NOUS AVONS LU
 

Les nouvelles frontières de la recherche française (extraits)

Annie Kahn, Le Monde du 16 septembre 2005, page 17.

   « L'inauguration, vendredi 9 septembre, d'un centre de recherche Alcatel en Inde confirme l'attrait grandissant des pays en développement. Non seulement comme terre d'accueil de centres de production, mais aussi pour abriter des activités exigeant une main d'oeuvre très créative et qualifiée. L'idée qui prévalait, il y a quelques années, selon laquelle les activités à forte valeur ajoutée n'étaient pas menacées par les pays à bas coût de main d'oeuvre, a fait long feu...
   « Car la technologie qui y sera développée, le WiMax, permettant d'acheminer des communications radio à haut débit, est particulièrement bien adaptée au marché indien où la téléphonie fixe est peu dense. Mais comme tous les produits de ce secteur, cette technologie incorpore une forte dose de logiciels domaine dans lequel les Indiens sont réputés et effectuent un travail de qualité pour un coût bien moindre qu'en Europe. ... La mondialisation de la recherche peut donc avoir des effets positifs en termes d'emplois dans les pays en développement comme dans les pays développés. À condition toutefois qu'une main-d'oeuvre et un environnement de qualité soient au rendez vous. Ce qui est de moins en moins le cas en France. »

     Faut-il redire une fois de plus que les responsables successifs du Ministère de l'Éducation nationale n'ont pas vu venir cette impérieuse nécessité de former à une maîtrise par le plus grand nombre, de l'informatique et des TIC ? Responsables ils le sont, mais d'une absence de vision prospective qui nous coûtera de plus en plus cher. Combien de fois l'EPI est elle intervenue, depuis le début des années 80, aux cabinets des différents ministres, de droite comme de gauche, pour plaider pour un enseignement de culture générale de l'informatique et des TIC au collège puis au lycée ? Combien de fois nous fut-il répondu qu'il suffisait « d'utiliser l'outil » et même que l'on a trop d'informaticiens ! Les résultats sont là. La main d'oeuvre de qualité n'est pas au rendez vous. Est-il indispensable de persister dans l'erreur quand l'avenir technologique du pays est en jeu ?

EPI

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Association EPI
Octobre 2005