NOUS AVONS LU Le dictionnaire de l'Académie en libre accès sur internet PARIS, 24 juin 2004, AFP. L'Académie française a présenté jeudi la version informatisée de son Dictionnaire, fruit de la collaboration avec le laboratoire ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française) du CNRS/Université Nancy 2. « La vieille dame du Quai de Conti, que l'on croit figée dans le temps, est dans le coup », a assuré le secrétaire perpétuel, Hélène Carrère d'Encausse, lors de cette présentation à laquelle assistaient plusieurs « immortels » (Jean Bernard, Jean-François Revel, Frédéric Vitoux, etc). La neuvième édition du dictionnaire de l'Académie est désormais en libre accès sur internet pour sa partie publiée, de A à Négaton, (ndlr : négaton est un électron de charge négative), sur le site de l'Académie comme sur celui de l'ATILF (http://www.academie-francaise.fr - http://www.atilf.fr). Le texte est mis en ligne au fur et à mesure de l'avancement des travaux de la Compagnie, créée en 1635. Il est par ailleurs possible d'accéder à la dernière édition complète du dictionnaire, parue en 1932-1935. Le laboratoire ATILF a assuré l'informatisation de ces deux éditions et a élaboré pour l'occasion un moteur de recherche qui offre divers modes de consultation. Le site de l'ATILF permet également de se reporter, article par article, aux première, cinquième et sixième éditions de 1694, 1798 et 1835. « On peut ainsi considérer l'état de la langue à une époque donnée, fidèlement reflété par chacune d'entre elles, et mesurer en les comparant l'évolution de l'usage, que l'Académie a mission d'enregistrer et de guider », selon l'ATILF et l'Académie. Grâce à un système de liens, le public dispose de surcroît d'outils lexicographiques complémentaires : le Trésor de la Langue Française (http://www.atilf.fr/tlfi), réalisé par l'ATILF et informatisé dans le cadre d'un projet national qui vise à constituer, avec la mise en ligne de dictionnaires anciens et modernes, un édifice unique et cohérent, et la base de données textuelles Frantext. L'Académie française, qui manquait de moyens pour se lancer seule dans une telle entreprise entamée depuis plusieurs années « s'est félicitée que cette collaboration avec l'ATILF fasse connaître à ses travaux une plus large diffusion ». « Internet peut ramener vers la lecture sur papier les jeunes générations », a estimé Mme Carrère d'Encausse. Parmi les très nombreuses possibilités de ce nouveau service, les auteurs de l'informatisation ont montré comment, en tapant un mot selon sa seule phonétique (« sinocéfal »), on obtient immédiatement le mot exact (« cynocéphale ») ou encore comment on obtient la liste des mots commençant par « a » et finissant par « ent », etc. ___________________ |