EPI.NetLe magazine électronique de l'E.P.I.
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Un sondage, réalisé par la Sofres pour la F.S.U., rend compte des valeurs et des attentes des jeunes. Dans une grande majorité (71%), ils pensent vivre une époque plus difficile que celle de leurs parents, marquée par le dynamisme mais aussi par la violence, voire, pour un jeune sur cinq, par le désespoir. Aussi s'accrochent-ils à la famille, au travail et aux études, valeurs reconnues positivement par 90% d'entre eux. Huit jeunes sur dix gardent confiance en l'école et la médecine. D'autres institutions inspirent majoritairement la méfiance. C'est le cas de la justice, de la presse écrite, de la télévision qui ne recueillent l'approbation que d'environ 40% des jeunes. Un discrédit sans pareil frappe les partis politiques : seulement 9% des jeunes leur font confiance. A la lueur de ces chiffres, on comprend l'intérêt de l'enquête menée par le Ministère de l'éducation nationale sur les connaissances civiques et les attitudes des collégiens et lycéens envers la société. Elle montre que, du collège au lycée, les connaissances des élèves sur le fonctionnement des institutions s'améliorent. Mais les règles de la démocratie politique restent floues : 50% des élèves pensent que le pouvoir exécutif fait la loi. La démocratie de proximité est également méconnue : la moitié des élèves pensent que le règlement intérieur de leur établissement est rédigé par le proviseur ou le ministre. Dans ces conditions, l'irrespect des règles scolaires ne choque plus au lycée. 48% des élèves de terminale trouvent normal de copier, 49% de sécher un cours. L'incivilité devient banale en dehors du lycée : près d'un lycéen sur deux accepte de frauder le bus. Un sur trois rachète volontiers un objet volé. Deux sur trois jettent sans remords des papiers par terre. L'école peut-elle changer ces comportements et ces représentations ? On sait que c'est le pari du nouvel enseignement d'E.C.J.S. en lycée. Les enseignants auront fort à faire. Ils pourront s'appuyer sur les TICE : pour un jeune sur deux Internet est quelque chose d'important. http://www.fsu.fr/revupour/jeunes.pdf
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- Form@sup : un forum sur la formation ouverte et à distance
est ouvert par la sous-direction des technologies éducatives du
M.E.N. Un bon endroit pour faire connaître ses initiatives pédagogiques.
- CNDP
- Soft-Qui-Peut
- " Donnez de vos nouvelles "
- L'état de l'école
- Lycée professionnel
- La profession
- Handicaps, maladie
- Alcool
- Calculettes
- Protection
- Virus
- Plagiats
- Pub payante
- Thot
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LE DOCUMENT DANS LES APPRENTISSAGES La question de la place du document dans les apprentissages n'est pas franchement nouvelle. Cela étant, Internet lui a redonné une actualité et une vigueur certaines. Certes, le document n'a pas le même statut d'une discipline à l'autre, par exemple en histoire-géographie, en langues vivantes ou en mathématiques. On aura ainsi d'autant plus tendance à ignorer son existence qu'il est concrètement difficile de se le procurer, de le modifier, de le reproduire, et que son utilisation pédagogique présente un caractère moins incontournable que dans d'autres domaines. Il n'est donc alors nullement paradoxal de parler de pénurie. Peu ou prou, la situation de difficulté d'accès prévalait pour l'ensemble des matières enseignées avant qu'Internet et l'ordinateur ne modifient profondément " la donne ". Il nous ont fait passer d'une relative pénurie à une situation d'abondance. (..) Et il a fallu organiser la gestion et l'accès à la pléthore informationnelle. EDUCASOURCE Educasource (http ://www.educasource.education.fr) offre un accès à des ressources éducatives électroniques. Destiné à tous les enseignants, de la maternelle au supérieur, il explore et commente des ressources électroniques, sélectionnées pour leur intérêt dans l'enseignement. Il comporte deux volets : des Sources d'information et des Produits pédagogiques. Educasource met à disposition des ressources " brutes ", c'est à dire non conçues initialement pour un usage éducatif, mais présentant cependant un intérêt manifeste pour des enseignants : catalogue descriptif pluridisciplinaire des revues françaises, mode d'emploi d'Internet, presse internationale, site entièrement consacré à Jean de la Fontaine, dictionnaire de l'Académie Française, annales de l'Institut Pasteur... Trois modes de recherche sont proposés : guidé, par mots-clés ou selon le profil de l'utilisateur. La recherche guidée permet d'explorer l'arborescence des domaines de connaissance (sciences de la nature et mathématiques, sciences sociales, histoire-géographie puis histoire générale de l'Afrique, de l'Europe...). Dans un domaine donné, on peut affiner la demande à l'aide de mots-clés. La recherche par mots-clés permet d'identifier des ressources en décrivant l'objet de la recherche avec, si nécessaire, ajout d'options supplémentaires (type de support ou d'accès, langue...). Dans tous les modes, la liste des résultats d'une recherche s'affiche avec une brève description des ressources trouvées. On peut alors consulter les fiches plus détaillées (auteur, niveau, résumé, accès gratuit ou payant...) et accéder aux ressources lorsqu'il s'agit de sites Web. Didacsource est la partie Enseignement scolaire du volet Produits pédagogiques d'Educasource (accès aussi par http ://www.cndp.fr). Le CNDP, en collaboration avec les centres régionaux, y recense et décrit des ressources éducatives pour le primaire et le secondaire, présentes sur des serveurs français et étrangers, et s'appuyant sur des travaux institutionnels, académiques, issus d'établissements scolaires, d'organismes de recherche ou d'associations... La base Didacsource contient des supports de cours, des fiches de TP et de TD, des comptes rendus d'expériences pédagogiques, des productions d'écoles, de collèges et de lycées (TP de chimie, dossiers sur l'utilisation du logiciel Cabri Géomètre, annales de l'épreuve informatique du baccalauréat, logiciels éducatifs francophones en " freeware " et en " shareware "...). Didacsource fournit une interface de recherche multicritères. On peut choisir le niveau d'enseignement, la discipline, le type de contenu pédagogique (outil - cours, exercice...-, formation, échange, vie pédagogique...) ou de filière technologique ou professionnelle... On peut affiner la recherche en tapant plusieurs mots ou expressions séparés par des virgules, ayant le sens de OU, qui portent sur toute la notice, les champs d'indexation, le titre et le sous-titre, avec ou sans le thésaurus Motbis. Les résultats obtenus se présentent comme pour les Sources d'information. LINGUANET Linguanet Europa a pour objectif de promouvoir l'enseignement des langues étrangères au travers d'un centre de ressources multilingues sur Internet. Il fournit des liens vers des ressources en ligne validées au plan européen, ainsi que des informations sur ces ressources. Le site Linguanet Europa (http ://www.linguanet-europa.org) est actuellement accessible en français, anglais, allemand et hollandais mais il propose aussi des ressources en d'autres langues vivantes enseignées dans les établissements scolaires. Il s'adresse aux professeurs, formateurs, décideurs et chercheurs. On peut choisir de faire une recherche directe sur un sujet précis à l'aide de mots-clés, ou plus simplement de s'en tenir à une recherche guidée. Linguanet Europa donne accès à un fonds de ressources diversifiées : matériaux didactiques, actes de colloques, calendriers de manifestations, documents portant sur les politiques et la prospective linguistiques, bibliographies sur des sujets de recherche. (..) UNE NÉCESSAIRE RÉPONSE INSTITUTIONNELLE Revenons sur le pourquoi de la genèse de ces services institutionnels. Tout un chacun, avec les moteurs de recherche, une adresse indiquée dans une revue ou un " bon tuyau refilé " par un collègue, peut faire son marché pédagogique sur le Web. Mais le Web est grand, très grand, et il arrive que l'on s'y perde. S'il n'est nullement question d'interdire à qui que ce soit de netsurfer autant qu'il le désire, et d'en faire profiter les autres, il n'est par contre ni très réaliste, ni très rationnel et économique de penser que chaque enseignant puisse consacrer plusieurs heures par semaine à rechercher des documents sur Internet, dans le cadre de la préparation de ses cours des semaines à venir. De ce point de vue, la profession enseignante diffère du métier de chercheur et ses besoins documentaires très spécialisés. Il faut donc fournir des services clés en main. UNE DÉMARCHE PROFESSIONNELLE Un certain nombre de principes caractérisent la mise en œuvre de ces services d'accès. L'approche est fédérative. De nombreux acteurs institutionnels du système éducatif repèrent et décrivent des ressources. On a pu constater un certain désordre et une frénésie de bookmarks et de signalements divers, et regretter tout ce temps passé à chercher ce que d'autres ont déjà trouvé. Au-delà d'un public limité de proximité, qui bénéficie véritablement des recherches effectuées ? La mutualisation organisée des travaux des uns et des autres leur assure une plus grande visibilité. Tout le monde y gagne. Mais ce travail coopératif suppose que les ressources soient décrites selon une grille commune. Un immense réservoir homogène - du point de vue des champs d'indexation - peut alors se constituer car le nombre des contributeurs est démultiplié. (..) Du signalement de ressources que quelqu'un pressent dignes d'intérêt à leur actualisation ultérieure, les étapes sont nombreuses et incontournables. Il faut collecter les ressources, les contrôler, les décrire en évitant les redites, les valider, les insérer dans une base dont on doit assurer la maintenance, notamment en vérifiant la pérennité des liens. Les enseignants ont plutôt besoin de ressources brutes ou pédagogiques que de références documentaires, auxquelles il est souhaitable d'adjoindre des exemples et des pistes d'usages avec les élèves. Il faut, dans la mesure du possible, éviter un téléchargement qui se révélera inutile, préciser l'environnement nécessaire à l'utilisation (outils pour décompresser les fichiers, les visualiser...). Le réseau humain qui accomplit toutes ces tâches joue un rôle décisif. Il comporte à la fois des professionnels de la documentation et des spécialistes des contenus et des disciplines. Pour réserver un billet de train par Minitel, on sait qu'il faut composer le 3615 SNCF. En matière de ressources éducatives sur Internet, il faut tendre vers un tel état de fait. Des guichets d'entrée (gares d'aiguillage, portails) y contribueront. Par ailleurs, chaque institution, disciplinaire notamment, fera la promotion de ressources intégrées à l'activité pédagogique quotidienne des enseignants, et non supplément d'âme à la marge du système. (..) LE TRAVAIL DOCUMENTAIRE AU TEMPS DES MOTEURS DE RECHERCHE Il n'y a pas que des services du type Linguanet ou Educasource pour rechercher des documents. On peut recourir à des annuaires, des forums, des listes de diffusion, aux connaissances d'un spécialiste d'un domaine, au bookmark d'une revue, ou à un moteur de recherche. Quelles sont les tendances en matière de recherche documentaire ? Vers quels équilibres se dirige-t-on ? Qu'un utilisateur effectue une recherche dans une base de données relationnelle, ou dans un ensemble de références documentaires à l'aide d'un thésaurus, ou en ayant recours à un moteur d'indexation et de recherche, il bénéficie de tout un travail en amont de repérage et de description de l'information pour lequel deux grandes approches coexistent. La première, ancienne et souvent appelée manuelle, mise en œuvre pour Educasource et Linguanet, repose sur le travail de professionnels de la documentation et des contenus qui décrivent l'information à partir de champs pré-établis. La recherche se fait à partir d'une information structurée. La deuxième, récente et automatisée, s'appuie sur les moteurs qui indexent les contenus des documents, par exemple ceux qui balaient en permanence tout ou partie du Web. D'un côté, il est évident que vouloir décrire à la main et d'une manière systématique une information pléthorique qui croît sans cesse entre dans la catégorie des missions impossibles, même si l'on se cantonne à un domaine précis, celui des ressources pédagogiques par exemple. On peut alors privilégier la description des sites recommandés par les experts reconnus d'un domaine de compétences. On bénéficie souvent d'un existant documentaire. (..) D'un autre côté, il est tout aussi évident qu'imaginer pouvoir évacuer complètement le facteur humain relève d'une conception erronée : l'infinie subtilité des nuances du langage et de la connaissance veille au grain ! Les deux approches vont coexister. La question est donc posée de savoir vers quel point d'équilibre on s'achemine pour les années à venir, et de concevoir l'indexation " à la main " dans le contexte des moteurs d'indexation et de recherche. LES MOTEURS D'INDEXATION ET DE RECHERCHE Les moteurs ont deux tâches à réaliser, distinctes mais très liées : indexer et gérer les questions. Ils opèrent sur le texte intégral, lisent les pages d'un site jusqu'à une certaine profondeur. Pratiquant la technique du fichier inverse, ils fabriquent des fichiers d'index à partir des fichiers de documents. Lors des requêtes, ils les consultent pour proposer des sites qu'ils estiment pertinents par rapport à la demande formulée, jugeant en quelque sorte d'une vraisemblance entre les questions posées et les documents trouvés. Les embûches ne manquent pas. Un seul exemple, cherchant des documents sur le service public, on peut récolter des articles sur Roland Garros car il est écrit " qu'un joueur, s'appuyant sur son service, a séduit le public ". Il y a toujours une marge d'erreur. Dans la recherche exacte, elle dépend de la qualité du travail d'indexation par mots-clés, auquel correspond un métier, celui de documentaliste. Dans la recherche par le contenu, elle dépend à la fois de la capacité des utilisateurs à formuler correctement leurs questions et des performances des moteurs. (..) UNE FORME DE SYNTHÈSE A l'occasion d'opérations comme Linguanet ou Educasource, des milliers de sites sont reconnus d'intérêt pédagogique par des enseignants des disciplines. A partir de telles sources " validées ", issues d'un travail de repérage, de collecte et de description fait " à la main ", des moteurs d'indexation peuvent opérer. Indexant l'ensemble des pages de sites préalablement sélectionnés par les experts d'un domaine, les moteurs sont alors en mesure de contribuer à la découverte automatique de nouveaux sites à décrire : ceux qui " ressemblent " aux sites " validés " à la main. Ils peuvent en proposer des pré-indexations. Ils peuvent aussi procéder à une analyse des requêtes formulées par les utilisateurs de façon à rapprocher l'offre de la demande. Cette analyse se segmente (les requêtes en mathématiques pour la classe de terminale ou en langues vivantes pour la seconde). Ces pistes illustrent bien une problématique
de coopération entre les deux approches. Mais le paysage de
la recherche documentaire évolue rapidement. Quelles sont
les tendances en matière de métadonnées ? Quel
impact aura le langage XML 4 ? La connaissance de l'url d'un site
contenant plusieurs centaines de milliers de pages n'est pas d'un
grand secours. Donner l'adresse la plus précise possible d'une
ressource, le bon point d'entrée dans une arborescence qui
bouge sans cesse constitue un exercice difficile. Quelle aide significative
les moteurs sont-ils susceptibles de fournir ? On pourrait multiplier
les interrogations. Il est sûr que l'automatisation va se développer.
Mais vers quel équilibre et quelle complémentarité
se dirige-t-on ? Comment le monde documentaire se positionne-t-il
précisément par rapport aux machines ? Comment accompagner
l'autonomie nouvelle de l'utilisateur ? Comment former l'utilisateur
d'aujourd'hui ? Des questions et des enjeux importants.
Jean-Pierre ARCHAMBAULT
CNDP - Mission Veille technologique et industrielle
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- Danielle, quelle est votre situation pédagogique cette année ? - Je suis professeur de lettres au lycée Jeanne d'Arc à Rouen. A mi-temps, parce que je suis en CPA et que je n'arrivais plus à faire face au travail informatique avec un temps complet. J'ai une heure de décharge pour la formation des enseignants. - Quels sont vos projets pour cette année ? - Je voudrais entrer en contact avec le plus de professeurs possibles pour les initier aux TICE et travailler en équipe. J'aimerais également continuer à produire des documents pour les partager sur internet avec ceux que ca intéresse. Ainsi, je prépare une séquence dans l'optique des nouveaux programmes sur le récit, pour montrer en quoi les TICE peuvent intervenir dans cet enseignement. Je vais mettre en ligne des fichiers que j'ai faits en classe l'an dernier sur " Pierre et Jean " ou " Bel ami ". Peut-être aussi un travail thématique sur " Ruy Blas ". Je voudrais également développer une séquence en liaison avec un professeur d'histoire des arts et le site du Louvre. - Voilà beaucoup d'activité ! Comment êtes-vous arrivée à ces réalisations avec les T.I.C.E. ? Suivez vous un modèle ? - Non, c'est selon l'enseignement du moment. Je réagis aux remarques et aux besoins des élèves. Je suis les idées qui arrivent. Quand elles arrivent... - Comment voyez vous le développement des TICE dans le système éducatif ? Etes-vous optimiste ou pessimiste ? - Je pense qu'on peut être raisonnablement optimiste. Certes, il faudra du temps pour que les T.I.C.E. pénètrent profondément dans le système éducatif. Mais il y a une énorme demande. Il y a aussi de multiples propositions. Enfin Internet permet de partager, d'échanger entre enseignants. Il soutient nos questionnements. C'est une condition importante qui devrait permettre un développement assez rapide des T.I.C.E. .
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