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NOUS AVONS LU Traitement de texte et production de documents (Questions didactiques) Ouvrage collectif sous la direction de Bernard André, Georges-Louis Baron et Éric Bruillard, éd. INRP et Paris XII * Gédiaps, 2004, 222 pages, 21 euros.
Concernant le système scolaire français, cette appropriation a récemment été reconnue comme importante, comme en témoigne la création en 2000 du brevet informatique et Internet (B2i), qui spécifie un certain nombre de compétences que les jeunes doivent s'être appropriées dans le maniement de progiciels. Au-delà de cette démarche de simple évaluation qui ne spécifie pas de curriculum, les progiciels figurent également au programme des cours de technologie au collège. Ils sont en outre « enseignés » à de très nombreux publics aussi bien en formation initiale que professionnelle et sont devenus des objets d'enseignement et de formation. Sous une apparence simple et banale, les progiciels et même le traitement de texte restent cependant complexes à appréhender, mobilisant des processus de traitement et de communication d'information en général peu conceptualisés. Dans l'enseignement, au sein de la vaste nébuleuse qu'on dénomme actuellement, par commodité, technologies de l'information et de la communication (TIC), le traitement de texte est sans doute, partout dans le monde, l'outil le plus utilisé, de l'école primaire à l'enseignement supérieur. De manière discrète ou radicale, il modifie les modalités et les règles de production et de publication de documents, notamment quand ces derniers ne sont pas associés à un support « papier » mais sont destinés à être lus sur un support « électronique ». Pour autant, est-il un outil sans problème, un « ustensile » d'écriture sans technicité associée, ne nécessitant que peu de conceptualisation ? L'engouement pour la micro-informatique, la croyance tenace en la simplicité des interfaces graphiques, ont promu l'idée que se servir d'un logiciel ne nécessiterait pas de compétences, qu'il suffirait de connaître à minima les menus qui envahissent l'écran. Les difficultés rencontrées par les utilisateurs du traitement de texte, l'observation de leurs travaux, les questions qu'ils posent aux formateurs, invitent cependant à la prudence et au questionnement sur les limites d'une appropriation par simple procédure d'essais et erreurs des fonctions les plus visibles. Ce qui semble si simple est bien un système complexe, initialement développé pour des usages professionnels, incorporant des concepts sophistiqués, dont la mise en oeuvre à l'école pose des problèmes d'enseignement délicats et intéressants. » - La première partie (3 articles) traite de ce qu'on peut appeler les pratiques de référence typographiques dans le domaine de la production de documents. - La deuxième partie (4 articles) s'intéresse au traitement de texte comme objet d'enseignement et de formation, tant en ce qui concerne les contenus à enseigner que les modalités d'enseignement. - La troisième partie (3 articles) aborde des questions liées à la production de documents par des non professionnels de l'édition, notamment le choix sans une gamme assez large d'outils. - La dernière partie (2 articles) s'intéresse aux différentes procédures de validation proposées pour attester des compétences en informatique. - En postface, « le traitement de texte à un carrefour ». Il s'agit d'un ouvrage intéressant et attendu, tant le traitement de texte est omniprésent dans l'enseignement et la formation. ___________________ |
« Disposer d'un ordinateur et d'un accès Internet, que ce soit au travail, à l'école ou à la maison, est maintenant devenu très banal, du moins dans les pays riches. Jeu et communication mis à part, les usages dominants reposent sur l'utilisation d'outils informatiques bureautiques, aussi appelés progiciels ; d'abord, le traitement de texte et les différents logiciels apparentés (éditeurs de texte, logiciels de publication assistée par ordinateur, logiciels de création de pages et de sites Web, éditeurs multimédias, etc.) et, dans une bien moindre mesure, le tableur. Ces progiciels se caractérisent par une gamme d'applications vaste, des détournements parfois productifs (le tableur utilisé comme gestionnaire de bases de données). Omniprésents dans notre environnement personnel et professionnel, leur appropriation est considérée comme devant faire partie de la culture commune. 