domaine de ce qu'on appelle ici des « ateliers d'informatique ». « En fait c'est ce qui devrait être. Au cours de ces ateliers, les enfants suivent des enseignements sur la science informatique », ajoute-il. Mais cet enseignant reconnaît que la charrue a été mise avant les boeufs, d'où sa présence, veiller à ce que le CRM respecte ses objectifs.

   En ce qui concerne les programmes, ils sont assez vastes et évoluent en fonction de la classe. Ils concernent essentiellement la présentation matérielle des ordinateurs et l'introduction aux logiciels entre autres. Au lycée Leclerc, chaque classe a 2 h d'informatique par quinzaine, soit 34 heures par an. Même si la grosse difficulté réside encore dans le déficit d'enseignants.

   Seuls deux profs d'informatique ! « Au cours d'informatique, on apprend à ouvrir des fichiers, envoyer des messages Internet, allumer un ordinateur, connaître le clavier », explique le jeune Ngue Ngwa Gaby élève en classe de 3e. Son cours se déroule tous les jeudis, mais ce mercredi matin, il est venu faire des recherches en microbiologie au centre des ressources multimédias.

   « La théorie ne pose pas de problèmes particuliers, soutient Ernest Mbarga. Mais les soucis se situent au niveau de la pratique, à cause du manque de professeurs. » Mais surtout, reconnaît-il, parce que les ateliers informatique – qui pourraient être instaurés dès la rentrée scolaire prochaine – n'existent pas encore formellement. En attendant, on s'organise comme on peut pour les séances pratiques qui accompagnent les cours théoriques.

http://fr.allafrica.com/stories/200703290335.html.

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Association EPI
Avril 2007

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