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L'informatique et les technologies associées
dans l'enseignement

Congrès national SNES avril 1993 à Bourg-en-Bresse
Annexe au thème 1

 

   Quelles sont les demandes du SNES dans ce domaine ?

1. Une politique de développement de l'informatique scolaire globale, planifiée, se développant dans la durée et relayée à tous les niveaux La décentralisation ne dispense pas le Ministre de l'Éducation nationale de la définition d'une telle politique qui impulserait les actions des différentes académies et assurerait leur cohérence. Une vision globale est indispensable aux enseignants, aux élèves, aux parents et aux responsables à tous les niveaux.

2. Formation des personnels

   C'est la priorité numéro un. Une structure nationale de pilotage doit avoir deux rôles fondamentaux dans ce domaine :

  • faire une étude prospective des besoins concernant l'informatique dans la société et dans l'enseignement,
  • adapter les contenus de formation des maîtres, et les concours de recrutement, aux besoins ainsi déterminés.

a - Formation initiale

   Il est urgent de donner une place importante à la formation à l'informatique, et à ses utilisations dans toutes les disciplines, dans les universités et dans les IUFM.

  • en didactique et pédagogie des disciplines
  • comme objet d'enseignement
  • pour la gestion des apprentissages des élèves
  • comme outil de travail personnel
  • etc.

   Il est indispensable que chaque étudiant d'IUFM ait à sa disposition un ordinateur portable pour la durée de ses études.

b - Formation continue

   La formation continue doit répondre à la diversité des attentes. Elle doit s'adresser à tous les personnels de l'éducation nationale et doit permettre à chacun de trouver la formation adaptée à ses besoins (débutant ou déjà formé). La formation à l'utilisation pédagogique de l'informatique et des technologies associées ne doit plus être ignorée (ou reléguée au dernier rang) dans les stages de formation continue. Les personnels ayant acquis des qualifications par la formation continue (en particulier les formés « lourds » en informatique) doivent voir ces qualifications reconnues universitairement, et prises en compte dans le déroulement de leur carrière. Il faut relancer les CFIAP (centre de formation à l'informatique et à ses applications pédagogiques) en leur donnant comme double rôle de dispenser une formation générale à l'informatique et de former à l'utilisation pédagogique de l'informatique les futurs enseignants.

3. Informatique au collège

a - Objet d'enseignement

   L'informatique est actuellement présente dans le programme de technologie dont elle représente environ le tiers. Ainsi, après l'éveil technologique commencé dès l'école élémentaire, une culture technologique avec sa composante informatique légitimé en cette fin de siècle, se poursuit au collège. Nos réserves ne portent pas sur le fond mais sur les difficultés réelles d'application dues à un programme probablement trop ambitieux, à une formation insuffisante des enseignants et à une carence des matériels. Ces difficultés ne doivent pas pour autant conduire, comme le préconise semble-t-il le rapport du conseil national des programmes « pour l'évolution des collèges », à la suppression de la partie informatique du programme de technologie. Il faut les surmonter en formant les enseignants et, par le biais de programmes rénovés, en incitant les collectivités locales à équiper les établissements de matériels modernes en nombre suffisant.

b - L'informatique dans les disciplines (voir lycée)

4. L'informatique au lycée

a - Pour un enseignement de l'informatique

   Le SNES a toujours défendu l'option informatique des lycées tout en proposant son évolution pour mieux l'adapter à un plus large public. Il s'est opposé résolument à sa suppression. La plupart des arguments avancés contre l'option informatique sont spécieux et cachent difficilement une volonté d'économie de postes d'enseignants. Pourtant, dans les contextes économique, industriel, scientifique et social actuels, dans un monde où l'informatique est omniprésente, il est normal que tout élève puisse disposer au collège, puis au lycée, d'un enseignement de culture générale en informatique. Celui qui n'aura pas acquis un minimum de culture informatique sera l'illettré du troisième millénaire. Deux solutions sont envisageables : un enseignement semestriel obligatoire pour tous les élèves de seconde, puis des options diversifiées en première et en terminale, ou des options dès la seconde.

   De telles mesures seraient à la hauteur des enjeux ; beaucoup plus en tous cas que des ateliers de pratique aux contours incertains et aux modalités de création très aléatoires.

   Un tel enseignement permettrait le développement de l'utilisation de l'informatique dans l'ensemble des disciplines générales et techniques, et répondrait à un souci de démocratisation légitime de l'informatique. Le congrès en réclame d'urgence la création à la place de l'APTIC.

b - L'informatique dans les disciplines au collège comme au lycée

   Avant même que les programmes officiels ne prévoient explicitement l'utilisation de l'informatique, de nombreux collègues dans la plupart des disciplines, l'intègrent à leur enseignement : expérimentation assistée par ordinateur, simulation en sciences expérimentales, traitement de texte, lexicométrie, nouveaux supports de communication en français, banque de données...

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Septembre 2014

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