"Personne ne peut penser aujourd'hui que l'École puisse rester en dehors du formidable développement d'internet et du multimédia" peut-on lire sur l'invitation aux rencontres nationales "Nouvelles technologies, nouvelle pédagogie" du 13 mars 2000 à la Cité des Sciences et de l'Industrie.

Personne ne peut le penser et surtout pas l'EPI qui œuvre inlassablement depuis bientôt trente ans pour le déploiement de l'informatique et des Technologies de l'Information et de la Communication en général dans le système éducatif.

Le dépliant poursuit : "Il est temps de faire savoir comment les Tic modifient les connaissances des élèves et leur façon d'apprendre, comment elles transforment la relation maître/élève et la démarche de l'enseignant, pourquoi elles remettent en cause l'organisation actuelle de l'École."

Comment ne pas être pleinement d'accord. C'est le sens même des activités de l'EPI qui, par sa Revue diffusée depuis des années à plus de 3 000 exemplaires, par son magazine électronique EPI.Net, par les ressources offertes sur son Web, par ses différentes publications et par sa présence dans les colloques et manifestations diverses, s'emploie sans relâche à faire connaître les expériences et les pratiques des enseignants les plus avancés dans ce domaine des TICE.

La Revue trimestrielle de 240 pages n'a pas d'équivalent au plan national, ni même européen, selon l'enquête récente d'une agence spécialisée dans la publicité éditoriale. Diffusée en France mais aussi à l'étranger elle est particulièrement appréciée pour la richesse et la qualité des contributions. Adressée aux responsables administratifs (Ministère, Inspection, Rectorats, IUFM...) ainsi qu'à la presse, elle contribue à faire largement connaître les réalisations du terrain. Son lectorat, notamment dans les établissements scolaires, peut être estimé à plusieurs dizaines de milliers de personnes.

l'EPI a mis en place dès la rentrée 98 un nouveau site Web offrant à la communauté éducative  un ensemble de moyens pédagogiques : mise en ligne de structures d'échanges, de fonds documentaires, de fiches, catalogue illustré de la bourse des logiciels, messagerie très fréquentée (demandes d'informations, de conseils pédagogiques et techniques). Le site EPI est largement visité (plus de 1 000 personnes par semaine) et des centaines de sites francophones ont établi des liens avec lui. Ce dispositif est complété par un partenariat EPI/CRDP de Versailles à l'adresse http://www.ac-versailles.fr/epi.

L'EPI a développé ses services sur Internet par la création, en octobre 98, du magazine électronique gratuit EPI.Net paraissant tous les 15 jours. Dans chaque numéro d'une trentaine de pages sont proposées les rubriques régulières : éditorial, actualité, usages pédagogiques dans les différentes disciplines, portraits d'acteurs, bonnes adresses, etc. Ce magazine déjà plus de 5 000 abonnés et son lectorat, compte tenu de la démultiplication au niveau des organismes et établissements, des consultations en ligne, est estimé à plusieurs dizaines de milliers de personnes.

L'EPI n'a pas renoncé pour autant aux publications papier. En plus de la Revue, elle continue régulièrement à produire des dossiers faisant le point sur des démarches spécifiques. Ainsi récemment, la publication des actes du quatrième colloque "hypermédias et Apprentissages" en coédition avec l'INRP, et le dossier "Informatique à l'école primaire" (tome 2) accompagné de disquettes de programmes pédagogiques gratuits.

L'ensemble des articles parus dans les différentes publications de l'association depuis sa création en 1971 est répertorié dans "Le répertoire informatique" disponible sur disquette et téléchargeable sur le site Internet (http://www.epi.asso.fr).

Les logiciels éducatifs enfin. Au-delà les témoignages et conseils pédagogiques, les enseignants recherchent tout particulièrement des logiciels simples utilisables en classe. La bourse EPI de diffusion et d'évaluation de logiciels informatiques et multimédias à vocation pédagogique va vers eux et essaie de répondre à cette attente. Elle fournit gratuitement (ou propose des licences à prix modique) des produits bien adaptés aux besoins des enseignants. Le catalogue illustré est consultable sur http://www.epi.asso.fr. Des milliers de collègues et leurs élèves ont déjà profité de ce service.

Il est intéressant de penser également que plusieurs milliers d'écoles primaires pratiquent les jeux EPI "Maternelle et cycles des apprentissages". Ces jeux éducatifs simples, faciles d'emploi et peu chers tournent de surcroît sur les matériels anciens qui équipent encore beaucoup d'écoles. Une version multimédia sera néanmoins développée au cours de l'année 1999-2000 pour s'adapter aux matériels récents. Deux nouveaux cédéroms "MicroJeux" et "1000 mots pour apprendre à lire en Français, Anglais et Allemand" ont été récemment développés par l'EPI.

Dans le prolongement de la table ronde organisée lors du Salon de l'Éducation sur le thème "Linux et les logiciels libres, quel avenir pour l'École" et suite à la participation à Linux Expo en février dernier, l'EPI met en place une structure ayant pour objectif de porter sous ce système d'exploitation des logiciels pédagogiques et offrir ainsi aux enseignants une alternative adaptée, fiable et peu onéreuse.

Faire savoir, c'est aussi participer aux nombreux colloques, rencontres, journées, séminaires, salons consacrés au développement des TICE dans le système éducatif. L'EPI s'y emploie activement depuis des années, voire des décennies.

Faire savoir, c'est répondre aux interrogations de la presse généraliste et spécialisée. Avec le risque de ne pas être toujours compris et de voir parfois ses propos déformés tant le dossier des TICE à l'École est encore mal maîtrisé.

Ainsi, nous ne pouvons que nous réjouir de constater la volonté du Ministre de faire largement connaître les apports des Technologies de l'Information et de la Communication à l'enseignement. C'est une condition nécessaire même si personne ne songe à dire qu'elle est suffisante.

Jean-Bernard VIAUD

Président de l'EPI

Paris, mars 2000

Paru dans la Revue de l'EPI n° 97 de Mars 2000.

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(15 mars 2000)