NOUS AVONS LU INTERNET POUR TOUS Voici un nouveau texte dans lequel la Délégation aux Usages de l'Internet (DUI) et la Sous-Direction des TICE (SDTICE-MENESR) proclament leur autosatisfaction. De tels textes sont publiés périodiquement au fil des années. On y retrouve les mêmes déclarations définitives : le développement des TIC est une priorité du gouvernement; après les expérimentations il faut entrer dans la phase de généralisation des TIC dans l'éducation; la fracture numérique doit être réduite; la généralisation de l'usage des TIC dans la pratique pédagogique, pendant la formation en IUFM, revêt un caractère prioritaire, etc. Le texte recense une liste d'opérations matérielles, certes non négligeables (portable pour étudiants, bureau virtuel, espaces numériques des savoirs, etc.), mais on y déplore toujours l'absence d'analyse de tout ce qui fait que, malgré des conditions matérielles améliorées (nombre de machines et de branchements), les pratiques des enseignants et des élèves ne sont pas à la hauteur des attentes de la société. Loin de nous l'idée que les équipements seraient sans importance, mais ils ne suffisent pas. La formation des enseignants, et notamment la formation initiale, est fondamentale. Le texte en est encore à nous dire « À partir de 2007, le C2i devrait (et non "devra") être obligatoire pour l'entrée en IUFM ». Et pourtant, le contenu de ce Certificat n'est guère prétentieux. Et où sont les « logiciels d'autoformation en ligne » dont l'intérêt est pourtant manifeste depuis longtemps ? Former aux TICE grâce aux TICE ne serait pas incongru. Rien non plus sur l'évolution des programmes d'enseignement et, pourquoi pas, sur l'introduction d'enseignements nouveaux, « pour répondre aux nouveaux défis de l'éducation » (voir par ailleurs le texte des Directeurs d'IUFM). Pour avoir un aperçu des actions en cours, des actions projetées et des lacunes récurrentes, ce texte mérite d'être lu dans son intégralité : ___________________ |