L'ÉCOLE ET LES RÉSEAUX NUMÉRIQUES Inspection Générale de l'Éducation Nationale, juillet 2002 Rapport à Monsieur le Ministre de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche. " La première partie, après avoir fourni quelques repères quantitatifs, présente des situations et des pratiques observées dans les classes au cours de l'année scolaire 2001-2002. Certaines d'entre elles, devenues quotidiennes, témoignent d'une évidente généralisation des recours aux technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement ; d'autres, liées à des projets extra ordinaires à ce jour, ouvrent sur des attentes et des questionnements nouveaux. Toutes renvoient aux mêmes interrogations : qu'apprend-on et comment apprend-on ainsi ? Les acquis réels ou attendus, mais également certaines dérives apparaissent clairement dès que l'on s'efforce de relier les principes fondamentaux qui organisent tout enseignement et l'intégration, dans la pratique des élèves et des maîtres, des technologies de l'information et de la communication. La deuxième partie traite des conditions de la généralisation: le passage de la situation expérimentale ou pionnière, que nous quittons actuellement, à la banalisation et à la pleine intégration visées par les textes mais non atteintes à ce jour, exige de repenser les investissements et la conduite du changement. L'informatisation d'une entreprise ou d'une organisation de la taille et de l'importance stratégique de l'éducation nationale ne peut s'envisager sans reconsidérer à la fois les moyens financiers et humains que l'on y consacre, le rôle de l'encadrement et les outils du pilotage. En intégrant des méthodes et des dispositifs nouveaux l'École évolue de l'intérieur. Il lui faut également réagir à un environnement moins stable qu'auparavant, mais devenu, du fait des technologies de l'information et de la communication, plus prégnant. De nouveaux acteurs apparaissent sur le " marché " de l'éducation, de nouvelles attentes des " usagers " se font jour ; il importe d'anticiper les évolutions, de savoir raison garder sans ignorer les potentialités qui émergent, de réaffirmer les missions fondamentales de l'École tout en guidant son évolution et en maîtrisant ses échanges avec l'extérieur. C'est l'objet de la troisième et dernière partie." Ce rapport, fort bien réalisé, laisse néanmoins un sentiment de déjà lu. Tant de choses ont déjà été dites et écrites qu'il est difficile de se renouveler dans ce domaine exploré depuis plus de trente ans. Il ne suffit plus depuis longtemps de pointer les problèmes (insuffisante formation des enseignants, nécessité d'une recherche pédagogique active, nécessité d'une impulsion forte de l'institution, inégalité devant l'informatique, manque de contrôle des compétences dans les examens et concours, généralisation du " bricolage pédagogique " faute de formation et de mémoire collective des acquis, etc.), il y a nécessité d'agir et vite. Voir, par ailleurs les déclarations du Conseil Supérieur des Technologies de l'Information (CSTI). Une fois de plus, l'Igen, après s'être mise longtemps en travers du développement des technologies nouvelles (mais l'époque est heureusement révolue) se pose en " observatrice lucide ". Mais ne serait-il pas temps pour elle de jouer résolument un rôle moteur comme elle a déjà su le faire dans le passé (développement des travaux pratiques dans les sciences expérimentales, mise en place et généralisation des CDI... ) ? Ainsi son influence pourrait être décisive au niveau des formations initiales et continues notamment par le biais des concours de recrutement des enseignants qui restent une des clés essentielles au moment où l'on s'apprête à renouveler en masse. Rapport complet (75 pages) et annexes sur : ___________________ |