Enseignement optionnel de l'informatique
(voir bulletins EPI nos  29, 30, 31)

 

   Cet enseignement concerne depuis la rentrée 83, 38 établissements (environ 3 500 élèves) :

- 12 établissements « 1re vague » dans lesquels l'enseignement optionnel a été ouvert à la rentrée 81 et concerne donc des classes de seconde, première et terminale.

- 26 établissements « 2e vague » dont la candidature, répondant au cahier des chargés (voir Bulletin EPI n° 30 p. 51), a été retenue cette année par la Direction des Lycées.

   Le Comité Scientifique National (CSN), dont la composition a quelque peu changé (voir annexe), poursuit son travail de réflexion et d'orientation.

   Ses principales activités au cours du premier semestre ont consisté à :

- préciser l'esprit dans lequel s'effectue le travail du comité (voir texte d'orientation)

- définir ce que pourrait être une formation complémentaire pour les professeurs appelés à enseigner l'option,

- observer le terrain en portant plus spécialement l'attention à :

  • l'enseignement en terminale (12 premiers lycées).
  • des expériences d'ouverture de cet enseignement optionnel vers une ou plusieurs disciplines ou vers l'extérieur.

- prendre contact avec les missions verticales par disciplines.

   L'EPI, qui est représentée dans le CSN par son Secrétaire général, souhaite le prolongement de l'expérience et son extension raisonnable, mais considère que le moment n'est pas encore venu de décider la généralisation (voir Bulletin n° 32, compte-rendu de l'assemblée générale).


Comité Scientifique National
chargé du suivi et de l'évaluation de l'expérience d'introduction
de l'informatique dans l'enseignement général du second degré
 

Texte d'orientation

   À la demande du Directeur des Lycées, le CSN dont la nouvelle composition figure en annexe, poursuit son travail de réflexion et d'orientation sur l'Option Informatique au lycée.

   En accord avec la Direction des Lycées, le CSN souhaite privilégier l'utilisation de l'informatique comme outil et « auxiliaire de pensée » dans toutes les disciplines.

   Cette approche semble en effet la plus prometteuse pour que le futur citoyen s'approprie ce nouvel outil et en fasse un bon usage dans les secteurs d'activité qui le concerneront. C'est un objectif ambitieux dont la réalisation demandera beaucoup de temps, de travail et de moyens.

   Mais l'informatique est aussi une science autonome qui peut contribuer à la formation générale des élèves par les connaissances spécifiques qu'elle apporte, par le développement de leurs facultés de raisonnement au cours des activités d'analyse et de programmation, par le champ très divers d'applications qu'elle offre, etc.

   Une option dans cette discipline trouve donc sa place dans l'enseignement de second cycle et constitue un atout supplémentaire pour permettre aux élèves de mieux maîtriser les méthodes et les outils de l'informatique.

   L'option pourrait être le lieu où ceux qui le souhaitent apprennent de façon plus précise comment fonctionne l'outil « machine », comment sont écrits les outils « logiciels », comment créer des outils adaptés à la résolution de problèmes concrets nouveaux. Elle devrait permettre une première approche de concepts spécifiquement informatiques (langages, systèmes d'exploitation, représentation de données...) et une première synthèse des applications et des métiers de l'informatique pour que les élèves motivés puissent s'orienter ensuite vers les études et les professions de l'informatique et que tous aient une culture informatique plus générale.

   Enfin dans la perspective d'un enseignement moins cloisonné en « disciplines » l'option informatique peut être un lieu privilégié mais certainement pas unique où les élèves ont à résoudre un vrai problème, un « projet », et doivent pour cela faire preuve de méthode et mobiliser les connaissances acquises dans des disciplines différentes, par exemple les aspects construction d'algorithmes, de programmes, utilisation des matériels et logiciels étudiés dans l'option.

   Le Comité souhaite que partout on s'engage résolument sur cette voie et insiste :

- sur la nécessité au niveau de chaque académie, de chaque centre de stage, de chaque établissement d'expliquer clairement ces objectifs ; ce devrait être un des rôles des formateurs qui se rendent dans les établissements, des différents responsables de formation et des enseignants de l'option là où elle existe,

- sur les conséquences qui en découlent pour les activités et projets des enseignants actuellement en formation continue après un apport nécessaire de connaissances de base, privilégier l'étude des applications de l'informatique dans la discipline d'origine et profiter de la présence de professeurs de disciplines différentes dans un stage pour préparer des projets interdisciplinaires à soumettre aux élèves dans le cadre de l'option,

- sur l'urgence qu'il y a à introduire l'informatique dans tous les cursus de formation initiale d'enseignants et à effectuer les recherches nécessaires à l'évolution des contenus et de la didactique de chaque discipline pour une bonne utilisation de ces nouveaux modes de pensée et outils technologiques.

   Ces premières recommandations veulent simplement préciser comment s'oriente le travail après le document de juillet 83, elles seront évidemment complétées et affinées par la réflexion et surtout l'observation de ce que chacun aura su créer à son niveau cette année.

Composition du Comite Scientifique National - Année 1983-1984

- Jacques Baudé, Secrétaire Général EPI.
- Gérard Comyn, IUT - Villeneuve d'Ascq.
- Jean François Dufourd, IUT - Strasbourg.
- Philippe Facon, IIE - CNAM - Paris.
- Monique Grandbastien, Présidente du Comité - CRIN - Nancy.
- Pierre Muller, INRP.
- Germain Odermatt, IGEN.
- Janine Rogalski, CNRS.

   Une extension de l'expérience est envisagée pour 84-85. Un cahier des charges très semblable à celui de l'année précédente (voir Bulletin EPI n° 30 page 51) sera envoyé par la Direction, des Lycées aux Rectorats. Le choix des établissements se fera au niveau académique. Une formation complémentaire devra être intégrée au plan académique de formation pour les enseignants de l'option (comme le précise le cahier des charges, ces enseignants doivent avoir suivi un stage « lourd » ou une formation de niveau équivalent ; les professeurs ayant une expérience de formateur étant particulièrement qualifiés). Une préférence sera accordée aux établissements présentant des projets d'utilisation de l'informatique en liaison avec les différentes disciplines.

   La DL s'engagerait à fournir des moyens pour assurer la coordination académique de l'expérience les autres moyens étant à la charge de l'académie.

(Ce Bulletin est tiré à 5 000 exemplaires.)

Paru dans le Bulletin de l'EPI  n° 33 de mars 1984, pages 51-55.

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Octobre 2010

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