NOUS AVONS LU
 

Dans l'US-MAG (SNES), n° 570, mai 2002,
dossier "FORMATION CONTINUE DES PERSONNELS"

Formation continue et nouvelles technologies

     S'agissant de la formation aux TIGE, la situation actuelle n'est pas satisfaisante certes, les TIGE représentent 17 % du volume de formation continue, mais la formation est concentrée sur des stages courts, d'apprentissage d'outils, sans suivi, ni continuité. Pire, les stages lourds ont disparu alors que les personnels formés dans les années 80 vont partir en retraite. Il faudrait des formations plus longues, mieux adaptées aux besoins, qu'il s'agisse de donner une formation de base à l'informatique qui fait cruellement défaut ou d'approfondir la réflexion sur les usages disciplinaires pour permettre aux enseignants de mieux les maîtriser et de participer à la production d'outils pédagogiques. D'autre part, le ministère préconise de développer la formation continue au moindre coût en mettant des conférences, des conseils en ligne.

     Mais diffuser de l'information n'est pas former : la formation passe par un processus de socialisation, où les interactions entre les personnes jouent un rôle essentiel.

     Si on sort de cette conception du "on line" comme substitut bon marché de la formation continue "physique", on peut par contre essayer de réfléchir à ce que pourrait être l'apport des TICE à la formation continue. Partons de ce qui existe : des échanges sur des listes de diffusion, des sites personnels, d'associations de spécialistes, des sites académiques... Les enseignants utilisent les ressources numériques pour eux-mêmes avant de les exploiter avec leurs élèves : auto-formation, constitution de ressources documentaires, élaboration d'exercices, de cours... Le rôle du service public de formation continue serait de faciliter ces échanges entre pairs, de coordonner les initiatives, de faciliter l'accès aux ressources documentaires, de mettre en ligne des conclusions de stages, des fiches de cours, d'exercices, de textes.

Deux conditions

  • y mettre les moyens (décharges à des enseignants pour concevoir, alimenter les sites, assurer le suivi, le conseil) ;

  • modifier le fonctionnement de l'institution scolaire car le travail coopératif, le fonctionnement en réseaux se heurtent trop souvent à une organisation hiérarchique qui bride les initiatives ou entrave les échanges.

Daniel Rallet

Paru dans la  Revue électronique de l'EPI  n° e49 de juin 2002.

___________________
Association EPI
12 juin 2002

Accueil

Sommaires des Revues