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LE NOUVEL ORDRE ÉDUCATIF MONDIAL : OMC, BANQUE MONDIALE, OCDE, COMMISSION EUROPÉENNE
par Christian Laval et Louis Weber (coord.), éditions Nouveaux Regards/Syllepse,

sera disponible le 10 novembre prochain (144 pages, 10 €, franco de port).

     Cet ouvrage est consacré aux organisations internationales qui aujourd'hui influencent, pour ne pas dire déterminent, les politiques nationales d'éducation. Au-delà des différences dont il convient de tenir compte si on veut décrypter une réalité là comme ailleurs complexe, on est frappé par un bruit de fond commun. Il est dans les mots, qui sont ceux de la vulgate libérale ordinaire : rentabiliser les investissements, diminuer les coûts, former à la flexibilité et à l'adaptabilité, entretenir l'employabilité. S'y ajoutent, le sujet s'y prête, des notions comme le capital humain et le capital social. Ce qui, au total, permet de percevoir les contours et les hiérarchies d'un nouvel ordre éducatif mondial.

     L'OMC, la Banque mondiale, l'OCDE et la Commission européenne voient d'abord dans l'éducation et la formation un instrument au service de l'économie.

     Elles veulent, comme il est dit de façon lancinante dans leurs écrits, y adapter les systèmes éducatifs, les rendre plus flexibles, généraliser la logique managériale directement importée des entreprises. Voire, comme le voudrait l'Organisation mondiale du commerce, faire de l'éducation une marchandise, dont la vente sur un futur marché national et international de la formation obéirait aux règles ordinaires des transactions commerciales, et transformer les établissements scolaires en fournisseurs de services dont les élèves et les étudiants seraient les consommateurs plus ou moins solvables.

     Les auteurs refusent cette perspective. Elle ne ferait qu'aggraver les problèmes nombreux auxquels l'éducation fait face aujourd'hui, partout dans le monde.

     La mondialisation libérale de l'éducation n'est pas une catastrophe naturelle. Elle est le résultat d'une politique choisie par les gouvernements. La combattre, c'est aussi vouloir une société plus humaine et plus juste dans laquelle l'éducation est un droit humain fondamental, un bien public accessible à toutes et à tous.

     Yves Baunay, Roser Cuss***, Guy Dreux, Christian Laval, Daniel Rallet et Louis Weber travaillent sur les politiques des organisations internationales à l'Institut de recherches de la F.S.U. Ils sont membres de l'équipe de rédaction de la revue Nouveaux Regards.

     Les commandes peuvent être adressées dès maintenant à l'Institut de la FSU (mél ci-dessous)

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Institut de Recherches Historiques, Économiques, Sociales et Culturelles (IRHESC)
3/5, rue de Metz, 75010 PARIS
Tél : 01 44 79 90 41 ; Fax : 01 48 00 08 93
Mél : institut.fsu@wanadoo.fr
Internet : http://www.institut.fsu.fr

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Association EPI
24 octobre 2002

 

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