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Edito : Quels diplômés pour la Cyberéconomie ?  ========================================================= Depuis plusieurs années prévaut l'idée que le développement économique s'appuie sur la formation de techniciens. Ce sont eux qui permettraient l'essor de nouvelles branches économiques. Ainsi tous les pays développés ont mis en place des formations courtes préparant des salariés qualifiés utilisables immédiatement dans les entreprises. Un Canadien, Robert C. Allen, a décidé d'aller y voir de plus prêt. Dans son rapport, qui vient d'être mis en ligne, il compare l'évolution professionnelle de ces techniciens et des étudiants issus des filières artistiques, sciences humaines ou " social sciences ". Et ses conclusions contredisent l'idée jusque là admise. En effet ces étudiants souffrent moins du chômage que les techniciens issus des filières courtes : alors que 13% des jeunes gens ayant suivi une formation commerciale courte sont chômeurs, seuls 3,5% des étudiants diplômés en sciences de l'éducation ne trouvent pas d'emploi. Ceux-ci bénéficient de salaires plus élevés que les techniciens. Il est vrai que l'économie a créé plus d'emplois pour ces catégories que pour les diplômés du commerce ou les techniciens et que les diplômés en sciences humaines ou en art trouvent facilement des emplois dans les entreprises. Ces résultats semblent contradictoires avec les postulats d'un essor économique largement basé sur les nouvelles technologies. Et certains ont voulu y voir la revanche de la formation classique sur les nouvelles démarches pédagogiques ou celle du crayon, voire de la plume d'oie, sur le clavier. Ce serait sûrement faire un contresens. C'est oublier que ces étudiants sortis des universités canadiennes sont des utilisateurs chevronnés des TICE dans un pays où elles ont largement pénétré les systèmes éducatifs et les foyers. Pour Robert C. Allen, l'innovation technologique a un effet d'entraînement plus par sa large diffusion dans tous les secteurs économiques que par la fabrication des outils technologiques. Pour lui, l'économie n'a pas besoin de nombreux programmeurs ou même de simples utilisateurs de tableurs. Par contre elle gagne beaucoup à utiliser des salariés capables d'adapter Excel aux besoins d'un client, de généraliser des modèles, de travailler en groupe et en liaison avec la clientèle. Cette nouvelle économie a besoin d'individus capables d'utiliser les outils de la révolution informatique, organisés, et autonomes. Bien loin d'opposer les deux formations, l'étude de Robert C. Allen montre que l'efficacité économique est à leur point de rencontre dans une culture commune qui est celle de la cyberéconomie. Saurons-nous y préparer nos étudiants ? Une étude du ministère de l'éducation nationale, publiée en mai dernier, révélait que seulement 20% des étudiants français en sciences humaines utilisaient régulièrement l'informatique. Robert C. Allen, Education and Technological Revolutions : the Role of the Social Sciences and the Humanities in the Knowledge Based Economy, November 1999. http://www.sshrc.ca/francais/nouveautes/resultats/allen99.pdf Actualités ========================================================= - EPI.Net - An 2000 - Eurydice - Régulation d'Internet - 5 000 écoles en réseau
- Marché - Reproduction - Diplômes professionnels - EAD francophone - Rentrée Pour des raisons de sécurité routière,
la date de la rentrée des classes est reportée
au mardi 4 janvier 2000. -7èmes Journées Enseignement & Multimédia - Tous les savoirs - Ressources audiovisuelles - Incubateurs Vous utilisez les TICE en classe : faites-nous part de votre expérience par un article court (2 à 3 pages), en mode texte ou en RTF, décrivant votre démarche. Vous en ferez bénéficier les milliers de lecteurs d'EPI.Net ! ********************************************************* - Doc Forum - Terminal - Jeunes 2000 - Virus
Place des TICE dans la discipline : - amener les élèves à une plus grande autonomie, faciliter la pédagogie différenciée et la progression individuelle (au lieu d'une progression " moyenne " d'une classe, adaptée à un élève " moyen ") ; - modifier la conception des élèves (et des professeurs) de l'apprentissage d'une langue vivante : abandon du cours frontal et mise en place d'ateliers qui permettent aux élèves de se prendre en charge (devenir acteur de leur apprentissage, être autonome) ; - le professeur et l'ordinateur sont des " outils de ressource " pour répondre à des besoins que l'élève identifie lui-même (le professeur sert de tuteur, de guide et de référence, pour la mise en commun des travaux individuels ou en groupe) ; - mise en œuvre de compétences transversales et de méthodologie interdisciplinaire ; - possibilité de travaux incluant d'autres disciplines ; - conforme aux instructions officielles. Ressources * en ligne (Internet, sites académique, national, privé...)
: * hors ligne (cédéroms, vidéos, labellisé MENRT, privés, réseau CNDP...) Fiches de contenus par action Intitulé : Visite virtuelle de la ville à partir
du plan interactif du métro Londonien (action très
facilement transposable à d'autres villes/langues) Description de l'action ou du dispositif Compétences travaillées : compréhension
de l'écrit, expression écrite 1. Collecte d'informations
: retrouver une information précise dans un document authentique. Démarche suivie * Préparation (5 mn à 10 mn). Les élèves sont répartis en équipes de deux. Les critères de répartition sont laissés au choix de la classe : niveaux complémentaires (un fort et un faible) ou affinités des élèves. Distribuer ensuite à chaque équipe le questionnaire du rallye et leur laisser le temps de déchiffrer et de s'assurer qu'ils comprennent les questions posées ; l'enseignant apporte toutes les réponses de façon à ce que les consignes soient bien claires avant de se connecter au site. * Compréhension de l'écrit (30 à 100 min). Connexion sur le site, puis relever les informations nécessaires pour pouvoir répondre aux questions du rallye. * Production écrite : Intégration dans la discipline en général * Variable selon le manuel utilisé : présuppose la maîtrise de la phrase complexe, des temps du présent et du passé et des prépositions * Utilisation d'internet pour trouver des supports authentiques d'actualité * Utilisation d'internet pour simuler des situations réelles Relations avec les autres disciplines Savoir-faire interdisciplinaire mis en œuvre : lecture sélective, classement d'information, porter un jugement Conditions de la réalisation * Durée : Environ 35 mn. Matériel, équipements, logiciels utilisés... Salle informatique ou salle multimédia avec un accès Internet par PC utilisé (1 ordinateur pour deux élèves au moins) et au moins une imprimante. Ce travail a été effectué dans une salle dotée de 16 PC qui ne sont pas en réseau et dont un seul était connecté à internet. Il a donc été fait en classe à partir d'un site capturé et copié sur disquettes . Le questionnaire a donc été établi de façon très empirique, à partir des éléments capturés sur disquette et non à partir du site lui-même, ce qui est assez frustrant pour les élèves comme pour les enseignants ! L'idéal est bien sûr de travailler en réseau, ce qui n'est pas encore le cas de toutes nos écoles ! Perspectives Un exemple de fiche élève "THE RACE AROUND LONDON" 1- Go to the London Active Map ( click on http://www.uktravel.com/) Chantal MANÉS Extrait de l'article à paraître dans le numéro 96 de la Revue de l'EPI Le Tour de France des pratiques pédagogiques : A Argentan, Vincent Obaton ======================================================== Nous continuons notre "tour de France des pratiques" par un arrêt dans l'Ouest. Vincent Obaton enseigne dans l'Orne. - Vincent, quelle est votre situation pédagogique actuelle ? - Je suis enseignant de mathématiques au collège Jean Rostand à Argentan. J'ai une classe de 3ème, une classe de 3ème d'insertion, une classe de 4ème d'aide et de soutien, une classe de cinquième et une classe de sixième. Je m'occupe également, avec un collègue, de la section Internet du collège. Je fais aussi de temps en temps des interventions au CIPPA ( Cycle d'Insertion Professionnelle Par Alternance ) au niveau de l'informatique. - Avez-vous des projets pour cette année ? - Le principal projet est la section Internet. Elle est constituée de 16 élèves venant de toutes les sixièmes du collège. Nous formons ces élèves pour qu'ils puissent créer et organiser le site du collège. Après cette période de formation de webmasters, ils chapeauteront d'autres élèves pour les aider à créer des pages web et pour en gérer la production et la publication. Ils prendront aussi en charge des élèves de sixième en difficulté pour jouer le rôle de tuteurs et les aider dans leur travail. Ils pourront par exemple créer des fiches méthodes ensemble et les publier sur le site. Le but de cette section est de créer un site du collège, construit, géré et organisé par les élèves. - Et en cours, vous utilisez l'informatique ? - J'utilise aussi beaucoup l'informatique dans mes cours de maths pour les 4èmes d'aide et de soutien et les 3èmes d'insertion. Ils travaillent sur des logiciels de calcul mental, de résolution d'exercices et avec un tableur pour construire des factures, des bons de commande et des feuilles de paye. Je souhaite dans l'avenir utiliser l'informatique pour découvrir des notions de géométrie avec les élèves à l'aide de logiciels de construction comme Cabri, Chamois, Geoplan et Géospace. Mais pour cela il faudrait des salles mieux équipées ou pouvoir travailler en petits groupes. - En dehors de la classe, comment l'informatique vous aide-t-elle ? - A titre personnel j'utilise l'informatique pour préparer tous mes cours. Je travaille aussi beaucoup sur l'évaluation des élèves. On trouvera sur mon site des documents à ce sujet, par exemple un livret de suivi des savoirs et savoir-faire des élèves ainsi que des liens. J'ai commencé à développer un logiciel d'évaluation. Il avance doucement mais sûrement. Une version de présentation est en téléchargement sur mon site. J'utilise aussi l'informatique pour communiquer avec des collègues de toute la France et pour avoir des échanges sur nos pratiques pédagogiques. Ca c'est vraiment extraordinaire ! Je sors enfin de la solitude pédagogique de l'enseignant. Le web me permet également de récolter toutes sortes de documents tant il y a de sites de mathématiques sur internet. - Comment voyez-vous l'évolution des TICE dans le système éducatif français ? - Je trouve que depuis un ou deux ans il y a eu beaucoup d'efforts pour développer les TICE dans les collèges. Mais il reste encore beaucoup à faire et aussi beaucoup d'argent à donner. C'est dur pour un collège d'environ 550 élèves de n'avoir que trois salles d'informatique, dotées chacune de seulement huit ordinateurs, sachant qu'elles sont occupées déjà par l'enseignement de la technologie. - Qu'est-ce qui freine l'intégration des TICE ? - D'abord le manque de formation des enseignants. L'utilisation des tableurs a été introduite dans les programmes de maths alors que certains enseignants n'ont jamais utilisé un ordinateur de leur vie. Comment peuvent-ils faire face si on ne les forme pas ? Il faudrait également plus de moyens de façon à travailler en classe entière. Enfin l'évolution trop rapide des nouvelles technologies est aussi un frein. Il faut trop souvent reconduire les moyens. Vincent Obaton ( VincObatMaths@wanadoo.fr
) (suite dans la seconde partie) ============================================================ Envoyez un mèl à courrier@epi.asso.fr
avec dans le texte : Rédacteur en chef : François Jarraud Enseignement primaire : Pierre-Marie Lasseron
Attention ! Prochaine parution le 15 janvier 2000 ============================================================= --------------------------------------------------------------------------- (c) copyright E.P.I. Décembre 1999
_________________________________________________________________ Francois Jarraud EMail : fjarraud@geonet.fdn.fr |