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NOUS AVONS LU LES TIC DANS L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : Mai 2002 http://www.educnet.education.fr/actu/default.htm Il s'agit d'une enquête commandée par l'ex-ministère de la recherche à ITEM-Sup (dont l'EPI est membre) visant à apporter des compléments d'information sur la façon dont les enseignants du supérieur vivent l'intégration des technologies dans leurs pratiques professionnelles. ITEM-Sup a eu recours à une entreprise spécialisée dans les sondages (I + C) qui a contacté, sur la base d'un questionnaire d'enquête comportant des questions ouvertes, un panel représentatif d'enseignants. 720 personnes ont été sollicitées. Elles se répartissent ainsi : 45 % sans suite, 36 % sont impliquées actuellement dans l'utilisation des TIC, 8 % le seront prochainement, 2 % ont été impliquées mais ne le sont plus, 9 % ne souhaitent pas l'être. C'est donc sur un ensemble relativement réduit, compte tenu du nombre d'enseignants du supérieur, que porte cette enquête. D'autant que l'on ne sait strictement rien des 325 collègues n'ayant pas répondu. Il y a de fortes chances qu'ils viendraient grossir les rangs des enseignants attentistes sinon hostiles. Mais il en est ainsi des sondages. Retenons les aspects positifs. Alors qu'une étude réalisée en 1991 situait la proportion d'utilisateurs des technologies entre 5 et 10 %, on peut estimer qu'environ 44 % des enseignants contactés sont impliqués ou le seront prochainement. Si on ramène aux enseignants ayant répondu, le pourcentage est bien plus optimiste, de l'ordre de 70 % ! Impliqués, ça veut dire quoi ? Nous retrouvons là un phénomène que l'on connaît bien dans l'enseignement secondaire. Si les enseignants utilisent assez systématiquement les apports des TIC (notamment Internet) pour leurs besoins personnels (recherche de documentation, préparation de cours, courrier électronique...) ils sont moins prompts à les utiliser pour des raisons pédagogiques : "S'ils sont majoritaires à utiliser les technologies en dehors des situations d'enseignement l'utilisation pédagogique s'avère bien plus limitée" (p. 34). Et plus loin : "Il est intéressant d'observer également que le pourcentage de non-réponses est largement supérieur dans la question relative aux utilisations dans le contexte pédagogique, atteignant presque l'équivalent du tiers des personnes interrogées" (le tiers des 36 % qui pratiquent) (p. 34). Il apparaît assez clairement que l'essentiel des pratiques se situe dans le cadre des exposés en cours et en TP (importance de PowerPoint), les TIC ayant ainsi tendance à venir renforcer une pédagogie "expositive". "Alors qu'elles comportent un potentiel sans précédent dans l'histoire de l'éducation, les technologies semblent plutôt venir renforcer les pratiques pédagogiques usuelles dans l'enseignement supérieur" (p. 37). On regrette l'absence de toute information sur l'utilisation de l'ordinateur dans les laboratoires de Biologie et de Physique. L'ExAO existait-il au niveau du questionnaire ? Comme dans l'enseignement secondaire, on retrouve les éternels problèmes : manque de formation, matériels insuffisants parfois obsolètes, manque de personnes-ressources, appel systématique au bénévolat... Il nous semble qu'une enquête plus qualitative serait maintenant indispensable car de l'aveu même des auteurs : "cette enquête ne permet pas d'évaluer le niveau de généralisation des pratiques pédagogiques intégrant les technologies, car nous n'avons pu obtenir d'information sur la fréquence de ces utilisations par les enseignants, ni sur leurs prescriptions de travaux intégrant un tel usage" (p. 63). On retrouve la même question qu'au niveau des écoles, collèges et lycées : que veut dire au juste "pratiquer les TIC au plan pédagogique ?". Paru dans la Revue électronique de l'EPI n° e49 de juin 2002. ___________________ |
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